| Piscine, du latin piscis = poisson. - C'était, dans l'Antiquité, un vivier; c'est devenu un bassin pour le bain (éventuellement dans un contexte religieux) et la natation. La piscine ou vivier était à la fois, chez les Romains, un objet de luxe et de bon rapport. Les piscines de Lucullus sont demeurées célèbres. Quelques maîtres, aussi cruels que gourmands, y faisaient, dit-on, jeter des esclaves pour nourrir leurs lamproies. Auguste châtia sans pitié un de ses hôtes qui avait donné devant lui un tel ordre, qu'il empêcha naturellement d'exécuter. On a désigné sous le nom de piscine probatique ou simplement de piscine le réservoir d'eau qui était près du parvis du Temple, à Jérusalem, et où on lavait les animaux destinés aux sacrifices. C'était aussi le nom donné, dans quelques monastères, la fontaine où les religieux se lavaient les mains avant et après les repas. La piscine sacrée, quant à elle, était l'endroit d'une sacristie où l'on jette l'eau qui a servi à nettoyer les vases sacrés et les linges d'autel. Dans les églises chrétiennes primitives, le prêtre faisait des ablutions dans une piscine après la communion et y lavait le calice. Le pape Léon IV ordonna qu'il y eût une piscine distincte pour chacun de ces deux usages. A la fin du XIIe siècle, on voit dans les églises des piscines géminées, d'abord fixées aux piliers des églises, puis supportées par des colonnettes ou installées dans des niches. Il existe encore de belles piscines dans la cathédrale d'Amiens, la Sainte-Chapelle de Paris, etc. | |