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Addis
Abeba, capitale de l'Éthiopie
et siège de l'Union africaine, est une ville de grande importance politique
et culturelle en Afrique.
Elle située au centre de pays, à une altitude d'environ 2355 mètres,
ce qui en fait l'une des capitales les plus élevées du monde. Populations
: environ 2,6 millions d'habitants.
La ville, dont le
nom signifie "Nouvelle Fleur" en amharique, est nichée dans les montagnes
d'Entoto, une chaîne qui entoure Addis-Abeba et offre une vue panoramique
sur l'ensemble de la région. Ce cadre montagneux et son altitude donnent
à la ville un climat tempéré, malgré sa proximité avec l'équateur.
Addis-Abeba bénéficie ainsi de températures agréables presque toute
l'année, avec une saison des pluies de juin à septembre et des étés
relativement frais.
La ville est divisée
en plusieurs quartiers ou kebeles, qui s'organisent autour du
centre-ville, où l'on trouve des bâtiments administratifs, des institutions
financières, des hôtels et des marchés. Addis-Abeba est également traversée
par plusieurs petites rivières, et sa croissance urbaine rapide a conduit
à une expansion vers les zones périphériques.
Addis-Abeba est riche
en culture et patrimoine, avec des monuments. Parmi les sites culturels
notables, on trouve :
• Le
musée national d'Éthiopie abrite des artefacts historiques et culturels,
y compris le célèbre fossile de Lucy, une Australopithèque âgée de
3,2 millions d'années, qui est l'un des plus anciens hominidés jamais
découverts.
• La cathédrale
de la Sainte-Trinité, construite en l'honneur de l'empereur Haïlé
Sélassié, elle est l'un des principaux lieux de culte de l'Église
orthodoxe éthiopienne.
• Le Merkato
est l'un des plus grands marchés en plein air d'Afrique, où l'on peut
trouver des produits locaux, de l'artisanat et des épices.
• Le mémorial
de Yekatit 12 (ou du 12-yekatit) est un monument qui commémore les
victimes de la répression italienne en 1937, lorsque des milliers d'Éthiopiens
ont été tués par les forces coloniales.
Chaque année, Addis-Abeba
accueille des festivals traditionnels, notamment le Timkat (fête de l'Épiphanie)
et le Meskel (fête de la découverte de la vraie croix), des événements
majeurs de la culture chrétienne orthodoxe éthiopienne. La musique et
la danse traditionnelles, ainsi que la cuisine éthiopienne, notamment
le plat emblématique de l'injera (galette de teff) accompagnée de plats
variés, font partie intégrante de la vie à Addis-Abeba.
Aujourd'hui, Addis-Abeba
est une métropole moderne et cosmopolite en pleine expansion, caractérisée
par une grande diversité ethnique et linguistique. La ville accueille
les principaux sièges du gouvernement éthiopien, ainsi que de nombreuses
ambassades et organisations internationales. Outre Union Africaine, elle
abrite la Commission économique pour l'Afrique (CEA) des Nations
unies, ce qui renforce son rôle de capitale diplomatique africaine.
Histoire
d'Addis-Abeba.
Addis-Abeba est
fondée en 1886 par l'empereur Menelik II et
son épouse, l'impératrice Taytu Betul. À l'origine, la région autour
d'Addis-Abeba est un lieu de campement pour l'armée de Menelik, et l'impératrice
Taytu est la première à reconnaître le potentiel de la région en raison
de sa topographie, de sa proximité avec des sources d'eau chaude et
de son climat agréable. Sous le règne de Menelik, Addis-Abeba devient
rapidement le centre administratif de l'Éthiopie. Menelik encourage la
construction d'infrastructures et instaure de nombreux bâtiments, notamment
des églises, des routes et des palais. La ville devient un symbole de
modernisation pour l'Éthiopie, et en quelques décennies, elle s'affirme
comme un centre politique.
Durant la Seconde
Guerre italo-éthiopienne, l'Italie fasciste
envahit l'Éthiopie en 1936 et occupe Addis-Abeba. Les Italiens font d'Addis-Abeba
le centre administratif de leur colonie de l'Afrique orientale italienne
et lancent divers projets d'infrastructure pour transformer la ville
en capitale coloniale. Cependant, l'occupation italienne est de courte
durée et se termine en 1941 avec l'intervention des forces alliées
et la résistance éthiopienne. Haïlé Sélassié, l'empereur d'Éthiopie,
revient alors au pouvoir, et Addis-Abeba reprend son rôle de capitale
souveraine.
Après la Seconde
Guerre mondiale, Addis-Abeba se développe rapidement, et l'empereur
Haïlé Sélassié, qui dirige le pays jusqu'en 1974, promeut l'Éthiopie
en tant que membre important de la communauté africaine et internationale.
Dans les années 1960, Addis-Abeba devient le siège de l'Organisation
de l'unité africaine (OUA), fondée en 1963, qui sera ensuite remplacée
par l'Union africaine en 2002. Ce rôle diplomatique confère à Addis-Abeba
le titre de "capitale politique de l'Afrique" et en fait un centre d'influence
pour les affaires africaines. En 1974, Haïlé Sélassié est renversé
lors d'un coup d'État qui met en place un régime socialiste dirigé par
Mengistu Haïlé Mariam. Cette période, connue sous le nom de Derg, est
marquée par des réformes radicales, mais aussi par des répressions sévères,
des famines et des conflits internes qui affectent la ville. Le régime
du Derg prend fin en 1991, et une transition démocratique est amorcée.
Depuis lors, Addis-Abeba connaît une croissance économique et démographique
rapide.
La ville a également
vu un développement de ses infrastructures au cours des dernières décennies,
avec la construction de routes, de logements et d'un réseau de tramway
urbain, inauguré en 2015. Ce tramway est le premier du genre en Afrique
subsaharienne et représente une étape importante dans l'amélioration
des transports en commun de la ville. |
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