| On donne le nom de pagode (en hindi, bhaguvati = maison sacrée) aux édifices religieux d'Inde et d'Extrême-Orient, généralement dédiés au Bouddhisme ou à l'Hindouisme. Dans la langue courante, le terme de pagode est plutôt utilisé pour désigner les monuments religieux relevant de l'architecture chinoise, et pour ceux relevant de l'architecture indienne, on parle simplement de temples. - Pagodes de style indien, à Angkor (Cambodge). En Inde, ces monuments consistaient, à l'origine, en une sorte de chapelle, soit taillée dans le roc, soit construite à ciel ouvert et qui sont faits en brique, en pierre, et quelquefois en bois peint, dans laquelle la statue de la divinité est dressée au centre de piliers ou de murs, supportant une pyramide polygonale. Ces pagodes étaient souvent ornées à profusion de bas-reliefs et d'ornements. Par extension, ce nom de pagode fut donné, dans l'Inde surtout, à un ensemble de palais, de jardins et de sanctuaires compris dans une même enceinte, laquelle était souvent fortifiée. - Pagodes de style chinois, au Vietnam : à gauche, la Pagode de la Dame céleste, à Hué (les sept étages symbolisent les sept cieux de la cosmologie bouddhiste); à droite, la Pagode au pilier unique, à Hanoï. Photos : © Angel Latorre, 2008. En Chine et dans les pays influencés par son architecture, les pagodes offrent plutôt l'aspect de tours polygonales à plusieurs étages, en retrait les uns sur les autres et terminés par un toit rappelant la tente des peuples nomades (L'architecture chinoise). Ces pagodes chinoises sont recouvertes de tuiles vernissées ou peintes de couleurs vives et diffèrent complètement des monuments religieux de l'Inde. Il existe plusieurs pagodes en France, la plus ancienne, construite en 1775 dans le genre des pagodes chinoises (mais réinterprétée par le style Louis XVI), se trouve à Chanleloup (Indre-et-Loire); elle a 44 m de hauteur. (GE). Pagode, à Shanghaï. | |