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On appelle hymne
(du grec hymnos) un louange en vers adressée à une
divinité. Les premiers hymnes eurent un
caractère exclusivement religieux. Ceux d'Orphée
étaient célèbres dans l'Antiquité, mais on
n'en a rien conservé. Les chants des Saliens
et le Chant arval
(Arvales),
à Rome, étaient des hymnes.
Chez les Hébreux, les cantiques
de Moïse et de Débora sont aussi de
véritables hymnes, Les hymnes qui nous sont arrivés sous
le nom d'Homère ne sont déjà
plus exclusivement religieux : on y développe les aventures des
dieux et des déesses de l'Olympe.
Les principaux auteurs d'hymnes ont été Alcman, Alcée et Sapho, Lasos d'Hermione, Simonide, Pindare, Bacchylide; à la fin du Ve siècle, Timothée; à l'époque alexandrine, Callimaque, Aratos de Soles, Cléanthe, Cléocharès. Outre les hymnes de Callimaque, quelques hymnes isolés de Cléanthe, d'Aratos ou autres, et d'assez nombreux fragments, nous possédons plusieurs hymnes conservés par des inscriptions. Les plus précieux sont les deux hymnes à notation musicale qui ont été retrouvés à Delphes et qui datent du IIe siècle avant notre ère. Au temps de l'Empire romain, on peut citer les hymnes de Mésomède. contemporain d'Hadrien, et ceux de Proclos au Ve siècle. Chez Pindare et Callimaque, les hymnes avaient pris un caractère littéraire plus prononcé. Le bel hymne attribué au stoïcien Cléanthe en l'honneur de Jupiter a plutôt un caractère philosophique que religieux, au sens que le vulgaire donne à ce dernier mot, sous le nom populaire de Jupiter, il chante la toute puissance, l'immensité, la providence de Dieu, tel que le conçoit la raison. Citons aussi Mésonide, dont on a un hymne à Némésis, et Aristide, auteur de deux hymnes, l'un à Jupiter, l'autre à Minerve Les hymnes recevaient des noms spéciaux selon le dieu qu'ils célébraient : c'était le Péan pour Apollon, le Dithyrambe pour Bacchus, etc. On a fini par réserver le nom d'hymnes au chant religieux par excellence, composé spécialement pour le culte. Des collèges d'hymnodes se formèrent en Orient, surtout en Asie Mineure, pour composer et exécuter les chants en usage dans le culte des empereurs. L'hymne grec s'exécutait avec accompagnement de cithare et d'évolutions cadencées. A l'origine, il fut écrit en hexamètres dactyliques. Du VIe au IVe siècle, on employa les rythmes lyriques, surtout les couplets éoliens et les strophes doriennes. Après Alexandre, on préféra le vers libre, sans strophes, pour les hymnes chantés et, pour les hymnes littéraires, hexamtètre ou un vers grave. On trouve des hymnes également chez les peuples étrangers au monde classique. L'écho des chants des bardes celtes ou germains se retrouve encore dans la mythologie celtique ou germanique. Dans les temps modernes apparaissent, en outre, les hymnes nationaux : en France, la Marseillaise et le Chant du Départ; en Angleterre, le God saut the king / queen; en Russie, l'Hymne russe; etc. Hymnes chrétiens.
Dans le liturgie catholique, il y a autant d'hymnes que d'heures canoniales. Dans l'office des Morts et pendant les trois derniers jours de la semaine sainte, les hymnes sont supprimées. L'origine des hymnes remonte au siècle apostolique. Mais les plus anciennes des hymnes chantées dans les églises catholiques ne sont pas antérieures au IVe siècle le plus grand nombre ont, été composées entre le IXe et le XIIIe. Les hymnes les plus connues sont : celles
de saint Hilaire de Poitiers, de Saint Ambroise;
Aurora coe coelum purpurat, Conditor alme siderum, Christe redemptor
omnium, etc.; celle de Prudence en l'honneur
des Innocents martyrs, Salvete flores martyrum, inspirée
par une foi naïve, et écrite avec une grâce charmante;
celles de saint Damase; celles de Saint
Grégoire, Lucie Creator optime, Audi bénigne conditor,
Te lucis ante terminum, etc.; le Vexilla régis, de Fortunatus;
le Pange lingua, de Mamert Claudien; le
Veni creator, attribué à Charlemagne,
etc. Sedulius, Paul Diacre, Thomas de Celano, Jacopone da Todi, Saint
Thomas pour les hymnes de l'office du Saint-Sacrement, ont aussi
composé des hymnes.
La valeur littéraire des hymnes liturgiques a été, suivant les époques, diversement appréciée. Au Moyen âge, elles provoquaient l'enthousiasme, mais les Humanistes du XVIe siècle leur tirent les plus sévères reproches. Le pape Léon X fit composer par l'évêque de Guardia, Zacharie Ferreri, un nouvel hymnaire d'après les règles de la poétique classique, mais qui n'eut, à son apparition (1525), aucun succès. En 1629, le pape Urbain VIII chargea quatre jésuites, les PP. Famiano Strada, Tarquinio Galluzzi, Mathias Sarbiewski est Jérôme Petrucci, d'effacer des anciennes hymnes les fautes de quantité et de style. Liturgie
parisienne.
Liturgie
grecque.
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