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Amsterdam |
Amsterdam,
Amstelodamum en latin moderne, est la capitale et ville la plus
importante des Pays-Bas;
chef-lieu de la province de Hollande septentrionale,
sur l'Amstel qui lui donne son nom, et sur le golfe de l'Y; environ 740
000 habitants.
La ville a la forme d'un demi-cercle, dont
la courbe regarde la terre ferme, et dont l'arc borde le golfe. Elle est
partagée par l'Amstel, en deux parties, qu'on nomme l'ancienne ville
et la nouvelle ville. L'ancienne ville fut tout entière bâtie
sur pilotis; elle est sillonnée par un grand nombre de canaux. Quatre
grands canaux principaux concentriques et parallèles la subdivisent
en un grand nombre d'îlots (autour de 90), reliés par 280
ponts, et lui donnent une physionomie particulière qui lui a mérité
le nom de Venise du Nord.
Parc de stationnement à étages pour bicyclettes (7000 places), près de la gare centrale d'Amsterdam. Histoire. Amsterdam n'a pas une antique origine elle remonte à peine au delà du XIIIe siècle. C'était avant cette époque un lieu de pêche sur l'Amstel où s'élevaient quelques cabanes. Vers 1204, un seigneur du nom de Gilbert, qui habitait Ouderkerk à 7 km des pêcheries y construisit un château. En 1235, le nom d'Amsterdam apparaît pour la première fois dans une lettre du comte Florent IV, qui exempte la petite ville de certaines taxes. En 1290, le comte Florent V la donne en fief à un de ses barons. En 1296, le comte de Hollande, Guillaume III, la réunit à son domaine. En 1340, Guillaume IV la dote d'une constitution municipale. Amsterdam commence à prendre de l'importance : elle est fréquentée par les marins de la Hanse, et s'unit à la ligue hanséatique (1369). Elle donne asile aux marchands émigrés des Flandres et du Brabant, et présente déjà ce caractère si curieux de ville de refuge, qu'elle devait garder jusqu'au XVIIIe siècle. En 1482 elle s'entoure de murailles et de fortifications. Le
XVIe siècle.
La Montelbaanstoren, ou tour de Montalban, à Amsterdam. (Elle a été contruite en 1516). Mais, malgré les progrès rapides du protestantisme, les magistrats, tous catholiques, résistaient toujours, et, pour qu'ils cédassent, il ne fallut rien moins qu'une révolution municipale. Le 28 mai 1578, ils furent renvoyés de la ville, ainsi que bon nombre de religieux et de sénateurs. Depuis cette date Amsterdam, complètement gagnée à la Réforme, participa à la politique générale de la Hollande. Presque aussitôt, la population augmente notablement. De 1585 à 1595, le territoire double : Anvers est retombée sous la domination espagnole, et beaucoup d'habitants, principalement des commerçants, l'ont quittée pour s'établir à Amsterdam. Le
XVIIe siècle.
Quand Amsterdam prend des faux airs de Venise... La seconde moitié du XVIIe siècle, période de troubles et de guerres, lui est peu favorable. Dès 1650, en effet, le prince d'Orange, Guillaume Il, cherche, avec l'appui tacite de la France, à constituer à son profit la royauté des Provinces-Unies. Il tente de surprendre Amsterdam qu'il considérait d'ailleurs comme l'ennemie de sa maison, car les bourgeois, riches et indépendants, n'avaient jamais su gré aux princes d'Orange de leurs services. Des troupes sont réunies dans le plus grand secret et marchent rapidement sur Amsterdam. La vigilance des magistrats déjoue cette tentative. Les écluses sont ouvertes : le comte de Nassau, qui dirige l'expédition, est forcé de se retirer. On aboutit à une transaction : Guillaume obtient l'éloignement des affaires des magistrats qui lui étaient contraires; mais, d'autre part, les compagnies bourgeoises sont portées de 20 à 54 hommes, des soldats sont enrôlés et de nouvelles fortifications construites. « Ces messieurs de Hollande, écrit l'ambassadeur français Brasset, ont plié sans être terrassés ». -A la mort de Guillaume II (6 novembre 1650) Amsterdam, fière d'avoir conservé sa liberté, fit frapper une médaille allégorique un cheval fougueux s'élançant vers le soleil qui se lève sur la ville; au revers la chute de Phaéton avec devise : « Magnis excidit ausis ».En 1672, lors de la guerre de Hollande, Amsterdam, malgré l'opposition d'une partie du conseil de ville, donne l'exemple de l'inondation du pays par la rupture des digues, et arrête ainsi les armées de Louis XIV, jusque-là victorieuses. Le 28 juin de cette même année, lorsqu'on entame les négociations de paix, Amsterdam proteste contre les dures exigences du roi de France. Passionnée pour la continuation de la guerre, elle va jusqu'à renoncer à sa politique de résistance à l'influence grandissante de la maison d'Orange; cette ville qui avait lutté énergiquement contre les entreprises de Guillaume II consent à confier les pouvoirs les plus étendus à Guillaume III, et impose aux Etats généraux la résolution aux termes de laquelle ce prince est proclamé stathouder, capitaine et amiral général de la Hollande (4 juillet 1679). Elle met à profit les fautes de Louis XIV, qui persécute ses sujets protestants, et rend, le 24 septembre 1681, un édit garantissant, à tous ceux qui voudraient émigrer, le droit de bourgeoisie et de maîtrise avec des avances d'argent aux ouvriers pour remonter leurs métiers, et assurance de placement de leurs produits : elle construit mille maisons pour les loger. Sur 160,000 florins de rente que la Hollande consacre aux réfugiés, Amsterdam en souscrit 80,000. Ces avantages lui attirent après la révocation de l'édit de Nantes, et même dès 1681, une foule d'artisans et de commerçants habiles qui augmentent sa richesse et appauvrissent d'autant la France. - Nieuwezijds Voorburgwal. Cette rue d'Amsterdam est un ancien canal qui a été comblé. Le
XVIIIe siècle.
En 1787, l'armée prussienne qui rétablit Guillaume V y pénètre sans grandes difficultés. Le 19 janvier 1795, Pichegru y entre, à la faveur des glaces qui avaient rendu inutile la rupture des digues; il chasse Guillaume V, et amène la constitution de la République Batave. Le
XIXe siècle.
Le 14 juillet, l'architrésorier Lebrun vint y tenir une sorte de cour en qualité de gouverneur. Au mois d'octobre 1814, Napoléon passant par la Hollande se rendit à Amsterdam. Il y fut bien accueilli, mais les acclamations étaient peu sincères, car en janvier 1813 , après la campagne de Russie, le cri de vive Orange! retentit dans les rues. Avant même la fin de l'année (15 novembre) les Orangistes se rendent maîtres de la ville, tout le peuple se soulève en leur faveur; Lebrun se retire à Utrecht, et en décembre, le prince d'Orange, qui fut Guillaume ler, roi de Hollande, fait à son tour son entrée dans Amsterdam. Depuis 1814, Amsterdam n'est plus que la
capitale honorifique de la Hollande : le gouvernement siège à
La Haye.
L'Amstel, à Amsterdam. Ils
sont nés à Amsterdam...
Monuments d'Amsterdam.
Le palais Royal à la fin du XIXe siècle. A droite, la Nieuwe Kerk. L'Hôtel
de Ville.
Eglises.
L'église Saint-Nicolas, face à
la gare d'Amsterdam, ne date que des années 1880. Elle associe les
styles néo-renaissance et néo-baroque.
L'église saint-Nicolas, peu après son achèvement. La vieille église (Oude Kerk), du XIVe siècle, a des vitraux, peints par Digman Au XVe siècle, qui représentent des sujets de l'histoire sainte. On y voit encore la déclaration de l'indépendance des Pays-Bas et les armoiries peintes des bourgmestres de 1578 à 1767. L'église neuve (Nieuwe Kerk), commencée en 1404 par Egbert, seigneur de Purmerend, incendiée en 1521 et en 1570, reconstruite en 1645, renferme le mausolée de Ruyter et une belle chaire en bois sculpté, due à Vinkenbink (1649). Musées.
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