| Léon Ollé-Laprune est un philosophe français né à Paris le 25 juillet 139, mort à Paris le 13 février 1898. Élève de l'Ecole normale supérieure de 1858 à 1861, agrégé des lettres (1861) et de philosophie (1864), dès que les agrégations spéciales furent rétablies, professeur de philosophie aux lycées de Nice (1861 - 1864), de Douai (1864-1868), de Versailles (1868-1871), au lycée Henri IV (1871-1875), il fut choisi par Bersot pour succéder en 1875 à Lachelier dans la chaire de philosophie dogmatique à l'Ecole normale, où la haute valeur de son enseignement et la clarté toujours élégante de sa parole lui concilièrent bien vite tous les suffrages. Il fut reçu docteur le 4 juin 1880. Fervent catholique, il n'en était pas moins le plus tolérant des philosophes, et ceux de ses élèves qui ne partageaient pas ses croyances n'en avaient pas moins pour lui autant d'affection que de respect. Présent en 1880 à l'expulsion des Carmes de Bagnères-de-Bigorre, il signa la protestation rédigée contre cette mesure. Jules Ferry suspendit son cours pour un an. Ses élèves, sur l'initiative de l'un d'eux, Jean Jaurès, lui témoignèrent, par une dimanche qui le toucha profondément, qu'ils le regardaient toujours comme leur maître. Il venait d'être élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques (section de philosophie), en remplacement de Vacherot, le 18 décembre 1897, lorsqu'il mourut prématurément, des suites d'une opération chirurgicale. Les principaux écrits de Ollé-Laprune sont : la Philosophie de Malebranche (1870); De la Certitude morale (thèse française, 1880); De Aristoteleae Ethices fondamento (thèse latine; 1880); Essai sur la morale d'Aristote (1881); la Philosophie et le Temps présent (1890); les Sources de la paix intellectuelle (1892); le Prix de la vie (1894); De la Responsabililé de chacun devant le mal social (conférence faite le 15 mars 1895 sous les auspices du comité de défense et de progrès social); Ce qu'on va chercher à Rome (1895); De la Virilité intellectuelle (1896) ; Eloge du P. Gratry (1896). (J. Segond / Dz.). | |