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Richard III

Richard III est un roi d'Angleterre né au château de Fotheringay, comté de Northampton, le 2 octobre 1452, tué à la bataille de Bosworth le 22 août 1485. Quatrième fils du duc Richard d'York et frère d'Édouard IV, il passa plusieurs années à Utrecht, d'où il fut rappelé lorsque son frère monta sur le trône (1461). Il reçut alors le titre de duc de Glocester et la dignité de grand amiral. 

Sous le règne d'Edouard IV, il se fit remarquer par sa bravoure, contribua aux victoires de Barnet et de Tewkesbury, et, chargé de faire la guerre en Ecosse en 1482, il se rendit maître de Berwick et d'Edimbourg. Ayant appris, sur ces entrefaites, la mort de son frère (avril 1483), il accourut à Londres, où son neveu venait d'être proclamé roi sous le nom d'Édouard V. Richard prit le titre de protecteur et fit conduire à la Tour de Londres, où résidaient les rois jusqu'à leur couronnement, le jeune Edouard V et son frère le duc d'York. 
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Richard III.
Richard III, dont le nom est inséparable de celui des
"enfants d'Edouard" et qui périt à la bataillede Bosworth
que lui livra Henri Tudor (1485). (National Gallery).

Bien qu'il eût d'abord reconnu Edouard, Richard, qui désirait ardemment le trône, fit répandre le bruit que le jeune roi. n'était qu'un bâtard et se posa comme prétendant à la couronne, en déclarant qu'il était le seul représentant véritable de la famille d'York. Le duc de Buckingham, agissant de concert avec lui, réunit une députation de nobles et de bourgeois qui lui offrit la couronne (25 juin 1483). 

Feignant de céder aux voeux de la nation, Richard se fit couronner le 6 juillet sous le nom de Richard III. Ce prince essaya alors de se concilier les sympathies populaires par des actes de clémence et en manifestant le désir de réformer les abus et de faire respecter les lois. Il parcourut les grandes villes de son royaume, rendant lui-même la justice, se rendant compte des griefs des populations et redressant les torts. Arrivé à York, il se fit couronner solennellement pour la seconde fois. Ce fut pendant son séjour dans cette ville qu'on apprit que ses deux neveux, Edouard V et le duc d'York, avaient été assassinés, selon toute vraisemblance par ses ordres, dans la Tour de Londres.

Peu après, le duc de Buckingham, se retournant contre lui, fit cause commune avec Henri Tudor, comte de Richmond (futur (Henri Vll ), qui voulait renverser Richard du trône. Buckingham provoqua une insurrection, mais fut fait prisonnier et Richard lui fit couper la tête (2 novembre 1483). Richmond parvint à s'échapper, se rendit auprès de Charles VIII, qui mit à sa disposition un corps de 3000 hommes, débarqua dans le pays de Galles, où il groupa autour de lui de nombreux partisans, et marcha à la rencontre de Richard III, qu'il rencontra à Bosworth (22 août 1435). 

Abandonné par la plupart de ses partisans, Richard, doué d'un incontestable courage, ne voulut pas moins livrer bataille. Il se jeta au plus fort de la mêlée, cherchant le comte de Richmond pour vider leur querelle en combat singulier; mais celui-ci n'eut garde d'affronter son redoutable adversaire, qui périt accablé par le nombre. 

Richard III fut le dernier roi de la maison d'York. En lui finit la dynastie des Plantagenets, qui occupaient la trône d'Angleterre depuis plus de 300 ans. II n'avait pas eu d'enfants de sa femme, Anne Nevil, morte quelques mois avant lui.  Après sa mort, l'avènement de Henri VII termina la guerre des Deux Roses.

Ce prince a laissé une réputation détestable. Il fut incontestablement dissimulé, astucieux et cruel, à l'exemple de presque tous les rois de son temps. Mais les partisans de son rival et de son successeur, Henri VII, s'attachèrent à le rendre plus odieux encore et chargèrent sa mémoire de tous les crimes, soigneusement enregistrés par tous les chroniqueurs du temps de Henri VII. Où l'accusa, notamment , d'avoir fuit empoisonner son frère Edouard et sa propre femme Anne Nevil, etc.; mais des historiens ont examiné ces diverses accusations et les ont trouvées, pour la plupart, non justifiées. Non seulement Richard IIl passa pour un monstre de cruauté, mais encore pour un être hideux, bossu, boiteux, aux yeux louches, etc. Or, il est prouvé, au contraire, par des témoignages certains, qu'il était loin d'être si mal fait de sa personne. (PL).

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Dictionnaire biographique
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