| Karel (Carle) Dujardin est un peintre et graveur, né à Amsterdam en 1635, mort à Venise le 20 novembre 1678. Elève de Berghem, il appartient à la série des peintres hollandais qui formaient à Rome au XVIIe siècle une colonie d'artistes plus séduits par l'Italie elle-même que par l'art italien. L'existence de Karel Dujardin paraît avoir été accidentée; après avoir mené joyeuse vie à Rome, il se décida à revenir à Amsterdam et épousa, à son passage à Lyon, une veuve plus âgée que lui, mais riche, dont la fortune devait le mettre à même de désintéresser ses créanciers. Une fois de retour dans son pays, fatigué bientôt de sa femme et de la vie d'intérieur, il partit un beau jour pour le port de Texel, sous le prétexte d'accompagner un ami qui s'y embarquait, et nes'arrêta qu'à Livourne d'où il passa à Rome puis à Venise, où il mourut. Le tableau le plus important de Karel Dujardin se trouve à Anvers; il représente les portraits des Cinq Régents de l'hospice d'Anvers (1665). Le musée du Louvre possède de lui un Calvaire et les fameux Charlatans achetés 18,000 livres par d'Angiviller en 1783. Les eaux-fortes du peintre sont au nombre de cinquante-deux, représentant des animaux et des paysages exécutés avec beaucoup de franchise et une très grande habileté de main; sa première Suite d'animaux, datée de 1652, est véritablement extraordinaire, si l'on songe surtout qu'elle est l'oeuvre d'un jeune homme de dix-sept ans. (F. Courboin). | |
| Bénigne Dujardin est un littérateur français du XVIIIe siècle, plus connu sous son pseudonyme de Boispréaux. Maître des requêtes au conseil d'Etat (1722-1738). On peut citer de lui : Anti-Feuilles ou Lettres à Mme de X... sur quelques jugements portés dans l'Année littéraire de Fréron, en collaboration avec Sellius et le chevalier de La Morlière (Paris, 1734, in-12); Histoire de Nicolas Rienzi (1743, in-12); le Mariage de la Raison avec l'Esprit, comédie en vers libres (1754, in-8); la Double Beauté, roman en collaboration avec Sellius (1754, in-12); la Vie de P. Arétin (La Haye, 1750, pet. in-12); Histoire générale des Provinces-Unies, avec Sellius (Paris, 1757-1770, 8 vol. in-4); des traductions des Satires de Pétrone (1742), de celles de Rabener (1754), etc. |
| Charles-Antoine Dujardin est un homme politique français, né à Chalon-sur-Saône le 20 octobre 1761, mort à Dijon le 25 décembre 1825. Avocat à Chalon, il devint en 1792 accusateur public près le tribunal criminel de Saône-et-Loire, fut élu, le 25 vendémiaire an IV, député de ce département au conseil des Cinq-Cents, où il traita avec beaucoup de compétence les questions de droit civil et de jurisprudence; et fut nommé le 10 prairial an VIII premier juge au tribunal criminel de Dijon. Promu procureur général en 1808 et substitut au parquet de Dijon en 1811, il reçut de la Restauration sa promotion de conseiller à la cour royale (15 juilet 1818). On a de lui : Poésie sacrée pour la célébration de l'office divin et des saints mystères (Dijon, 1823, in-42); Poésie sacrée pour la célébration des saints mystères et des fêtes de la Vierge (1824, in-12). |
| Félix Dujardin est un naturaliste français, né à Tours le 5 avril 1801, mort à Rennes le 8 avril 1862. De 1827 à 1834, il fit à Tours des cours publics de géométrie et de chimie appliquée aux arts, publia dans cet intervalle des travaux sur la géologie et une Flore d'Indre-et-Loire (1833), puis vint à Paris en 1834. Il fut nommé en 1839 professeur de minéralogie et de géologie à la Faculté des sciences de Toulouse, et lors de la création de la Faculté de Rennes y accepta la chaire de zoologie. Dans de fréquents voyages sur les bords de la mer, Dujardin étudia particulièrement les infusoires, et par là fut amené à étudier le tissu primordial des animaux qu'il nomma sarcode. Citons de lui : Histoire naturelle des Infusoires (Paris, 1841, in-8); Histoire naturelle des Helminthes (Paris, 1844, in-8); Manuel de l'observation au microscope (Paris, 1843, in-8, avec atlas); Promenades d'un naturaliste (Paris, 1837, in-8), etc. (Dr L. Hn). |
| Louis Dujardin est un graveur sur bois, né à Rome le 23 janvier 1808, mort à Paris en 1859. Elève de H. Brévière. Ses principales gravures sont : la Vierge à la cerise, d'après Vander-Werff; la Nature, d'après Lawrence; les Vendanges, d'après Prudhon; le Plaisir des Jardins, d'après Mignard, etc. Il a collaboré à l'Histoire des peintres, de Ch. Blanc. (F. Courboin). |
| George Saintfort Dujardin-Beaumetz est un médecin français né à Barcelone le 27 novembre 1833, mort à Paris en 1895. Interne des hôpitaux de Paris en 1858, docteur en médecine en 1862, chef de clinique de la Faculté en 1865, médecin des hôpitaux en 1870, Dujardin-Beaumetz s'est occupé surtout de thérapeutique et il a étudié avec beaucoup de soin l'action des nouveaux médicaments, que l'on commençait à découvrir à profusion à cette époque. Ses conférences dans les hôpitaux ont été réunies sous le titre suivant : Leçons de clinique thérapeutique dont la sixième édition est de 1891 (3 vol.) ouvrage traduit en plusieurs langues; Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie; de toxicologie et des eaux minérales (1883-1888, 4 vol.); l'Hygiène alimentaire (1889, 2e éd.); Formulaire pratique de thérapeutique et de pharmacologie (en collaboration avec Yvon, 4e édit., 1891); les Nouvelles Médications (1re série, 1891, 4e éd.); l'Hygiène thérapeutique : gymnastique, massage, hydrothérapie, climatothérapie (1890, 2e édit.); les Plantes médicinales exotiques et indigènes (en collaboration avec Egasse, 1888); l'Hygiène prophylactique (1889). Nous citerons encore les Recherches expérimentales sur la puissance toxique des alcools, en collaboration avec Audigé (1879). Dujardin-Beaumetz a fait partie de l'Académie de médecine à partir de 1880. Il a pris la direction du Bulletin général de thérapeutique dès 1878. (Dr A. Dureau). |