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Les Indiens des Plaines |
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Les
Indiens
des Plaines étaient des groupes autochtones qui vivaient dans les
vastes plaines de l'Amérique du Nord, en particulier dans les régions
qui correspondent aujourd'hui aux États-Unis du Midwest et du Sud-Ouest,
ainsi qu'au Canada. Ces tribus étaient caractérisées par leur mode de
vie nomade, basé sur la chasse du bison, qui était leur principale source
de nourriture, de vêtements, et d'outils.
Les peuples des
Plaines.
Structure politique
et sociale.
Les tribus étaient souvent divisées en clans, qui étaient des groupes de familles apparentées qui partageaient un ancêtre commun. Les clans étaient responsables de la transmission des traditions et des coutumes. La famille était l'unité sociale de base. Les familles étaient souvent composées de plusieurs générations et vivaient ensemble dans des tipis ou des maisons en peau de bison. Par ailleurs, les tribus avaient souvent des sociétés de guerriers, qui étaient des groupes d'hommes qui s'étaient distingués dans les batailles et les raids. Les sociétés de guerriers étaient responsables de la défense de la tribu et de la protection de ses intérêts. Il exitait une division sexuelle du travail. Le plus souvent, les hommes étaient responsables de la chasse et de la guerre, tandis que les femmes étaient responsables de la cueillette, de la préparation des repas et de l'éducation des enfants. Cependant, certaines tribus avaient des rôles des sexes plus flexibles, et les femmes pouvaient jouer un rôle important dans les décisions politiques et sociales. Cérémonies et
rituels.
Culture matérielle.
Vêtements.
Alimentation.
Outils
et armes.
Objets
de décoration.
HistoirePériode pré-européenne.Les premiers habitants et le mode de vie nomade. Avant l'an 1000, les Plaines étaient habitées par des peuples chasseurs-cueilleurs qui vivaient de la faune locale, notamment les bisons, les cerfs et les petits animaux. Ces communautés semi-nomades se déplaçaient en fonction des saisons pour suivre les migrations des animaux et la croissance des plantes comestibles. Les premiers habitants utilisaient des arcs et des flèches, des lances et des techniques de piégeage pour chasser le bison, une ressource essentielle pour leur survie. À cette époque, les populations autochtones n'avaient pas encore de chevaux, ce qui limitait la portée de leurs déplacements. Ils chassaient le bison en le poursuivant à pied ou en le rabattant vers des falaises appelées « pièges à bisons », où les animaux étaient abattus pour subvenir aux besoins de la communauté. Le bison fournissait non seulement de la viande, mais aussi des peaux pour fabriquer des vêtements, des abris, et des outils. Émergence
des villages agricoles et des grandes sociétés
Arrivée des Européens
et transformation des sociétés nomades
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Les premiers contacts directs avec les Européens datent du XVIIIe siècle, quand les Indiens des Plaines entrèrent en contact, notamment avec les marchands français, espagnols et britanniques, qui introduisirent de nouveaux biens (outils en métal, armes à feu, perles), changeant par là les dynamiques économiques. Les échanges avec les commerçants, souvent établis le long du fleuve Missouri, introduisirent également des maladies européennes, telles que la variole, qui décimèrent des communautés entières. Les guerres entre tribus devinrent aussi plus fréquentes et plus meurtrières avec l'introduction des armes à feu, et les alliances se formèrent parfois avec les Européens en fonction des intérêts commerciaux ou politiques. Les Comanches, par exemple, devinrent l'une des populations dominantes des Plaines du Sud grâce à leur maîtrise des chevaux et des armes, leur permettant d'étendre leur influence du Texas au Nouveau-Mexique. Vers la fin des années 1700, les pressions coloniales s'intensifièrent, notamment avec l'expansion américaine vers l'Ouest après l'indépendance des États-Unis en 1776. Les territoires des Plaines devinrent l'enjeu de rivalités entre Espagnols, Britanniques, Français et Américains. Bien que de nombreux peuples autochtones aient cherché à préserver leur indépendance, les pressions exercées par la colonisation européenne ajoutèrent aux maladies leurs ravages parmi les tribus des Plaines. La colonisation.
Dans les années 1830, les États-Unis adoptent une politique d'expulsion et de déplacement des nations autochtones, illustrée par l'Indian Removal Act (1830). Bien que cela concerne surtout les tribus de l'Est, les pressions migratoires vers l'Ouest entraînent une concurrence pour les ressources et les terres dans les Plaines. Le gouvernement américain signe plusieurs traités pour "acheter" des terres aux nations des Plaines, souvent sous la menace ou en échange de promesses non tenues. Dans les années 1850, les premiers conflits sérieux apparaissent entre les colons et les populations autochtones, tandis que les réserves commencent à être établies pour contenir les tribus. Les
guerres indiennes.
• Le massacre de Sand Creek, qui a eu lieu le 29 novembre 1864 dans le Colorado, est l'une des tragédies les plus infâmes de l'histoire américaine. Les troupes de la milice du Colorado, sous le commandement du colonel John Chivington, ont attaqué un campement de Cheyennes et d'Arapahos. Bien que ces derniers aient agité un drapeau blanc en signe de paix, les soldats ont tué environ 150 à 200 hommes, femmes et enfants. Ce massacre a suscité une indignation nationale et a exposé les violences extrêmes infligées aux populations autochtones par les colons et les autorités militaires.
Les
réserves et l'assimilation.
Le temps des réformes.
Toutefois, sous l'administration du président Franklin D. Roosevelt, une politique de réformes, connue sous le nom de "New Deal indien", a été introduite par John Collier, commissaire aux affaires indiennes. La loi la plus importante de cette époque était l' Indian Reorganization Act (IRA)de 1934. Cette loi avait pour objectif de mettre fin à l'assimilation forcée et à la perte de terres des tribus, en encourageant la réorganisation des gouvernements tribaux et en rendant des terres aux tribus. Cette loi visait aussi à promouvoir l'autonomie politique des tribus et à favoriser le développement économique. Certaines tribus ont vu cela comme une chance de restaurer leur gouvernance et leur culture, mais d'autres ont rejeté l'IRA, ne souhaitant pas adopter des structures de gouvernance basées sur des modèles occidentaux. Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux Indiens des Plaines se sont engagés dans l'armée, rejoignant les forces américaines pour combattre à l'étranger. Ces hommes et femmes ont servi dans diverses branches de l'armée, et beaucoup ont contribué de manière significative, notamment en tant que "code talkers" utilisant leurs langues indigènes pour transmettre des messages codés. Après leur retour, cependant, ils ont souvent retrouvé des conditions difficiles sur les réserves. Les vétérans autochtones ont été confrontés aux mêmes inégalités et à la pauvreté qu'ils avaient laissées, malgré leur service et leurs sacrifices. Cela a conduit à une prise de conscience accrue des injustices dont souffraient les Amérindiens et a poussé certains d'entre eux à s'organiser pour leurs droits. Dans les années 1950, le gouvernement américain a adopté une nouvelle politique connue sous le nom de termination policy. L'idée était de mettre fin à la reconnaissance fédérale de certaines tribus et de dissoudre les réserves, dans le but d'encourager l'assimilation des Amérindiens dans la société américaine. Cette politique visait à intégrer les Amérindiens dans les zones urbaines, et des programmes de "relocation" ont été mis en place pour inciter les individus à quitter les réserves pour s'installer dans les villes. Bien que certains Indiens des Plaines aient tenté de s'adapter à la vie urbaine, beaucoup ont eu du mal à s'intégrer, manquant de ressources et de soutien dans leur transition. La termination policy a eu des effets désastreux pour de nombreuses tribus, en termes de perte de terres, d'autonomie et de liens culturels. Face aux politiques d'assimilation et de termination, plusieurs populations autochtones ont commencé à se mobiliser pour défendre leurs droits et préserver leurs cultures. Les années 1950 ont vu les prémices d'un activisme autochtone qui allait s'intensifier dans les décennies suivantes. Depuis les 1960.
A la fin des années 1960, des militants indigènes ont occupé l'île d'Alcatraz pour réclamer les droits des Amérindiens et attirer l'attention sur les injustices dont ils étaient victimes. En 1973, dans le Dakota du Sud, des membres de l'AIM et des Sioux Oglala ont occupé le site de Wounded Knee pour protester contre le traitement des Amérindiens par le gouvernement américain et contre la corruption des gouvernements tribaux locaux. Face à la pression des mouvements autochtones, le gouvernement américain a commencé à revoir certaines de ses politiques. Sous l'administration de Richard Nixon, une politique de self-determination (autodétermination) a été introduite pour remplacer la termination policy des années 1950. Cette politique visait à accorder plus de pouvoir aux tribus pour qu'elles puissent s'autogouverner et gérer leurs affaires sans ingérence fédérale excessive. En 1975, la Loi sur l'autodétermination et l'assistance à l'éducation des Indiens (Indian Self-Determination and Education Assistance Act) a été adoptée, permettant aux tribus de prendre en charge leurs programmes de santé, d'éducation et de services sociaux. Par ailleurs, la Loi sur la liberté de religion des Indiens d'Amérique (1978) a permis aux autochtones de pratiquer leurs traditions religieuses librement, après des décennies de restrictions. Les Indiens des Plaines ont intensifié leurs efforts pour préserver et revitaliser leur culture. Des programmes linguistiques ont été mis en place à partir des années 1980 pour sauvegarder et enseigner les langues autochtones aux nouvelles générations. Les pow-wows, les cérémonies religieuses et les rites traditionnels ont été encouragés et ont contribué au renouveau de l'identité culturelle. Les populations des Plaines ont également investi dans l'éducation en créant des programmes de préservation culturelle dans les écoles tribales et les universités communautaires. Ces initiatives visaient à transmettre l'histoire et les valeurs des peuples des Plaines aux jeunes générations. Dans les années 1980 encore, certaines tribus ont commencé à exploiter des casinos sur leurs terres pour financer leurs communautés. La Indian Gaming Regulatory Act de 1988 a permis aux tribus de gérer leurs propres casinos sous certaines conditions. Les revenus générés par le jeu ont permis d'améliorer les infrastructures, l'éducation et les services de santé dans de nombreuses communautés des Plaines. Toutefois, le succès des casinos n'a pas été uniforme, et les bénéfices ont varié selon les tribus et les régions. Certaines communautés ont pu en tirer des avantages substantiels, tandis que d'autres sont restées dans des conditions de pauvreté. Dans les années 1990, plusieurs tribus des Plaines ont engagé des batailles judiciaires pour récupérer des terres perdues et obtenir des réparations pour les injustices historiques. Certaines ont réussi à obtenir des compensations pour les terres prises au cours du XIXe siècle. La reconnaissance légale et symbolique a également progressé : en 1990, le Native American Graves Protection and Repatriation Act (NAGPRA) a été promulgué pour permettre la restitution des restes humains et des objets sacrés aux tribus concernées. Cette loi a représenté un grand pas en avant pour les communautés autochtones qui cherchaient à honorer leurs ancêtres. Au début du XXIe siècle, les Indiens des Plaines ont dû faire face à des problèmes modernes comme la protection de l'environnement, le changement climatique et les droits sur les ressources naturelles. La résistance au projet d'oléoduc Dakota Access Pipeline (DAPL) en 2016 a été un événement marquant. La tribu des Sioux de Standing Rock et de nombreux alliés ont protesté contre ce pipeline, craignant qu'il ne contamine les sources d'eau et ne viole les terres sacrées. Ce mouvement a ravivé l'activisme autochtone et sensibilisé le public aux droits des terres et aux enjeux environnementaux des peuples indigènes. |
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