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Hawaii |
20 00 N, 156 00 W |
Les Iles Hawaii
(Hawaï), anc. Iles Sandwich, sont un archipel
du Nord de l'Océanie dépendant politiquement
des Etats-Unis,
dont elles constituent un Etat.
D'une superficie de 16.946 km² (plus 11 672 km² d'eau), et peuplé de 1,2 millions d'habitants (2010), l'archipel de Hawaii comprend huit îles principales, alignées du Sud-Est au Nord-Ouest, et quatre îlots rocheux inhabités : Hawaii, qui comprend les deux tiers de la superficie totale, Kahoolawe (Kahulaui), Maui (entre lesquelles est l'îlot de Molokini), Lanaï, Molokaï, Oahu, Kauaï et Nihau (Niihau); au Nord de celle-ci, l'îlot Lehua, au Sud-Ouest, l'îlot Kaula; au Nord de Kauaï est l'îlot de Nihoa, riche en guano.Toutes ces îles sont volcaniques et montagneuses; les roches dominantes sont le basalte, l'augitandésite et les tufs qui en dérivent. La lave est tantôt opaque, tantôt poreuse, souvent vitreuse, analogue à l'obsidienne. Les calcaires coralliens formés autour des masses volcaniques émergent parfois au-dessus de la mer. Des quarante volcans reconnus dans l'archipel, deux seulement sont encore en activité. - L'île d'Oahu vue du ciel (depuis l'espace et, à droite, d'un avion). Ci-dessous : zoom sur Honolulu.
Au point de vue économique, l'archipel, dont 5%, seulement est cultivable, est essentiellement une plantation de sucre. Les champs de canne représentent les 6/7e de la valeur totale du sol. On trouve également des plantations de café, bananiers, etc. GéographieL'île d'Hawaii, longue de 150 kilomètres, large de 120, vaste de 11.356 km², forme un massif triangulaire terminé au Nord par le cap Opolu, au Sud par le cap Kaulae, à l'Est par le cap Kumukahi; sur les côtes, les coraux sont rares; on y trouve quatre bons ports : Hilo, au Nord-Est, le meilleur mouillage de l'archipel, puis à l'Ouest Kawaïhae, Kailna, Kealakeakua, où périt Cook.- Hanauma Bay, sur l'île d'Oahu. Source : The World Factbook. La bande littorale, très étroite, est bordée d'un plateau volcanique parcouru par treize coulées de laves, dont les plus vastes ont plus de 45 km de long. Ce plateau est dominé par cinq montagnes : au Nord, le Kohala (1678 m), volcan le plus anciennement endormi; le Mauna Kea (4210 m), cime neigeuse d'un volcan éteint; à l'Ouest, le Hualalai (2521 m), éteint depuis 1801; au Sud, le Mauna Loa (4170 m) avec un cratère de 6 km de diamètre d'où s'épanchent épisodiquement jusqu'à la mer de longues coulées de lave; en contre-bas de celui-ci, au Sud-Est, le Kilauea (1235 m), extrêmement actif, dont le cratère, creusé à 300 m dans le plateau et large de 4 km, renferme un lac de lave en fusion, qui est une des merveilles du monde. Le Sud de l'île est très fertile et arrosé de ruisseaux dévalant en cascades du plateau intérieur; celui-ci et la côte occidentale sont stériles. L'île Kahulaui (143 km²) est déserte.
L'île Maui (1268 km²) renferme le mont Haleakala (3058 m). Lanaï (301
km², alt. 914 m) et Molokai (491 km², mont Olokui, 1066 m.) sont sans
grande importance. Oahu est l'île la plus riche et la plus peuplée, quoique
vaste seulement de 1680 km², le mont Kaala y mesure 1230 m, la côte
Sud est échancrée par la baie d'Honolulu
et la baie ou lagune des Perles (Pearl Harbour) en avant desquelles est
une barrière de récifs. Kauaï (1418 km²) renferme le mont Waialeale
(1830 m), et Niihau (289 km²) ne dépasse pas l'altitude de 224 m, altitude
minime, si l'on ne devait rappeler que les îles Hawaii surgissent d'une
région de l'océan Pacifique où la profondeur
dépasse 6000 m.
Carte des îles Hawaii. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Le
climat.
L'île de Maui. La
flore et la faune.
La faune est celle
dela sous-région polynésienne de la région australe, mais on y trouve
des représentants de la faune américaine, sans pouvoir préciser toujours
depuis combien de temps. Pas de rongeurs autochthones,
sauf une chauve-souris américaine; pas de
perroquets,
des espèces caractéristiques de Méliphagidés et de Nectarinidés; pas
d'autre reptile que le Gecko; pas d'Amphibiens.
Les Mollusques terrestres sont représentés
exclusivement par les Achatinellides, groupe d'Helix spécial aux îles
Hawaii et qui y pullule.
Végétation de la forêt de Hakalau, près de Hilo (Hawaii). Photo : Jim Clark. HistoireLes premiers habitants d'Hawaii étaient des Polynésiens venus des îles Marquises ou des îles de la Société (Tahiti), entre 300 et 800 ap. JC. Ils sont arrivés en pirogues, maîtrisant la navigation en se basant sur les étoiles, les courants marins et les oiseaux migrateurs. Ces premiers colons apportèrent avec eux des plantes comme le taro et des animaux domestiques tels que les porcs et les chiens.Les Polynésiens ont fondé une société agricole et maritime, où les chefferies locales avaient une grande importance. Ils établirent une culture hiérarchique fondée sur le kapu, un système de lois strictes qui régulait la vie sociale, religieuse et politique. Au fil du temps, plusieurs chefferies rivales émergèrent sur les îles principales : Oʻahu, Maui, Hawaiʻi, Kauaʻi, Molokaʻi et Lanaʻi. Chaque île avait son propre chef (ou aliʻi) et ses prêtres. La société hawaïenne était très stratifiée, avec les nobles (les aliʻi), les prêtres (kahuna), les paysans et pêcheurs (makaʻāinana) et les esclaves (kauwā). Les Hawaïens étaient aussi des bâtisseurs de temples en pierre appelés heiau, où ils offraient des sacrifices aux dieux. Dan le panthéon hawaien, on remarque Kāne (dieu de la vie), Lono (dieu de la fertilité et de la paix), Kū (dieu de la guerre) et Kanaloa (dieu de l'océan). L'archipel hawaïen fut découvert en 1527 par des Espagnols que les indigènes massacrèrent, exploré en 1535 par Juan Gaetano, en 1567 par Mendaña, qui en précisa la position. Cook s'y rendit en 1778 et lui donna le nom de son protecteur,, John Montagu, 4e comte de Sandwich. Le premier contact de Cook et des habitants fut initialement pacifique, mais des tensions surgirent rapidement. En février 1779, Cook fut tué lors d'une altercation à Kealakekua Bay sur l'île d'Hawaiʻi. La Pérouse et Vancouver vinrent ensuite. A ce moment, l'archipel était divisé en trois Etats : Hawaï, Oahu comprenant les îles intermédiaires, puis Kauaï avec Niihau. Mais l'arrivée des Européens marqua le début de bouleversements majeurs pour la société hawaïenne. Les maladies européennes, inconnues jusqu'alors, décimèrent une grande partie de la population indigène. Après des guerres sanglantes où périt une partie de la population, le prince de Hawaï, Kamehameha Ier, dit le Grand (1789-1819), qui avait disposé d'armes à feu et de canons obtenus des Européens, réunit toutes les îles sous son autorité. En 1795, après avoir vaincu les chefs rivaux de Maui, Molokaʻi et Oʻahu, il établit son contrôle sur la plupart des îles principales, à l'exception de Kauaʻi, qui se rendit pacifiquement en 1810. Avec les conseils des Américains Davis et Young, il organisa son royaume. Son fils Kamehameha Il (1819-1824) y introduisit le christianisme et abolit le kapu en 1819, peu après la mort de son père, symbolisant une rupture majeure avec les coutumes ancestrales. Kamehameha III donna à ses sujets une constitution en 1840, transformant le royaume en une monarchie constitutionnelle. Ce document accorda des droits aux citoyens et établit un système législatif, avec une chambre des nobles et une chambre des représentants élus. Mais l'arrivée de missionnaires catholiques (1837), opposés aux missionnaires protestants, entraîna des conflits fort gênants pour le souverain. L'Angleterre, la France, la Belgique et les Etats-Unis reconnurent son indépendance (1843). En 1872 s'éteignit avec Kamehameha V la descendance directe du fondateur; on appela au trône d'autres de ses parents, Lunalilo (1872-1874), puis David Kalakaua (1874-1891) et la soeur de celui-ci, Liluikalani (1891-1893). A cette époque, les Américains avaient pris la direction des affaires, endetté le royaume, acquis les meilleures terres, et lorsqu'on voulut restreindre leur influence, ils renversèrent la reine et demandèrent l'annexion aux Etats-Unis. Le président Harrison l'admettait, mais son successeur démocrate Cleveland la refusa, et l'on s'en tint à une république hawaïenne proclamée le 17 janvier 1893 et confirmée le 4 janvier 1894. Elle dura peu, car le succès du parti républicain aux élections de 1896 fit évanouir ce fantôme, et l'année suivante les îles Hawaii furent annexées aux Etats-Unis après une entente avec le Japon. Les formalités définitives furent consommées le 12 août 1898. A partir de cette date l'archipel forma la colonie de Hawaii dépendant des Etats-Unis de l'Amérique du Nord, gouvernée par un président, un Sénat et une Chambre électifs, une cour suprême, et fut d'une manière générale, organisée sur le type des « territoires » américains continentaux. Cette solution avait été amenée par des causes économiques, tenant à l'industrie sucrière; depuis le traité de commerce de 1876 l'archipel n'était qu'une annexe économique des Etats-Unis. Il avait obtenu pour ses sucres l'entrée en franchise. Ce régime avait été accordé et maintenu parce que les plantations de sucre appartenaient à des Américains qui s'étaient entendus avec le grand syndicat (trust) des raffineurs. L'annexion était le moyen de rendre définitif cet avantage, et le trust n'eut pas grand-peine à l'effectuer. Depuis le 1er décembre 1884, la monnaie d'or américaine avait seule cours dans les îles pour les paiements de plus de 10 dollars; les poids et mesures étaient ceux des Etats-Unis; les neuf dixièmes des exportations passaient par les Etats-Unis (San Francisco), ce qui se comprend, puisque le sucre entrait pour 94 %, dans ces exportations. L'annexion de 1897 ne fit que ratifier officiellement une situation de fait qui existait depuis vingt ans. En 1900, l'archipel devint un territoire des États-Unis, avec Sanford B. Dole comme premier gouverneur. Les Hawaïens devinrent ainsi des citoyens américains, mais sans les mêmes droits que ceux vivant dans les États fédéraux, notamment en ce qui concerne leur représentation au Congrès et leur droit de vote aux élections présidentielles. L'économie d'Hawaii fut largement dominée par les plantations de canne à sucre et d'ananas, contrôlées principalement par des entreprises appartenant à des familles américaines et européennes. Ces entreprises dépendaient fortement de la main-d'oeuvre immigrée, notamment des Japonais, des Chinois, des Philippins et des Portugais. Cela fit d'Hawaii une société multiculturelle. Bien que ces groupes vivaient dans des conditions difficiles, souvent dans des camps de travail segmentés par origine ethnique, cette diversité contribua à créer une culture unique où différentes traditions, cuisines et langues se mêlaient. Toutefois, les travailleurs immigrés restaient exploités par les propriétaires des plantations et vivaient sous des régimes stricts de ségrégation. Le 7 décembre 1941,
l'attaque japonaise surprise sur la base navale de Pearl Harbor, située
sur l'île d'Oʻahu, plongea les États-Unis dans la Seconde
Guerre mondiale. Cet événement marqua un tournant majeur pour Hawaii,
à la fois militairement et socialement. Après l'attaque, Hawaii fut placé
sous la loi martiale, et le territoire devint une base militaire centrale
pour les opérations américaines dans le Pacifique. La population hawaïenne,
notamment les Américains d'origine japonaise, fut soumise à une surveillance
stricte. Toutefois, contrairement à ce qui se passa sur le continent,
la majorité des Japonais-Américains d'Hawaii ne furent pas envoyés dans
des camps d'internement, bien que la méfiance à leur égard soit élevée.
Après la guerre, Hawaii commença à évoluer politiquement et économiquement. La population d'Hawaii, fatiguée du statut de territoire, intensifia sa campagne pour devenir un État à part entière des États-Unis. L'économie se diversifia progressivement, le tourisme commençant à jouer un rôle important. Le Parti démocrate d'Hawaii émergea au début des années 1950, en opposition au contrôle politique exercé par les grands propriétaires de plantations. Les syndicats, notamment celui des dockers et des ouvriers agricoles, jouèrent un rôle crucial dans ce changement. Dirigés en grande partie par des leaders d'origine japonaise et d'autres groupes immigrés, ces mouvements sociaux transformèrent le paysage politique du territoire. En 1959, sous l'administration du président Dwight D. Eisenhower, un référendum fut organisé, et la majorité des Hawaïens votèrent en faveur de l'adhésion au statut d'État. Le 21 août 1959, Hawaii devint officiellement le 50e État des États-Unis. Dans les années 1960, Hawaii connut un essor rapide du tourisme, remplaçant l'agriculture des plantations comme moteur principal de la prospérité. L'ouverture d'aéroports internationaux facilita l'arrivée de millions de touristes chaque année, principalement venus du continent américain et du Japon. La croissance rapide du secteur touristique entraîna des transformations dans les infrastructures, avec la construction massive d'hôtels, de restaurants et d'autres installations touristiques, principalement à Waikīkī, sur l'île d'Oʻahu. Cependant, cette transformation économique eut des conséquences sociales et environnementales, notamment la dégradation des écosystèmes et l'augmentation du coût de la vie pour les habitants. Alors que Hawaii se modernisait et prospérait grâce au tourisme, beaucoup d'Hawaïens autochtones commencèrent à s'organiser pour revendiquer leurs droits historiques et dénoncer la marginalisation culturelle et économique dont ils étaient victimes. La croissance rapide de l'économie touristique et l'arrivée massive de résidents non hawaïens exacerbèrent les tensions. En parallèle, le mouvement pour les droits civiques aux États-Unis, ainsi que les mouvements d'autodétermination des populations autochtones, influencèrent les revendications des Hawaïens natifs (ou Kanaka Maoli) pour la restitution de leurs terres ancestrales et la préservation de leur culture. Le mouvement pour la souveraineté hawaïenne émergea au cours des années 1960 et 1970, avec des figures comme George Helm et Haunani-Kay Trask, qui appelèrent à une reconnaissance des droits autochtones, à la restitution des terres volées et à une prise de conscience de l'histoire coloniale d'Hawaii. En 1976, la lutte pour la restitution des terres qualifiées de sacrées de Kahoʻolawe devint un symbole du mouvement souverainiste. Kahoʻolawe, une petite île utilisée comme terrain d'essai pour des bombardements militaires, fut occupée par des militants qui protestaient contre la destruction de l'environnement et la violation des terres du caractère religieux qu'ils leur attribuaient. Après des années de protestations et de poursuites judiciaires, l'armée américaine cessa les tests en 1990 et l'île fut officiellement rendue à l'État d'Hawaii en 1994. En 1978, une révision constitutionnelle de l'État d'Hawaii renforça les droits des Hawaïens autochtones, notamment en créant le Bureau des affaires hawaïennes (Office of Hawaiian Affairs, OHA). Cet organisme est chargé de gérer les ressources financières destinées aux Hawaïens autochtones et de promouvoir leur bien-être. Depuis cette époque, le mouvement souverainiste hawaïen a également mis l'accent sur la renaissance culturelle hawaïenne, avec un retour aux pratiques traditionnelles, à la langue hawaïenne et aux valeurs ancestrales. Le tourisme est devenu le principal moteur économique d'Hawaii après les années 1970. Le climat tropical, les plages magnifiques et la culture unique de l'archipel ont attiré des millions de visiteurs chaque année. Le développement touristique s'est concentré sur Waikīkī, à Oʻahu, et d'autres îles comme Maui et Kauaʻi. Cette explosion touristique a apporté richesse et emplois, mais elle a aussi eu des conséquences négatives. L'immobilier est devenu très cher, rendant difficile pour les habitants, en particulier les Hawaïens autochtones, de continuer à vivre sur leurs terres ancestrales. Beaucoup ont été forcés de quitter leurs terres en raison de la hausse du coût de la vie. Hawaii est devenu l'un des États les plus chers des États-Unis. Cette situation a exacerbé les inégalités économiques et a entraîné une augmentation du sans-abrisme. La pression du tourisme a entraîné la dégradation des récifs coralliens, l'érosion côtière et la pollution de l'eau. Le développement rapide a également menacé les écosystèmes fragiles des îles. Dans les années 1980 et 1990, l'économie hawaïenne a diversifié ses sources de revenus grâce à des industries telles que la défense, la recherche scientifique et les nouvelles technologies. Le port de Pearl Harbor et les bases militaires américaines demeurent d'importants contributeurs à l'économie de l'État. Les années 1990 ont vu par ailleurs une intensification des revendications souerainistes et les droits autochtones. Le centenaire, en 1993, du renversement de la reine Liliʻuokalani a donné lieu à de nombreuses manifestations et commémorations. Cette même année, le président Bill Clinton a signé une résolution formelle d'excuses au nom des États-Unis pour l'annexion illégale d'Hawaii. Ce document, connu sous le nom d'Apology Resolution, reconnaît que le renversement du Royaume d'Hawaii a été réalisé « avec la participation active d'agents et de citoyens des États-Unis » et que cette annexion fut contraire aux souhaits des Hawaïens autochtones. Plusieurs factions
du mouvement souverainiste ont proposé diverses solutions, allant de l'autonomie
culturelle et économique au rétablissement complet du Royaume d'Hawaii.
Les discussions sur l'autonomie politique se sont intensifiées, mais des
divisions internes et des complications juridiques ont ralenti le processus.
Depuis les années 2000, le Mauna Kea, un volcan sur la Grande île, est
devenu un symbole de la résistance hawaïenne. Des manifestations importantes
ont eu lieu contre la construction de télescopes géants sur le sommet
de cette montagne, considérée comme un site religieux pour des Hawaïens
autochtones. Le conflit autour du projet de télescope Thirty Meter Telescope
(TMT), commencé en 2014, a mis en lumière les tensions entre le développement
scientifique et le respect des droits culturels et religieux des Hawaïens
autochtones.
Des cendres volcaniques multicolores composent le paysage du cratère du Haleakala (la maison du Soleil), sur l'île de Maui (Hawaii). Source : The World Factbook. |
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