Vidal-Lablache ca. 1910 | La guerre du Péloponnèse « la plus grande crise qui ait éprouvé les Hellènes et en partie les Barbares » (Thucydide, I, 1), dura de 431 à 404; interrompue en 421 par la paix de Nicias, elle se ralluma en 415 par l'expédition de Sicile. Elle eut pour résultat direct la chute de l'hégémonie maritime d'Athènes, et pour résultats indirects le recul de l'hellénisme; en Sicile, devant les Carthaginois, et en Asie Mineure, devant les Perses. La carte n° 1 retrace l'état du monde grec au moment où la guerre va s'engager. A l'exception de quelques États qui restent neutres ou de quelques autres qui prennent parti pour Athènes, presque toute la Grèce continentale accède à l'alliance de Sparte. L'Hellade pendant la Guerre du Péloponnèse.
Athènes commande à un empire insulaire et côtier, dont la carte n° 2 montre l'extension. Cet empire s'est formé depuis les guerres médiques. Lorsque le trésor de la confédération formée pour protéger les Grecs d'Asie contre un retour offensif du Grand Roi eut été transféré de Délos à Athènes, et que, moyennant tribut, les alliés eurent abandonné à cette cité le soin de la défense commune, leur condition ne tarda pas à se transformer en celle de sujets; Chios, Lesbos, Samos (celle-ci jusqu'en 439, conservèrent seules leur autonomie. Des citoyens d'Athènes furent établis en colonies sur le territoire des sujets; on appelait ces colonies des clérouquies (cléros = lot), parce que les terrains qu'on leur allouait étaient partagés en lots qu'on tirait au sort. [Les Colonies grecques]. (V.-L.). L'Empire athénien pendant la Guerre du Péloponnèse. Cliquez sur les cartes pour les agrandir. | |