| Les villes de la Ligue Achéenne devaient avoir les mêmes poids, les mêmes monnaies et les mêmes lois (Polybe, Hist., liv. II, chap. XXXVII). Sur ces monnaies, on voit Zeus, debout, tenant la haste dans une main et une Victoire dans l'autre; au revers, une ville sous la figure d'une femme assise et tenant une haste, une couronne et un épi. La légende donne le nom de la ville, du magistrat qui a fait frapper la monnaie, et le mot achaiôn, sous-entendu numisma ( = monnaie des Achéens). Des temps antérieurs à la formation de la Ligue Achéenne, il reste des monnaies de la plupart des villes de l'ancienne Achaïe, entre autres d'Aegira, d'Aegium, de Dyme, de Patrae, de Pellène, de Phlius, de Sycione, d'Élis, d'Orthia, de Corinthe; toutes remarquables par l'élégance de la composition et la perfection de l'exécution. Elles appartiennent à la belle époque de la numismatique grecque. Plusieurs villes continuèrent à émettre de la monnaie sous la domination romaine : ces pièces, auxquelles on donne les noms de coloniales ou d'impériales grecques, comme à toutes celles qui ont été frappées dans les provinces, hors de la ville, sont en bronze. Les Francs s'étant emparés de l'Empire grec pendant la 4e croisade, des principautés féodales furent fondées en Achaïe, sous la suzeraineté de seigneurs qui prenaient le titre de princes d'Achaïe. Nous avons des monnaies de Guillaume Ier et des Geoffroy de Villehardouin avec cette qualification. Les types de ces pièces sont presque toujours les mêmes: une croix patée; un édifice analogue à celui qu'on voit sur les monnaies de Gênes; tantôt la croix traverse le grènetis et la légende, tantôt elle est couronnée de besants; au revers, un châtel. Il existe des monnaies des ducs d'Athènes. (D.). | |