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Rues et monuments de Paris
Rue de la Chapelle
Rue de La Chapelle, à Paris  (XVIIIe''arrondissement). - Le nom de cette rue ne s'applique aujourd'hui qu'à la partie nord d'une voie qui sépare le quartier de la Goutte-d'or (Ouest) de celui de la Chapelle (Est), et qui relie la place de la Chapelle à la porte de la Chapelle (boulevard Ney). Cette voie qui s'est apelée avant 1945 rue de la Chapelle sur toute sa longueur, s'était appelée auparavant route de Paris à Calais, puis  route Royale n° 1, grande rue de La Chapelle, rue de la Chapelle Franciade pendant la Révolution, faubourg de Gloire (1814). Depuis 1945, elle porte dans sa partie Sud, entre la rue Ordener et la place de la Chapelle, le nom de rue Marx Dormoy

N° 4. Emplacement d'une vieille auberge dite du Petit Trou (plus tard Brasserie Karcher, aujourd'hui laverie). 

N°10. Rue de Torcy. S'appelait autrefois rue du Bon-Puits. Nom actuel en 1867 en mémoire du diplomate, neveu de Colbert (1605-1746). Face au 31, donnant à l'arrière de l'église Saint-Denis de la Chapelle, se trouve la place de Torcy (1780) qui avant 1867 s'appelait place du Marché (il existe encore aujourd'hui un marché couvert, de l'autre côté de la rue, la halle de la Chapelle). A l'emplacement du 30, on pouvait encore voir au début du XXe siècle, une maison de l'époque d'Henri IV. Cette maison qui appartenait à Drouard de la Croisette fut caserne de gendarmerie.
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N° 9. Impasse du Curé. Faisait partie en 1730 de la rue du Curé, absorbée par le Chemin de fer du Nord. Nom à cause du voisinage de l'église Saint-Denis de la Chapelle.

N° 16 et n° 18. Église Saint-Denis de la Chapelle. A pour fondement la chapelle Sainte-Geneviève qui tirait son nom de quelque relique du XIIIe siècle. On dit que là s'élevait jadis un temple à Bacchus (?) Commencée par Maurice de Sully, elle souffrit pendant la Ligue et subit deux incendies en 1358 et 1418. Le choeur fut construit au XIIIe siècle. Agrandie en 1895, 1898 et 1906. La statue de Jeanne d'Arc que nous voyons à l'entrée est l'oeuvre de Charpentier et a été placée là sous Louis XVI.

N°20. Au début du XXe siècle, il existait encore à cet emplacement une boulangerie fondée en 1779. On notera l'ornementation du portail et du premier étage de l'immeuble actuel.

N° 24. Rue Marc-Seguin. La partie comprise entre la rue de La Chapelle et la rue de l'Evangile porta le nom de rue des Francs-Bourgeois : elle fut prolongée en 1842 et en 1866 reçut son nom en mémoire de l'inventeur de la chaudière tubulaire (1768-1835). Au 36 se trouvait l'ancien couvent des Dames de Nancy.

N° 26. Emplacement d'une vieille auberge dite de Sainte-Geneviève, qui servit à l'Etat-major de la garde en 1814.

N° 31. Impasse de La Chapelle. Faisait partie de l'ancienne rue des Poiriers qui allait jusqu'à la rue des Poissonniers et qui a été absorbée par la ligne du Nord. A l'extrémité de l'impasse, très belle vue sur Montmartre.

N° 42. Rue des Roses (1730). Elle s'appelait précédemment rue des Rosiers. Au 15, intéressante maison du XVIIIe siècle. Au 24 se trouve la rue Jean-Cottin (nom de propriétaire) qui possède, au 7, une maison du Sacré-Coeur (école), dirigée, suivant la plaque apposée au-dessus de la porte, par les soeurs de Saint-Vincent-de-Paul.

N° 46. Aujourd'hui, ensemble d'immeubles modernes. Autrefois, dans la cour, écuries avec baies cintrées qui avaient été transformées en logements. Entrée avec bornes. Escalier. On dit que cette maison (dont il ne reste aucune trace visible), construite sous Henri IV comme un galant oratoire, avait été donnée par le roi à Sully. Elle lui servait de relai de poste entre Rosny et la rue Saint-Antoine. On raconte aussi que c'est dans cette maison que l'abbé Dubois voyait la Fillon qui dénonça la conspiration de Cellamare. En 1640 c'était le cabaret de la Rose blanche et Mézeray était l'ami du cabaretier.

N° 66. Rue Boucry (nommée en 1859, d'après un nom de propriétaire), commence au rond-point qui portait autrefois le nom de place de la Demi-Lune. Au 8 se trouve la rue des Fillettes qui aboutit aujourd'hui à la rue Tristan Tzara et au jardin Rachmaninov et qui allait  jusqu'au boulevard Ney avant l'établissement des raccords des Chemins de fer du Nord et de l'Est. Au 1 (à la hauteur de la place Hébert) de la rue Boucry se trouvait la petite chapelle Saint-Maurice, qui servait aux Frères, et qui, désaffectée, prit ensuite le nom de salle Saint-Maurice.

N° 92. Passage sous un immeuble donnant sur l'impasse du Pré (autrefois du Pré-Maudit). Faisait partie de la rue du Pré-Maudit qui rejoignait la rue des Fillettes. Tire son nom d'un pré, où, d'après une légende, les bestiaux étaient frappés d'un mal mortel.

A l'extrémité de cette rue se tenait la foire du Lendit qui avait été créée par Dagobert. La rue de La Chapelle aboutit  aujourd'hui à la porte de La Chapelle qui se trouve sur le boulevard Ney, qui longe au nord tout le XVIIIe arrondissement. Ce boulevard a été nommé ainsi en 1864 en l'honneur du maréchal (1769-1815). (F.de Rochegude).

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Dictionnaire Villes et monuments
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