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Brazzaville

Brazzaville, capitale de la République du Congo, est située sur la rive droite (nord) du fleuve Congo, à proximité de l'équateur. Elle fait face à Kinshasa, les deux villes étant séparées par seulement cinq kilomètres de fleuve. Cette proximité géographique a une influence culturelle et économique importante, bien que le passage entre les deux villes soit limité et contrôlé pour des raisons politiques et sécuritaires.

Le fleuve Congo offre à Brazzaville un accès vital pour le transport, le commerce et l'approvisionnement en eau. Les rapides des chutes de Livingstone, situées en aval, empêchent cependant la navigation jusqu'à l'océan Atlantique, ce qui a mené à la construction de la voie de chemin de fer entre Brazzaville et le port maritime de Pointe-Noire, reliant la capitale à l'océan.

Le climat de Brazzaville est de type équatorial avec deux saisons principales : une saison des pluies, de septembre à mai, et une courte saison sèche, de juin à août. Les températures sont élevées tout au long de l'année, et l'humidité est également élevée, particulièrement pendant la saison des pluies.

Brazzaville est reconnue pour son patrimoine culturel, avec des musées, des galeries d'art et des lieux historiques, dont le mémorial Pierre Savorgnan de Brazza. La ville est également un centre de la musique africaine, ayant influencé de nombreux styles, comme le soukous, un genre musical populaire dans toute l'Afrique centrale.

Histoire de Brazzaville.
Brazzaville a été fondée en 1880 par l'explorateur Pierre Savorgnan de Brazza, qui signa un traité avec le chef local Makoko, permettant l'installation française sur les rives du fleuve Congo. La ville, nommée en l'honneur de de Brazza, devint ainsi l'un des premiers centres de la présence française en Afrique centrale. Au début du XXe siècle, Brazzaville devint la capitale de l'Afrique Équatoriale Française (AEF), une fédération regroupant plusieurs colonies françaises en Afrique centrale, dont le Gabon, le Tchad et l'Oubangui-Chari (actuelle République centrafricaine). La ville connut alors une expansion, avec la construction de bâtiments administratifs, de routes et de ports fluviaux pour soutenir les activités coloniales. Le chemin de fer Congo-Océan fut construit dans les années 1920.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Brazzaville joua un rĂ´le stratĂ©gique pour la France libre, sous la direction du gĂ©nĂ©ral De Gaulle. Lorsque la France mĂ©tropolitaine fut occupĂ©e par l'Allemagne en 1940, Brazzaville devint le siège provisoire de la France libre en Afrique, et un important lieu de ralliement pour les troupes coloniales françaises qui continuaient de soutenir les AlliĂ©s. En 1944, la ville accueillit la ConfĂ©rence de Brazzaville, organisĂ©e par De Gaulle, qui rassembla des reprĂ©sentants des colonies françaises pour discuter de leur avenir. Bien que la confĂ©rence n'ait pas directement accordĂ© d'indĂ©pendance, elle marqua un tournant dans les relations entre la France et ses colonies, jetant les bases des rĂ©formes qui allaient permettre l'autonomie progressive des colonies africaines. 
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 La ConfĂ©rence de Brazzaville

La ConfĂ©rence de Brazzaville s'est tenue en janvier-fĂ©vrier 1944 dans ce qui est alors capitale de l'Afrique-Équatoriale française. Ă€ l'Ă©poque, la France est partiellement occupĂ©e par l'Allemagne nazie et son empire colonial joue un rĂ´le stratĂ©gique pour les AlliĂ©s. Les colonies françaises participent Ă  l'effort de guerre en fournissant des ressources et des troupes. Dans ce contexte, la ConfĂ©rence de Brazzaville vise Ă  redĂ©finir les relations entre la France et ses colonies pour les rendre plus justes et cohĂ©rentes avec les idĂ©aux de la France libre, dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral De Gaulle. Il s'agit de moderniser l'administration coloniale et d'assouplir certaines règles oppressives. 

Parmi les objectifs de la Conférence, on trouve ainsi la reconnaissance de l'apport des colonies à l'effort de guerre et de leur importance pour le futur de la France, le renforcement de la coopération économique et sociale entre la France et les territoires africains, l'améioration des infrastructures, de l'éducation et des conditions de travail dans les colonies, la nécessité d'accorder davantage de droits politiques et civiques aux populations colonisées, tout en refusant toute idée d'indépendance.

La Conférence de Brazzaville conduit à une série de réformes, notamment comme la suppression du travail forcé, qui était jusque-là courant dans les colonies, l'augmentation de la représentation des indigènes dans les institutions locales et la possibilité pour certains de siéger dans des institutions en France, la création de conseils de gouvernement dans les colonies, avec une représentation partielle des populations locales, une amélioration des infrastructures (santé, éducation, transport) pour favoriser le développement économique et social des territoires africains.

Malgré ces réformes, la conférence maintient l'idée que les colonies doivent rester sous le contrôle de la France et écarte toute possibilité d'autonomie ou d'indépendance pour les pays africains. Les dirigeants de la conférence, notamment De Gaulle, estiment que les colonies ne sont pas prêtes pour l'indépendance et que la France doit les "éduquer" avant de les libérer de son autorité. La Conférence de Brazzaville, si elle marque un tournant symbolique, elle n'entraîne pas pour autant de changements immédiats pour les colonies. Cependant, elle ouvre la voie à une série de réformes dans les années qui suivent, notamment la loi-cadre Defferre de 1956, qui accorde plus d'autonomie aux territoires. Plus largement, elle amorce une réflexion sur la fin du système colonial, même si les premières indépendances africaines n'arriveront que dans les années 1960.

Le 15 août 1960, le Congo obtint son indépendance de la France, et Brazzaville devint la capitale du nouvel État indépendant. Au cours des années 1960 et 1970, Brazzaville fut le théâtre de tensions entre différentes factions politiques et ethniques. En 1969, le Congo adopta un régime marxiste-léniniste sous le Parti congolais du travail, ce qui plaça Brazzaville sous l'influence de l'Union soviétique et de ses alliés. Pendant cette période, la ville vit la nationalisation de nombreuses entreprises et institutions. Cependant, les tensions internes continuèrent de croître, et le pays subit plusieurs coups d'État et changements de régimes. Dans les années 1990, la guerre civile éclata au Congo, provoquant de graves violences à Brazzaville. La guerre de 1997, en particulier, dévasta la ville, avec des affrontements entre les forces loyales au président Pascal Lissouba et les milices de Denis Sassou-Nguesso, qui reprit finalement le pouvoir. La guerre civile causa des milliers de morts et des déplacements de population importants. Brazzaville mit plusieurs années à se reconstruire après ces événements.

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Dictionnaire Villes et monuments
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