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Les langues > Indo-européen |
Langues indo-aryennes |
Groupe central | Hindi occidendal : bundeli, hindoustani (hindi = khari boli), urdu, sansi, haryanvi, kanauji, gowli, braj. | |
Rajastani : marwari (dhundari, marwari, shekhawati, dhatki ), bagri, gujari, harauti , lambadi, malvi, nimadi. | ||
Bhil : wagdi, bhili, bhilali, rathawi, gamit, pardhi, bauria, dubli, chodri, barli, dhodia, etc. | ||
Gujarati : vasavi, wadaria, parkari, saurashtri, kachi, gujarati. | ||
Khandesi : khandesi, ahirani, dhanki. | ||
Powari, penjabi | ||
Domari ( = tsigane) | ||
Rom (ou Romani) : rom balkanique, rom du Nord (rom carpathien, kalo, baltique, sinte, rom gallois), vlax | ||
A classer : mewati, tharu, parya, sonha. | ||
Groupe du Centre-Est | Awadhi, aagheli, dhanwar, chattisgarhi, hindoustani des Fidji. | |
Groupe oriental | Bengalais-assamais
: assamais, bengali (= bangala), bishnupriya,
chittagonien, halbi, rajbanshi (= tajpuri), sylheti, chakma, etc.
Bihari : bhojpuri, magahi, maithili, angika, sadri, manjhi, tamara, hindoustani du Surinam et des Caraïbes, surajpuri, kudmali, musasa Oriya : oriya proprement dit, bodo paraja, bhatri, bhunjia, reli. Divers : tharu, bote-majhi, degaru, buksa. |
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Groupe septentrional | Kumauni, jumli,
népalais ( = gurkhali), garhwali
Pahari occidental : mahasui, bhadrawahi, bhattiyali, chambeali, churahi, dogri, gaddi, bilaspuri, kului, mandeali, kangri. |
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Groupe du Nord-Ouest |
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Chitral : khawar (= chitrali),
kalash.
Kashmiri. Kohistani : kohistani torwali, kalami ( = garwi), batari. Kunar : pashayi (divers dialectes), dameli, gowari, gelangali (= grangali), Shina : Shina, phalura savi, brokpa. |
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Hindko, jakati, pendjabi, seraiki. | |
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Sindhi proprement dit, jadgali, kutchchi, lassi, mohrano, | |
Nuristani | Kati , prasuni, ashkun, tregami, waigali, kamviri. | |
Singhalais-maldivien | Maldivien ( = mahl), singhalais ( = sinhala). | |
Groupe méridional | Konkani : konkani
(goanais, konkan standard), kanara, varli.
Marathe, gowlan, desi ( = deccani). |
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Autres | Dhanwar, darai, kanjari, mina, od, tipera, narakureavar. |
Les langues
indo-aryennes forment le rameau le plus oriental des langues de la
famille indo-européenne. Ce groupe,
qui a compté le sanscrit, est principalement
représenté aujourd'hui sur le continent par I'hindi au centre, l'oriya,
le bengali, le népalais au Nord-Est, le
pendjabi (dans lequel sont écrits les livres des Sikhs), le sindhi, le
gudjarati et le marathi au Nord-Ouest, etc; il faut ajouter le singhalais
ou élou dans la partie méridionale de Sri-Lanka, et la langue parlée
aux Maldives qui en est proche. Tous ces idiomes s'écrivent avec les caractères
de l'alphabet dévanâgari, qui est primitivement une adaptation du vieil
alphabet sémitique de l'Asie (alphabet phénicien). A ces langues se rattachent
les langues tsiganes (rom).
La langue que les Brahmanes apportèrent en Inde, et que l'on désigne par le nom de sanscrit, a été la langue dominante pendant plusieurs siècles, ainsi que le prouvent les traces qu'elle a laissées dans presque tous les dialectes postérieurs. Vers le IIIe siècle avant l'ère chrétienne, elle fit place, comme langue vulgaire, au prâkrit ( = dérivé, inférieur, imparfait), en qui certains linguistes voient le reste d'antiques idiomes parlés dans la péninsule avant l'arrivée des population indo-européennes, mais dont l'opinion générale fait un sanscrit négligé et corrompu, et ne survécut plus que comme langue savante dans les écoles et dans la littérature. D'un dialecte prâkrit naquit, vers le VIe siècle de notre ère, le pali, que les Bouddhistes employèrent pour la rédaction de leurs livres sacrés, et qu'ils transportèrent à Sri Lanka et dans l'Inde transgangétique. Dès avant le Xe siècle, une autre langue dérivée du sanscrit, et écrite comme lui avec l'alphabet dévanâgari, la langue hindouïe, se répandit dans tout le Nord de l'Inde : on la retrouve encore aujourd'hui, sous le nom de braj-bhakha, dans le pays de Braj (Bundelkund). L'hindouï, modernisé par les Hindous eux-mêmes, mais conservant encore d'ordinaire le dévanâgari, porte le nom d'hindi; il est de préférence la langue littéraire des peuples non musulmans de l'Inde, et on lui donne, dans le pays d'Agra et de Delhi, le nom de khâri boli (langue pure). Depuis le XIIe
siècle, les Hindous musulmans emploient l'hindoustani, qui est mêlé
de mots arabes et persans, et dans lequel on distingue deux dialectes principaux,
l'ourdou (langue des camps), parlé dans le Nord, et le dakhni parlé dans
le Sud. l'hindoustani, adopté à la cour des Grands-Mogols, compris dans
presque toutes les grandes villes, resta, sous la domination anglaise,
la langue de la diplomatie, de l'administration et du commerce. La grammaire
de l'hindoustani, dit Vaïsse, est beaucoup plus simple que celle du sanscrit
: on n'y compte que 2 genres, 2 nombres et 6 cas pour les noms, les adjectifs
et les pronoms. Dans plusieurs temps de la conjugaison, on fait usage de
deux auxiliaires, dont l'un, qui s'emploie avec la voix neutre et la voix
active, signifie être ou devenir, et l'autre, qui s'emploie avec la voix
passive, signifie aller. Chaque voix se conjugue sur un seul paradigme;
mais les verbes composés peuvent, d'après la forme particulière que
leur donnent certaines modifications apportées au sens primitif, être
partagés en 10 classes (nominaux ou adverbiaux, intensitifs, potentiels,
complétifs, inchoatifs, permissifs, acquisitifs, désidératifs, fréquentatifs,
continuatifs). Les voyageurs ont parfois donné le nom de moors
à une forme corrompue de l'hindoustani, dialecte plein de termes empruntés
à toutes les nations avec les quelles la population des côtes s'étaittrouvée
en rapport, principalement aux Portugais.
(N.B. : Indépendamment des idiomes indo-européens, on parle dans la Deccan plusieurs langues qui ne leur sont pas apparentés, le tamoul ou malabar, le kanara ou karnatique, de malayâla, etc : ce sont des langues dravidiennes). |
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