| Alessandro Araldi est un peintre italien, né à Parme en 1465 (?), mort vers 1528. Il fut probablement élève de Cristoforo Caselli, qui avait lui-même travaillé sous la direction de Giovanni Bellini et qui lui transmit quelque chose de la manière de son maître. C'est surtout dans ses fresques décoratives qu'on peut retrouver chez lui l'influence de l'école de Padoue et de son chef Mantegna. On n'a pas conservé le tableau d'autel qu'il fit en 1500 pour la confrérie de S. Quirino à Parme; mais on peut voir, dans le dôme, les restes, fort détériorés d'ailleurs, d'une fresque signée et datée de 1509, représentant une sainte famille, avec un donateur agenouillé en habits épiscopaux, La Passion du Christ qu'il peignit en 1510 dans le choeur de San Paolo est complètement détruite, mais, en revanche, le temps a respecté les fresques que, vers la même époque, il fat appelé à peindre dans une pièce du couvent de San Paolo, à côté même de celle où Corrège devait travailler quelques années plus tard. - Barbara Pallavicino, par Alessandro Araldi (ca. 1510). Araldi achevait ses peintures en 1513; sur le fond bleu de la voûte, il peignit des arabesques, avec des animaux marins ou fantastiques, et dans des médaillons circulaires des sujets de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament. Il y a encore là quelques raideurs; le maître est plus près du XVe siècle et du style archaïque que de la manière large et pleine qui allait se produire et que l'on peut pourtant pressentir çà et là dans son oeuvre. En 1514, il signait une Annonciation qui se trouve aujourd'hui à la Pinacothèque de Parme. L'oeuvre, en dépit de la sécheresse de la couleur, est intéressante; il y a de la grâce dans la salutation timide de l'ange, qui s'incline devant Marie, assise au pied de son lit, un livre sur les genoux. En 1516, il livrait à l'église de Casalmaggiore (près de Crémone) pour la chapelle des Centoni un tableau d'autel, représentant saint Roch, saint Sébastien et Job. En 1519, il peignait le Mariage de la Vierge, aujourd'hui dans la crypte du dôme de Parme, oeuvre encore timide et sèche, mais non sans tendresse ni charme. Mais il avait dès lors à compter avec un nouveau venu, dont la gloire naissante allait bientôt effacer toutes les renommées parmesanes, le Corrège. On connaît encore quelques travaux de sa main; un tableau d'autel de 1520 à la cathédrale; quelques morceaux de fresques de 1522; de la même année, les armoiries de François Ier, roi de France, pour le palais du gouverneur; une Pieta et une Annonciation pour l'église du Saint-Sépulcre. Crowe et Cavalcaselle croient reconnaître sa main, ou celle de Caselli, dans un Christ bénissant de la Pinacothèque. En 1528, Alessandro Araldi écrivait son testament. On ne sait plus rien de lui après cette date, sinon qu'il mourut en 1530 ou 1531. (A. M.). | |