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Bentham
(Jeremy). - Economiste et jurisconsulte né à Londres
le 15 février 1748, mort dans cette ville le 6 juin 1832. Petit-fils
et fils d'attorneys distingués, il eut la réputation d'un
enfant prodige : à trois ans, il lisait, paraît-il, l'Histoire
d'Angleterre de Rapin, et, à sept ans, il comprenait Télémaque
en français; après de brillantes études au collège
de Westminster, il entra, en 1763 à Oxford et fut reçu bachelor
of arts à quinze ans, et master of arts à dix-huit : c'était,
au dire du docteur Smith, le plus jeune gradué qu'eussent jamais
vu les universités anglaises, Destiné par sa famille à
la carrière qui avait valu à son aïeul et à son
père considération et fortune, il y fit ses débuts,
comme avocat, en 1772, promettant, grâce à son nom, à
ses talents naturels et à ses connaissances étendues et solides,
de rapides et éclatants succès. L'illusion ne fut pas longue.
Déjà, à Oxford, il n'avait
montré qu'un très médiocre enthousiasme pour les subtilités
de son professeur de droit naturel, le célèbre jurisconsulte
Blackstone : cette défiance se changea en dégoût lorsqu'il
fut témoin des expédients employés dans le monde des
gens de robe pour l'exploitation des plaignants, après qu'il y eut
vu la chicane et l'astuce élevées à la hauteur de
qualités indispensables et la mauvaise foi érigée
en vertu prédominante. Il fit entendre à ses clients un langage
auquel ils ne devaient pas être habitués, et après
sa deuxième ou troisième cause il quitta le barreau, frappé
à la fois par l'incertitude des lois, l'inconstance de la jurisprudence
et les abus de la procédure. C'est alors qu'il résolut de
se consacrer à la recherche et à la réforme des vices
dont il n'avait pas voulu faire son profit. La lecture de l'Esprit
d'Helvétius lui avait révélé
de bonne heure les principes de l'utilitarisme, doctrine qui devait servir
plus tard de base à tout son système de morale.
II voulut en faire l'application à la réforme complète des lois. La législation devant être déduite de la morale ne doit, comme celle-ci, envisager nos actions que par leurs conséquences relatives à l'intérêt général : à cette condition seule, elle sera scientifique. Partant de cette idée, et sans s'arrêter à considérer les difficultés de la tâche à laquelle il venait de se vouer, malgré les reproches de son père et un état de gêne voisin de la misère, il commença immédiatement l'étude approfondie des principales législations et administrations judiciaires, s'attachant à établir leurs rapports avec l'état social et les besoins des divers justiciables, et accumulant les matériaux destinés à la confection d'un nouveau code. Entre temps il apprit, pour faciliter ses recherches, l'allemand, l'espagnol, l'italien, le russe et le chinois. Son premier ouvrage, paru en 1776 sans
nom d'auteur A fragment on government, fit grand bruit. C'était
une sorte de pamphlet dirigé contre Blackstone dont il critiquait
les tendances absolutistes et théocratiques : rejetant la fiction
du contrat originel, il trouvait le gouvernement suffisamment justifié
par son utilité. Cet écrit fut tour à tour attribué
par l'opinion intriguée à lord Mansfield, à lord Camden,
à Dunning, à Burke. Mais quand on
apprit que c'était l'oeuvre d'un jeune homme qui avait échoué
au barreau, on ne s'en occupa plus; on se contenta d'attribuer pendant
un certain temps à son auteur tout ce qui se publiait de pamphlets
anonymes et un peu violents. Ce premier début eut néanmoins
un heureux résultat : le premier ministre, lord Shelburne, amené
chez Bentham par le désir de faire sa connaissance, le prit en amitié
et devint par la suite son grand protecteur. Vers la même époque,
il fit quelques voyages à Paris, et en 1785, il se rendit par l'Italie
et Constantinople en Russie, pour
y voir son jeune frère, colonel au service du prince Potemkine;
il ne revint en Angleterre qu'en 1788, après avoir visité
la Pologne, l'Allemagne et la Hollande. Pendant son séjour d'un
an à Krikov, il avait achevé sa Defense of usury,
livre qui obtint un grand succès, et où il démontre
l'inutilité des restrictions apportées par le législateur
à la liberté du prêt. Sir Baring déclare les
arguments de l'auteur irréfutables, et Blanqui
s'étonne que les lois sur l'usure aient survécu à
ce coup.
Le premier de ces écrits, destiné aux états généraux, ne fut terminé qu'après leur réunion; quant au second qu'il avait fait présenter à l'Assemblée constituante par Mirabeau, le duc de la Rochefoucauld-Liancourt en demanda la traduction : mais Sieyès s'y opposa. Son projet de réforme du régime pénitentiaire basé sur cette idée, empruntée à son Système, que les malfaiteurs sont de mauvais calculateurs auxquels il faut enseigner les vraies règles de l'arithmétique morale, fut mieux accueilli : adopté par la Commune de Paris, il aurait été mis à exécution sans l'insurrection de 1792; il fut appliqué plus tard à diverses maisons de correction en Europe et aux États-Unis et donna de bons résultats. En reconnaissance de ses services l'Assemblée législative, sur la motion de Brissot, décerna à Bentham, le 23 août 1792, le titre de citoyen français. L'année suivante il écrivit pour la Convention un nouveau pamphlet : Emancipate your colonies, qui ne parut qu'après la chute de cette assemblée. Ses conseils ne furent d'ailleurs pas plus écoutés chez nous qu'en Angleterre. En même temps qu'il travaillait pour la France, il ne négligeait pas son pays : c'était pour lui, tout d'abord, qu'il s'était occupé de la réforme pénitentiaire et avait fait paraître en 1789 : View of the hard labour bill. En 1794, soutenu par Pitt, Dundas, Rose et les principaux hommes d'État anglais, il eut la satisfaction de voir adopter par le Parlement un contrat aux termes duquel le gouvernement mettant à exécution le plan conçu en Russie et tracé dans son Panopticon, supprimait du même coup la transportation. Son père venait de mourir en lui laissant une fortune assez considérable dont il se servit pour faire face aux achats de terrain et aux dépenses préparatoires. Mais Georges III refusa sa sanction, froissé, dit-on, par une polémique que Bentham avait soutenue dans le Public advertiser sous le pseudonyme d'Anti-Machiavel, et dans laquelle il s'efforçait de démontrer l'absurdité d'une rupture avec la Russie. Après dix-sept années de pourparlers, le Parlement annula le contrat, et, en 1814, dédommagea l'auteur du projet par une indemnité de 23 000 livres sterling. Il n'a été question jusqu'ici que des ouvrages écrits en anglais; or les plus importants, ceux qui ont exercé le plus d'influence sur la législation contemporaine, ont paru en français. Quelques tentatives de rédaction dans notre langue avaient peu réussi à Bentham; il se lia heureusement vers 1791 avec un ministre genevois, Étienne Dumont, l'un des éditeurs du Courrier de Provence, qui, devenu plus tard bibliothécaire du marquis de Lansdowne (lord Shelburne), lui demanda de lui confier ses nombreuses notes manuscrites et le soin de leur publication. Il en tira la substance de six ouvrages considérables qu'il mit en ordre et fit imprimer. Le travail de Dumont ne fut donc pas, comme on pourrait le supposer, une traduction, mais tantôt un abrégé, tantôt un commentaire, et les ouvrages dont il a dirigé la publication ont eu leur première édition en français : deux n'ont même jamais été traduits en anglais, de sorte que Bentham a été pendant longtemps plus populaire sur le continent et en Amérique que dans sa propre patrie. Les plus remarquables sont le Traité de législation civile et pénale et la Théorie des peines et des récompenses. Le Traité de législation comprend trois volumes. Le premier commence par l'exposition des principes généraux de législation, et en particulier du principe de l'utilité : « Le bonheur public doit être l'objet du législateur : l'utilité générale doit être le principe du raisonnement en législation [...]. Toute loi est un mal, car toute loi est une infraction à la liberté [...]. Le gouvernement a donc deux choses à observer : le mal du délit et le mal de la loi [...]. »Il se termine par les principes du droit civil. Le second donne les principes du code pénal, toujours d'après la même doctrine. Le dernier renferme le Panoptique ou maison d'inspection centrale, un écrit sur là promulgation des raisons des lois, un mémoire sur l'influence des temps et des lieux en matière de Législation, et une vue générale d'un cours complet de législation. La Théorie des peines et des récompenses, ainsi qu'un autre ouvrage remarquable, traduit en français, la Déontologie, sont consacrés à l'exposition et au développement de son système de morale. Pour terminer l'examen des publications de Bentham, nous signalerons encore la Chrestomathie, parus en 1817. La première partie est relative à l'exposition d'un plan d'enseignement et d'études où il donne la première place à la vulgarisation des sciences, reléguant au second rang le latin et le grec; la deuxième à un essai de nomenclature ou classification générale des connaissances humaines, et à l'examen critique de la classification de Bacon. L'oeuvre de Bentham a donné lieu à de sévères critiques. On lui a reproché d'avoir poussé dans ses derniers retranchements le principe de l'utilité, déjà connu avant lui, et de s'être laissé conduire à des sophismes dangereux. Ainsi, d'après ses adversaires, sa logique serait la cause même de ses erreurs : il a voulu soumettre à la rigueur du calcul les caprices de la nature humaine sans rien accorder à ses inconséquences, et il est arrivé. à une morale dont le caractère saillant est l'égoïsme. Les benthamistes soutiennent au contraire que son principe, tel qu'il l'a exposé, en tenant compte à la fois de l'intérêt général et de l'intérêt personnel, est inattaquable et permet les plus heureuses applications; ses doctrines économiques et politiques, dégagées des nébulosités chères aux philosophes, ont le mérite d'être lucides et pratiques, et il a montré la seule route du progrès pour les sciences morales. Quelque opinion que I'on admette, il est hors, de doute qu'il a jeté la lumière sur de nombreuses questions économiques et exercé une influence heureuse sur la législation du XIXe siècle. A ce point de vue, non seulement ses compatriotes, mais l'univers presque entier lui sont redevables. Bien qu'il fût le chef du parti radical, le roi de Bavière et le comte de Torreno n'hésitèrent pas à lui demander des projets de code, et le nôtre se rapproche de ses classifications et en reproduit les divisions. Reconnu par ses adversaires eux-mêmes comme le théoricien le plus perspicace et le jurisconsulte le plus érudit, il était entouré de l'estime et de l'admiration générales. Adam Smith, J.-B. Say, Auguste Comte étaient ses amis. En 1802, l'Académie des sciences morales, et politiques l'admit à siéger parmi ses membres, et lors de son dernier voyage à Paris, en 1825, tous les avocats de la Cour de cassation se levèrent à son approche et le tribunal lui offrit une place d'honneur. Comme écrivain, il laisse beaucoup à désirer; si l'on en excepte la Defense of usury, et l'Introduction to the principles of morals and législation, qui ont été écrits à une époque où la profondeur de ses pensées n'en avait pas encore obscurci la forme, et qui sont des modèles de vivacité littéraire et de fine ironie, ses ouvrages sont en général d'une lecture' pénible: Son style aride et minutieux contraste avec l'originalité et la fécondité de son esprit. Sa phrase, où il veut tout expliquer, tout préciser, abonde en exceptions, en restrictions, en nuances, et est hérissée de néologismes. Aussi Dumont, malgré ses efforts, n'a-t-il pu toujours débarrasser ses méthodes de cette sécheresse d'exposition qui en rend parfois l'étude difficile. Il trouvait d'ailleurs fastidieux de s'astreindre à rédiger ses idées et laissait ce soin à ses secrétaires et à ses disciples, parmi lesquels il faut mentionner Stuart Mill et O'Connell. Au moral, tous ses contemporains sont d'accord pour en faire le plus parfait éloge. Le citoyen de l'univers, comme on se plaisait à l'appeler, était simple, de commerce agréable, de moeurs sévères et d'un désintéressement parfait : c'est ainsi que s'étant offert à l'empereur Alexandre pour réformer la législation russe, il refusa les présents que lui envoya ce souverain. Voulant être utile, même après sa mort, il exigea que son corps fût disséqué, et le Dr Southwood-Smith, après un éloge du philosophe, accomplit ce voeu, si contraire aux moeurs du temps. (Léon Sagnet). Système
de morale de Bentham.
« A cette vue, dit-il, je m'écriai transporté de joie, comme Archimède lorsqu'il découvrit le principe fondamental de l'hydrostatique : Je l'ai trouvé, Eurêka! »Pour arriver à procurer le plus grand bonheur du plus grand nombre ou, comme dit Bentham, à maximiser le bonheur, il faut d'abord remarquer que tout bonheur est constitué par deux conditions, l'une négative, l'absence de peine, l'autre positive, la présence du plaisir. Le plus de plaisir possible et le moins de douleur possible, voilà donc ce qu'il s'agit de procurer à l'humanité. Pour établir avec plus de force la vérité de sa maxime, Bentham critique les maximes opposées. Toutes les morales contraires sont des morales d'autorité, qui ne sont fondées sur aucun principe solide. Aussi Bentham les ramène-t-il à l'Ipsédixitisme (Ipse dixit : le maître, l'autorité l'a dit). Les deux principales doctrines contenues dans l'Ipsédixitisme sont : l'ascétisme et la sympathie. D'après Bentham, l'ascétisme consiste à considérer comme bonne toute action qui produit de la douleur, et comme mauvaise toute action qui amène du plaisir. On conçoit qu'il doive s'acharner à renverser une morale pareille, diamétralement opposée à celle qu'il prétend fonder. A la doctrine de la sympathie, il rattache toutes les doctrines qui admettent soit la conscience, soit le sens moral, soit un droit naturel, soit une obligation morale. Bentham soutient que toute morale qui, en dernière analyse, ne se ramène pas à sa formule, est purement arbitraire, opposée à la nature; antiscientifique et par conséquent antijuridique. Il ne veut pas qu'on lui parle de la vertu. « La vertu, dit-il, est le chef d'une famille nombreuse dont les vertus sont les membres. Elle représente à l'imagination une mère que suit une nombreuse postérité [...]. C'est un être de raison, une entité fictive, née de l'imperfection du langage. »Au contraire, la vertu vraie, selon Bentham, « c'est ce qui maximise les plaisirs et minimise les peines, c'est ce qui contribue le plus au bonheur [...]. La vertu est comme un économe prudent, qui rentre dans ses avances et accumule les intérêts. »Ainsi le principe de Bentham est le principe de l'utilité, sa morale est une morale utilitaire. Aussi proscrit-il tout service qui ne doit rien rapporter à celui qui le fait, sa morale est égoïste. Mais, par des observations bien conduites, il montre qu'il ne peut y avoir de bonheur individuel sans bonheur social, aussi donnera. -t-il des règles qui canaliseront et limiteront l'égoïsme étroit et aveugle qui tournerait contre lui-même, Bentham conseille donc la bienfaisance intelligente et éclairée, l'amitié qui nous concilie la faveur des autres hommes et contribue à notre bonheur, en un mot tout ce qui peut augmenter nos plaisirs et diminuer nos peines. Et le principe de la morale nous permet précisément de savoir exactement quelles sont les actions qu'il faut faire et celles qu'il faut éviter. Nous n'avons pour cela qu'à procéder à l'évaluation arithmétique des plaisirs. L'arithmétique des plaisirs, telle est la science nouvelle que Bentham veut substituer aux anciennes morales issues de l'arbitraire et de l'autorité. « Avant Bentham, dit Dumont de Genève, il y avait comme une variété de poids et de mesures en morale. Les actions humaines n'avaient point de tarif authentique et certain. »On évalue une action d'après les plaisirs qu'elle doit procurer et qui en sont la conséquence. Le plaisir immédiat qui résulte de l'action a quatre qualités : 1° son intensité;S'il produit d'autres plaisirs, il sera fécond, et s'il produit des peines, il sera impur; il peut enfin avoir des conséquences bonnes ou mauvaises pour les autres hommes, il est étendu. « En somme, dit Guyau, tous les plaisirs ont sept propriétés. Voulez-vous apprécier la bonté d'une action par comparaison avec une autre, rien n'est plus facile. Vous êtes enclin, par exemple, à l'ivrognerie : Bentham ne s'attachera pas à vous montrer dans l'ivrognerie une action honteuse, dégradante, mauvaise en elle-même, nullement; mais il s engage à vous montrer mathématiquement qu'elle vous sera nuisible. Sans doute, sous le rapport de l'intensité, de la proximité, de la certitude, elle ne laisse rien à désirer, quoique sur ce point une foule d'autres plaisirs puissent rivaliser avec elle. La durée est courte; il y a là un premier inconvénient. Pourtant, à ces quatre premiers points de vue, l'ivrognerie est avantageuse : c'est ce que Bentham appelle, dans le budget moral, la colonne des profits; mais voyons la colonne des pertes. En premier lieu, fécondité nulle. Quant à l'impureté, elle est extrême. En effet, faisons entrer en ligne de compte;Ainsi en toutes choses, le bien, c'est la recette, le mal, la dépense. La morale devient une affaire d'arithmétique. Tels sont les principes sur lesquels Bentham voulait fonder une morale scientifique. A-t-il réussi autant qu'il l'a cru? Nous renvoyons le lecteur au Cours de droit naturel de Jouffroy, et surtout au livre très bien fait de Guyau : la Morale anglaise contemporaine (Paris, 1879, in-8, pp. 1 64, 203-229). Bentham a principalement exposé ses idées morales dans la Déontologie et dans la Théorie des peines et des récompenses. (G. Fonsegrive).1° les indispositions et autres effets préjudiciables à la santé;Il est évident, conclut Bentham, que mathématiquement, l'ivrognerie est une action mauvaise; la colonne des pertes probables l'emporte de beaucoup sur celle des profits assurés. L'ivrognerie, au point de vue commercial, serait une spéculation mauvaise; on « achèterait trop cher » le plaisir qu'elle procure. » -
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Bentham
(George), botaniste né à Stoke, près de Portsmouth,
le 22 septembre 1800, mort à Londres le 10 septembre 1884, reçut
sa première éducation à Pétersbourg; de 1814
à 1826, il habita les environs de Montpellier, où il s'occupa
avec prédilection de l'étude de la botanique et en particulier
de la flore des Pyrénées. Il termina ensuite à Londres
l'étude du droit et en 1832 accepta un office de juge, qu'il quitta
en 1833 pour se consacrer exclusivement à la botanique. Il fit plusieurs
grands voyages sur le continent, mais revint toujours de préférence
aux Pyrénées, qui l'avaient captivé dès sa
jeunesse. Depuis 1830, il est secrétaire de la Société
d'horticulture de Londres. Peu d'années après il fut appelé
à présider la Société linnéenne à
la prospérité de laquelle il a beaucoup contribué.
(Dr L. Hn.).
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