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L'écrasement d'une comète de Kreutz sur le Soleil. (Le disque solaire, en haut, est masqué par le cache d'un des instruments de l'observatoire spatial Soho). Crédit: SOHO - LASCO Consortium, ESA, NASA | ||
Le groupe de Kreutz correspond à une famille de comètes dont le périhélie est très proche du Soleil. On les connaît aussi sous l'appellation anglo-saxonne de sungrazing comets, c'est-à-dire de comètes écorcheuses de Soleil. Encore que que ce soient elles qui aient plus à se plaindre de notre étoile que l'inverse... Elles finissent en effet souvent par s'y écraser, comme celle que montre l'image ci-dessus. un phénomène analogue à celui observé en 1994 avec la comète Shoemaker-Levy 9, mais qui elle s'était écrasée sur Jupiter. Plusieurs centaines de ces comètes ont été découvertes par divers instruments spatiaux : dans les années 1980 par les satellites Solwind et SMM, et plus récemment par la sonde Soho. Mais on connaissait l'existence de ces comètes à la vie dangereuse depuis longtemps. La première comète appartenant à ce groupe a ainsi été observée en 1680, et la comète bien Ikeya-Seki, qui a été découverte en 1965, a frôlé deux ans plus tard le Soleil à une distance inférieure à celle qui sépare la Terre de la Lune. Le point commun de tous ces corps, est la ressemblance de leurs orbites, qui fait reconnaître en elles une famille, au même sens où l'on parle de familles dans le cas des astéroïdes. Son nom provient de celui de l'astronome Heinrich Kreutz (1854-1807), à l'origine de l'idée selon laquelle on a affaire très probablement à des objets issus de la fragmentation, il y a environ huit siècles, d'un gros noyau cométaire. Chaque fragment aurait ensuite continué à se diviser pour donner naissance à la riche famille de petits noyaux actuellement observés. Ce processus de fragmentations secondaire expliquerait aussi pourquoi les comètes qui s'écrasent sur le Soleil semblent aller par paires. |
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