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Paramaribo

Paramaribo, la capitale du Suriname, est située sur la rive gauche du fleuve Suriname, à environ 15 km de son embouchure dans l'océan Atlantique. Elle bénéficie d'un climat équatorial, caractérisé par des températures élevées et une forte humidité tout au long de l'année, avec des moyennes de 25 à 31°C. Paramaribo connaît deux saisons des pluies (mai à août et novembre à janvier) et deux saisons sèches. La ville est construite sur des terres basses et plates, ce qui la rend sensible aux inondations, en particulier pendant la saison des pluies. L'environnement de Paramaribo est caractérisé par la forêt tropicale qui s'étend vers l'intérieur du pays et la mangrove le long de la côte. Le fleuve Suriname est essentiel à la ville, tant pour le transport fluvial que pour les échanges commerciaux, car Paramaribo possède le principal port du pays.

La population de la ville reflète une grande diversité ethnique : Créoles, Indiens, Javanais, Chinois, descendants des Marrons (anciens esclaves en fuite), Amérindiens et petites populations européennes et moyen-orientales. Cette diversité se manifeste dans les langues parlées (néerlandais, sranan tongo, hindi, javanais et plusieurs langues autochtones), ainsi que dans les religions, les festivals et les traditions. La Mosquée Keizerstraat et la Synagogue Neveh Shalom, situées côte à côte, symbolisent cette tolérance religieuse. De plus, Paramaribo abrite des temples hindous, des églises chrétiennes et des lieux de culte pour d'autres croyances, faisant de la ville un modèle de coexistence culturelle et religieuse. Les événements culturels et festivals, comme holi (festival hindou des couleurs), id al-fitr (fête musulmane marquant la fin du ramadan) et les fêtes nationales, sont célébrés de manière festive et collective, rassemblant souvent des personnes de diverses communautés autour des mêmes célébrations.

L'architecture coloniale de Paramaribo est l'un de ses principaux attraits. On y trouve des maisons en bois sur pilotis, des bâtiments administratifs de style nĂ©erlandais, et des Ă©glises et temples reflĂ©tant l'influence des diffĂ©rents groupes ethniques. Parmi les bâtiments les plus emblĂ©matiques figurent le Palais prĂ©sidentiel, la CathĂ©drale-basilique Saints-Pierre-et-Paul (la plus grande Ă©glise en bois d'AmĂ©rique latine) et le Fort Zeelandia, une ancienne forteresse coloniale construite par les NĂ©erlandais. Le centre historique est riche en bâtiments coloniaux bien prĂ©servĂ©s, qui lui a valu d'ĂŞtre inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 2002. 

Histoire de Paramaribo.
Avant l'arrivée des Européens, la région de Paramaribo était habitée notamment les Arawaks et les Caraïbes. Les premiers Européens à s'installer dans la région furent les Britanniques, qui fondèrent une colonie sur les rives du fleuve Suriname dans les années 1630. En 1667, les Néerlandais prirent le contrôle du territoire dans le cadre du traité de Breda, qui permit aux Pays-Bas de conserver le Suriname en échange de la cession de la colonie de New Amsterdam (aujourd'hui New York) aux Anglais. Sous la gouvernance néerlandaise, la ville de Paramaribo devint le centre administratif et commercial du Suriname. La culture de la canne à sucre, du café et du cacao, alimentée par le travail forcé des esclaves africains, fit prospérer la colonie. En 1863, l'esclavage fut aboli au Suriname. Après l'abolition, de nombreux esclaves affranchis s'installèrent dans la ville, tandis que les plantations se tournèrent vers des travailleurs sous contrat venus d'Inde, de Java (Indonésie) et de Chine pour remplacer la main-d'œuvre servile. Cette immigration introduisit des cultures, des religions et des pratiques variées, contribuant à la diversité ethnique et culturelle de Paramaribo.

Le Suriname obtint son indépendance des Pays-Bas en 1975, et Paramaribo devint la capitale du nouveau pays. L'indépendance a été suivie par une instabilité politique, notamment un coup d'État militaire en 1980 et des troubles ethniques et sociaux. Cependant, dans les années 1990, Paramaribo est entrée dans une période de stabilisation et de développement économique, aidée par des exportations de ressources naturelles telles que la bauxite, l'or et le pétrole.

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Dictionnaire Villes et monuments
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