| Ambroise (saint et père de l'ÉgIise), Ambrosius, naquit à Trèves vers l'an 540. Son frère Satyre et sa soeur Marcelline, élevés comme lui à Rome par leur pieuse mère, après la mort de leur père, préfet des Gaules, figurent aussi au rang des saints. Nommé consul par Valentinien, il fut chargé du gouvernement de la Ligurie et de l'Émilie. Il n'était encore que catéchumène lorsque l'acclamation populaire le désigna pour succéder, sur le siège métropolitain de Milan, à un évêque arien, en 374., Ordonné évêque huit jours après son baptême, il s'adonna tout entier à son ministère et à l'étude de la Bible. Il s'appliqua surtout à extirper l'arianisme du sol italien, malgré la résistance qu'opposa à ses efforts l'impératrice Justine, dont le jeune fils, Valentinien II, avait eu en lui un protecteur contre le tyran Maxime, meurtrier de Gratien. Son éloquence acheva la conversion de saint Augustin, qu'il baptisa en 587. En 590 il osa refuser l'entrée de son église à l'empereur Théodose, jusqu'à ce qu'il eût fait pénitence du massacre de Thessalonique. Ambroise mourut à l'âge de 57 ans, en 597. Sa théologie, plus morale que dogmatique, semble se borner à la Bible, dans l'interprétation de laquelle il penche vers le mysticisme de l'Orient; mais il ne fait servir l'allégorie qu'à la perfection pratique de l'âme. On lui attribue communément le Te Deum, qui se chante dans les solennités de l'Église, et il est certainement l'auteur de plusieurs autres hymnes encore en usage aujourd'hui (Chant Ambrosien). (A19). | |