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La boxe est le plus court chemin d'un poing à un autre ».
Cette boutade définit assez clairement la boxe, pour qu'il soit
inutile d'insister. La boxe, que les anciens appelaient pugilat,
remonte à la plus haute antiquité. Ce fut surtout chez les
Grecs
que le pugilat devint un art véritable, enseigné dans les
gymnases, sous la direction de maîtres illustres. Les meilleurs pugilistes
de cette époque sortaient de Rhodes![]() ![]() ![]() ![]() 1° les imantes, faits d'un simple cuir de boeuf non corroyé, et desséché;Quand les pugilistes se trouvaient en présence, ils se mettaient en garde bien d'aplomb sur leurs jambes, et tenant leurs bras en avant, à peu près à la hauteur de la tête. En même temps, ils avaient soin d'arrondir le dos et les épaules, afin de tenir le plus possible leur tête à l'abri des coups de poing. Puis le combat commençait et continuait jusqu'à ce que l'un des combattants s'avouât vaincu. Mais quel que fût leur acharnement, ils étaient souvent forcés d'interrompre le combat pour prendre un moment de repos, et pour essuyer la sueur et le sang dont ils étaient couverts; puis la lutte recommençait de plus belle, et se terminait souvent par la mort des combattants. Dans tous les cas, ils en sortaient défigurés et méconnaissables. Le pugilat faisait partie des jeux qu'on célébrait à propos des fêtes publiques ou des funérailles de morts illustres. Ce fut seulement vers la XXIIIe olympiade qu'il fut admis à faire partie définitivement des Jeux olympiques. La boxe anglaise. L'Angleterre ![]() ![]() ![]() Dans la boxe anglaise on se met en garde en se couvrant du bras, qui est en avant en demi-flexion, tandis que l'autre, qui se tient replié en arrière, est spécialement destiné à porter des coups d'estoc à l'adversaire. C'est généralement la partie gauche qui se trouve en avant. Le boxeur doit être placé bien d'aplomb sur ses jambes, le pied gauche à environ 85 centimètre en avant du pied droit. C'est surtout le bras en arrière qui doit porter les coups, mais quelquefois il arrive que le bras qui est en avant prend lui-même l'offensive, et après la parade, porte des coups aussi terribles qu'inattendus. Une des principales règles de la boxe anglaise est de ne jamais frapper un adversaire qu'on a renversé. En outre, la boxe anglaise interdit les coups de pied et de tête, les coups de pied bas, coup de pied de pointe, coup d'arrêt, coup de pied de flanc, coup de pied tournant. Elle considère également comme incorrect la prise de l'adversaire et les coups au-dessous du nombril. On peut donner par contre le coup de poing direct, le coup de poing de côté au visage ou au cou, le coup de poing direct au corps (dans l'estomac), le coup de poing de côté au corps. Deux coups d'égale force, appliqués en des régions différentes du corps n'ont pas le même résultat; les boxeurs cherchant surtout à faire perdre connaissance à leurs adversaires, visent dans ce but les points vulnérables, particulièrement, le creux de l'estomac, la pointe du menton et la carotide; si le coup est bien appliqué l'athlète tombe sans connaissance sur le ring; il est knock-out. Le knock-out est en effet le coup qui met le boxeur hors de combat. Un choc violent entre les deux yeux a pour résultat d'aveugler momentanément; si le pugiliste n'est pas revenu de son étourdissement dans les délais réglementaires, il est considéré comme vaincu. Généralement un match comprend trois rounds (reprises), les deux premiers de trois minutes, le dernier de quatre minutes; deux adversaires d'égale force pourront toutefois se mesurer en un plus grand nombre de rounds. En boxe, le coup de poing doit être donné avec les os métacarpiens. Le boxeur anglais ayant surtout besoin d'une grande force musculaire et d'une puissance de résistance prodigieuse, on a très tôt compris qu'elle nécessitait une éducation spéciale et en le soumettant à un régime qu'on désigne de nos jours sous le nom d'entraînement. Les dispositions morales sont également l'objet d'un soin tout spécial. Quand le boxeur a accompli la période d'entraînement, il est prêt pour le combat ; ses muscles ont singulièrement augmenté de volume, ils sont devenus saillants, élastiques au toucher, et se contractent avec une force extraordinaire. En outre, le ventre a diminué, la poitrine s'est agrandie, et la respiration, devenue ample et régulière, est capable des plus longs efforts. La boxe anglaise s'est d'abord pratiquée à poings nus, mais il existait parallèlement un autre genre de boxe, dans laquelle les combattants couvraient leurs mains de gants soigneusement rembourrés. On l'appelle boxe sparring, jadis beaucoup moins populaire que l'autre, qui était considérée comme la seule et véritable boxe nationale, elle est de nos jours la seul autorisée. Les premiers championnats internationaux de boxe anglaise datent du milieu du XIXe siècle. La boxe française.
Pendant qu'à
Paris Ce fut Charles Lecour
qui, le premier, comprit combien ces moyens de défense personnelle
étaient insuffisants et incomplets, et qui eut l'idée géniale,
comme dit Alexandre Dumas père, de fondre
ensemble la boxe anglaise et la savate française. Si les Anglais
en effet avaient perfectionné l'usage des bras et des poings, ne
considérant la jambe et les pieds que comme des ressorts destinés
à éloigner ou à rapprocher les adversaires, les Français,
au contraire, avaient fait de la jambe et du pied les principaux moyens
d'attaque, ne considérant les mains que comme des armes défensives.
Après avoir pratiqué longtemps ce dernier jeu, de façon
à être devenu un maître, il partit pour l'Angleterre,
et, sens se faire connaître, prit des leçons d'Adams et de
Smith, les deux premiers boxeurs de Londres Vers la même
époque arrivèrent à Paris deux professeurs de province
: Loze, de Toulouse Vers 1856, les assauts de la salle Montesquieu cessèrent, à la suite d'une ordonnance de la préfecture de police qui interdisait les luttes en même temps qu'elle refusait son visa aux affiches annonçant des assauts de boxe anglaise ou française. Les meilleurs tireurs se dispersèrent et disparurent. Lecour et Vigneron, ne trouvant plus de tireurs sérieux, ne parurent plus en public, et se consacrèrent complètement au professorat. Leboucher, qui était un tireur médiocre, à cause de ses jambes courtes, mais qui n'en était pas moins un professeur excellent, suivit leur exemple. Cela dura jusqu'en 1862, époque vers laquelle un nouveau tireur se révéla. Ce tireur fut Charlemont, que deux assauts brillants avec Vigneron et Lecour classèrent parmi les tireurs de premier ordre. Mais Charlemont ne se contenta pas d'être un tireur vif et élégant : il devint, lui aussi, un excellent professeur, et est l'auteur d'un excellent traité de boxe francaise. Ces trois maîtres, Hubert Lecour, Louis Vigneron et Joseph Charlemont; sont ceux qui ont véritablement créé ce sport qui porte le nom de boxe française. Ce sport, concurrencé par la boxe anglaise, a beaucoup décliné au cours de la première moitié du XXe siècle; il s'est relevé depuis les années 1960, avec la création de championnants de France (1965). Un championnat d'Europe existe depuis 1970, et une coupe du monde depuis 1989. (C. Meillac / A. Ballé). |
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