Batalha

Batalha est un village de l'Estramadure portugaise,  sur le Lis, à 26 kilomètres de Santarem, à 80 km de Lisbonne. Population 7900 habitants en 2013. Cette localité est remarquable par un magnifique couvent de Dominicains nobles, fondé en 1385 par Jean I^er, roi du Portugal, en mémoire de la bataille d'Aljubarrota, qu'il gagna sur le roi de Castille.

Le couvent de Batalha.
Ce couvent, fondé en 1385, sous l'invocation de Santa Maria da Vittoria est un des plus beaux édifices de l'Europe. On connaît les noms des architectes successifs  qui y travaillèrent (Alfonso Domingues, Ouguet ou Huet, Martin Vasques, Fernand d'Evora et Matheus Fernandès), mais on ignore le nom de l'architecte principal de ce monument. 
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Le couvent de Batalha (façade de la sacristie).

L'église, en style gothique (avec des traces d'influence mauresque nombreuses), offre une grande analogie avec la cathédrale d'York. 

« Les ornements des portails, du cloître, de la façade, de la chapelle, dite imparfaite, parce que le roi Manuel la laissa inachevée, sont tellement ciselés, fouillés, travaillés dans tous les sens, qu'ils semblent figurer des étoffes de guipure. Le goût de toutes ces sculptures est douteux, mais on en admire le merveilleux fini. » (E. Reclus). 

A l'intérieur, qui est d'une simplicité grandiose, on admire les vitraux, oeuvre de Guilherme et de Taca, et surtout la chapelle funéraire ou reposent Jean Ier ses fils et ses frères : les tombeaux de ces princes, sculptés en marbre blanc, décorés de bas-reliefs, d'emblèmes et d'arabesques, offrent des inscriptions en caractères que l'on ne peut pas encore complètement expliquer. 

La salle du chapitre, qui forme un carré parfait de 20 m de côté.

« Elle se termine par une coupole en pierres de taille qui semble suspendue en l'air aucun pilier ne la soutient; elle n'est supportée que par des courbes qui viennent se réunir au sommet de la voûte, en une large rosace d'un admirable travail. » 

Le cloître voisin de cette salle se distingue par l'élégance de ses arcades et de ses fontaines. Derrière le maître-autel de l'église est la chapelle imparfaite, ainsi nommée parce qu'elle ne fut jamais achevée : c'est une construction de forme octogonale, où l'on voit se mêler au gothique certaines réminiscences moresques, et poindre la Renaissance. (B.).