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Sun
Yat-Sen est un homme politique chinois, figure emblématique de la
Chine moderne,né le 12 novembre 1866 dans
le village de Cuiheng, dans la province du Guangdong, et mort le 12 mars
1925 à Pékin. Dès son jeune âge, il est
témoin des injustices et de la faiblesse de la dynastie Qing. Son frère
aîné, Sun Mei, qui a émigré à Hawaï et y
a prospéré, joue un rôle crucial dans son éducation. Sun Yat-Sen est
envoyé à Honolulu pour étudier, où il
découvre le monde occidental et ses idées modernes.
De retour en Chine,
il est initialement déçu par la corruption et l'immobilisme du gouvernement
Qing. Il décide alors de se consacrer à la médecine
et étudie à Hong Kong, obtenant son
diplôme. Cependant, la médecine n'est qu'un moyen pour lui de masquer
ses activités politiques. Il commence à organiser des sociétés
secrètes et à diffuser des idées révolutionnaires. Il est convaincu
que seule une révolution peut sauver la Chine et la moderniser.
Il fonde la Société
pour la régénération de la Chine (Xingzhonghui), une des premières
organisations révolutionnaires chinoises modernes. Son objectif est clair
: renverser la dynastie Qing et établir une république. Il organise des
soulèvements, mais ils échouent et il est forcé de s'exiler. Cet exil
devient une période de voyages et de propagande. Il parcourt le monde,
cherchant des soutiens pour sa cause et diffusant ses idées révolutionnaires
auprès des communautés chinoises d'outre-mer.
Il fonde ensuite
l'Alliance jurée (Tongmenghui) à Tokyo,
qui unit diverses organisations révolutionnaires chinoises. Cette alliance
devient la force motrice de la Révolution chinoise de 1911. Le soulèvement
de Wuchang en octobre 1911 déclenche la révolution. Les provinces se
soulèvent les unes après les autres, et la dynastie Qing est finalement
renversée. Sun Yat-Sen, qui se trouve alors à l'étranger, revient en
Chine en triomphe.
Il est élu président
provisoire de la République de Chine
à Nankin. C'est un moment historique pour
la Chine, marquant la fin de la monarchie et le début d'une nouvelle ère
républicaine. Cependant, pour assurer l'unité nationale et éviter une
guerre civile, il cède la présidence à Yuan Shikai, un puissant général.
Cette décision, bien que pragmatique, aura des conséquences importantes
pour l'avenir de la Chine.
Yuan Shikai, une
fois au pouvoir, trahit les idéaux républicains et tente de restaurer
la monarchie avec lui-même comme empereur. Sun Yat-Sen s'oppose fermement
à Yuan Shikai et lance la "deuxième révolution" en 1913, qui échoue.
Il est contraint de s'exiler à nouveau au Japon. Malgré les revers, il
ne perd pas espoir et continue à travailler pour la cause républicaine.
Après la mort de
Yuan Shikai, la Chine sombre dans une période de chaos et de guerres des
seigneurs de guerre. Sun Yat-Sen retourne à Guangzhou (Canton)
et établit un gouvernement rival, le gouvernement constitutionnel, dans
le sud de la Chine. Il tente de réunifier le pays et de mettre en œuvre
ses "Trois Principes du Peuple" : nationalisme, démocratie
et bien-être du peuple.
Il se tourne vers
l'Union soviétique pour obtenir de l'aide
et adopte une politique d'alliance avec le Parti communiste chinois (PCC).
Il réorganise le Kuomintang (KMT), son parti, sur le modèle du parti
bolchevique et accepte la collaboration avec les communistes. Cette politique
vise à renforcer le KMT et à créer un front uni contre les seigneurs
de guerre.
En 1924, il se rend
à Pékin pour des négociations en vue de la réunification de la Chine.
Cependant, il tombe gravement malade et meurt en 1925, sans avoir vu son
rêve d'une Chine unifiée et forte se réaliser pleinement. |
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