| Auguste Pyrame de Candolle est un botaniste, né à Genève en 1778, mort en 1841, était issu d'une famille calviniste de Provence qui s'expatria. Venu à Paris pour étudier la médecine, il prit le goût de la botanique au cours de Desfontaines donna dès 1799 une Histoire des plantes grasses, publia bientôt après un Essai sur les propriétés médicales des plantes, aida Lamarck à refondre la Flore française, reçut en 1806 la mission de parcourir tout l'Empire pour reconnaître l'état de l'agriculture, publia à son retour trois beaux rapports sur ce sujet (dans les Mémoires de la Société d'agriculture, 1807-1813), obtint en 1808 la chaire de botanique à la Faculté de Médecine de Montpellier, et donna en 1813 la Théorie élémentaire de la botanique, son chef-d'oeuvre : il y enseignait les rapports naturels qu'ont entre elles les diverses parties de la plante et analysait la valeur de chacune de ces parties. Persécuté en 1815 pour avoir accepté pendant les Cent-Jours les fonctions de recteur de l'Académie de Montpellier, il se retira à Genève, où fut créée pour lui une chaire d'histoire naturelle, avec un jardin botanique, et fut élu membre du conseil souverain. Il entreprit en 1818 de donner la description de toutes les plantes connues, et publia les deux premières parties de ce grand travail (Regni vegetabilis systema naturale, 1818-1821); mais cette publication, conçue sur de trop vastes proportions, n'ayant pu se continuer, il la reprit dans un ouvrage plus abrégé, Prodromus regni vegetabilis, continué après sa mort par son fils (14 vol: in-8, 1824-1862) On lui doit encore l'Organographie (2 vol. in-8, 1827) et la Physiologie végétale (3 vol. in-8 1832), qui, avec la Théorie élémentaire, forment un corps de science complet. A. P. de Candolle, dessin de Gigoux. Outre ces divers ouvrages, De Candolle a donné un grand nombre de mémoires et d'articles détachés parmi lesquels on remarque ses Expériences relatives à l'influence de la lumière sur les végétaux et sa Géographie botanique. Candolle est le seul qui, depuis Linné, ait embrassé toutes les parties de la science des végétaux avec un génie égal. S'attachant à découvrir les lois intimes, à suivit les organes des plantes dans toutes leurs transformations, et expliqua les anomalies apparentes il fit triompher définitivement la méthode naturelle et poussa aussi loin que possible la classification : il portait à la fin de sa carrière le nombre des espèces connues à 80 000. De Candolle était associé étranger de l'Institut. Flourens a prononcé son Eloge à l'Académie des sciences, 1842. Il a laissé lui-même des Mémoires sur sa vie. Son fils, Alphonse de Candolle, associé de l'Institut, lui succéda dans sa chaire à Genève, et continua ses publications. | |