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Rue des Mathurins, à Paris (VIIIe arrondissement et IXe arrondissement). - Cette rue relie l'Opéra Garnier (au débouché de la rue Scribe sur la place Diaghilev) au boulevard Maleherbes. La rue Neuve-des-Mathurins s'étendait jadis jusqu'à la rue de la Chaussée d'Antin. La construction des rues Glück, Halévy et Scribe, a fait disparaître la partie Est de la rue où se trouvait l'hôtel Le Peletier d'Aunay, où habita Manuel Godoy, prince de la Paix. La rue s'appelle rue des Mathurins depuis 1881. Indiquée au XVIIe siècle : elle finisait rue de l'Arcade. En 1792 elle fut prolongée jusqu'à la rue de la Madeleine (rue Pasquier actuellement) sur les dépendances du couvent de la Ville-l'Évêque, et elle n'atteignit le boulevard Malesherbes qu'en 1862. La rue des Mathurins tire son nom d'une ferme, dite des Mathurins, qui appartenait aux religieux dont le couvent était sur l'emplacement de la rue Du Sommerard (Ve arrondissement). Cette ferme se trouvait sur le sol de la rue Tronchet, au nord de la rue des Mathurins. Le chanteur Garat et Spontini, en 1844, habitèrent le 1 ancien de la rue Neuve-des-Mathurins. Adam était au 95 (ancien), en 1845, Mme de Lindzay (l'Eléonore de B. Constant) au 35 (ancien) en 1820, etc. N° 1. Emplacement de l'ancien théâtre de l'Athénée. On voyait encore au commencement de 1907 sur cette façade des attributs de musique et de comédie. Ils ont été enlevés, et on ne laissa plus qu'une lyre. N°18. Façade de style mauresque (fenêtres en arc en fer à cheval, colonnes) d'un hammam (bains turco-romains) ouvert au début du XXe siècle. N° 32. Hôtel de François de Beauharnais, père d'Alexandre de Beauharnais qui fut le mari de Joséphine. (Voir dans la cour l'inscription du nom de l'hôtel.) Sous le premier empire, cet hôtel fut habité par la comtesse de Choiseul-Gouffier, plus connue sous le nom de princesse Hélène de Bauffremont. N° 36. Théâtre de Mathurins. N° 40. Emplacement de l'hôtel de l'amiral Baudin. Théâtre Michel fondé en 1908 par Michel Mortier. Ce théâtre situé en sous-sol fut envahi par les eaux lors de l'inondation de janvier 1910. Fronton triangulaire. N° 42. Le terrain fut acheté en 1776 par Julie Carcan, et Brongniart construisit là un hôtel qui s'étendait sur l'emplacement du 67, boulevard Haussmann, qu'il traversait jusqu'au prolongement de la rue de Provence. Cet hôtel fut achevé en 1778 et ce fut le vicomte de Ségur qui paya l'achèvement. Vendu en 1780 au comte Le Peletier d'Aunay. Le général Brune (an IX). Sa veuve le revendit en 1815. Le prince de la Paix, don Manuel Godoy, y résida. Cet hôtel a été démoli en 1895. N° 44. Hôtel du comte de Lagrange, ministre du roi Jérôme de Westphalie. A côté et du même côté se trouvait, sous Louis XVI, l'hôtel du marquis de Louvois. |
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