| Procaccini (Ercole), peintre né à Bologne en 1520, mort à Milan vers la fin du XVIe siècle. Ce fut par lui que commença le renom de cette famille de peintres. On l'appelle parfois Hercule « l'Ancien » pour le distinguer d'un de ses petits-fils. Après avoir passé la plus grande partie de son existence dans sa ville natale, il se rendit à Milan avec ses fils. Procaccini l'Ancien s'efforçait dans ses oeuvres, qui sont gracieuses et soignées, d'imiter la manière du Corrége. Plus appliqué, plus exact que beaucoup de peintres de son temps, il paraît avoir été surtout un savant professeur et l'on vit sortir de son école d'excellents élèves. On trouve ses oeuvres à Bologne et à Parme. (G. C.). | |
| Procaccini (Camillo), peintre né à Bologne en 1545, mort à Milan en 1627, fils du précédent. Son père fut son premier maître, puis il parcourut les principales villes de l'Italie et il ne tarda pas à se former une manière plus souple et plus libre que celle d'Hercule « l'Ancien ». Camille sut éviter les minuties d'une imitation servile. L'artiste dont il s'inspira le plus souvent fut le Parmesan, dont l'élégance aimable lui servit de modèle; mais son écueil fut l'incorrection : ses figures ont fréquemment les bras et les jambes trop longs; les extrémités de ses personnages sont grosses et lourdes. Camille Procaccini produisit beaucoup : la Lombardie est pleine de ses ouvrages. Parmi les quatorze tableaux qu'il fit dans les églises de Plaisance, il en est deux ou trois qui sont tout à fait remarquables par leur allure et leur caractère de grandeur. On cite la Mort de la Vierge, peinte par lui à la cathédrale; la Peste de Milan, une belle fresque dans l'église Saint-Augustin, et le Couronnement de la Vierge, qu'il peignit aussi pour la cathédrale de Plaisance, en concurrence avec Louis Carrache. Déjà il s'était mesuré avec Annibal dans l'église San Procolo de Reggio, ou il avait exécuté une des plus belles fresques de la Lombardie, Saint Roch secourant les pestiférés. Le Jugement dernier, dans la même église, passe pour son, chef-d'oeuvre. Etabli enfin à Milan avec ses frères, Camille Procaccini y ouvrit une école qui fut bientôt florissante. (G. Cougny). - C. Procaccini. Le Couronnement de la Vierge, ca. 1605. |
| Procaccini (Giulio-Cesare), peintre né à Bologne en 1548, mort à Milan en 1625, frère du précédent. Après avoir reçu de son père les premières leçons, il étudia la sculpture, puis se décida à embrasser la peinture et fut quelque temps l'élève des Carrache dans leur académie des Incamminati (= acheminés). Mais il eut avec Annibal quelques démêlés à la suite desquels il quitta Bologne pour se fixer à Milan. Jules-César Procaccini s'attacha à l'imitation du Corrége, dont il s'assimila subitement le style et la manière, au point de tromper parfois les connaisseurs. C'est l'artiste le plus remarquable de sa famille. Presque aussi fécond que son frère Camille, il avait; de plus, une qualité qui s'allie rarement avec l'abondance : il était studieux; correct dans son dessin et dans l'arrangement de ses tableaux; il évitait avec soin les banalités et les redites. - Parmi ses ouvrages les plus célèbres, on doit citer : à Milan, une Descente de croix, la Transfiguration, le Passage de la mer Rouge, Saint Charles Borromée, la Mort de la Vierge; une Piété; à Rome, une Madone, à Saint-Louis-des-Français; à Saint-Barthélemy de Modène, la Circoncision; à Dresde, l'Enlèvement d'une jeune fille, une Sainte Famille; à Munich, deux Madones; à Berlin, l'Apparition de l'Ange à saint Joseph; à Madrid, Samson vainqueur des Philistins. Enfin, le musée du Louvre possède de Jules-César une Vierge entre saint François d'Assise et sainte Catherine d'Alexandrie, qui; à dire vrai, rappelle moins le Corrége que Véronèse et Sébastien del Piombo; Les dessins de J.-C. Procaccini, tant à là plume qu'à la manière noire, sont également très recherchés. - G. C. Procaccini. Etude, 1612. Son frère, Charles-Antoine, se fit une certaine célébrité comme peintre de fleurs et de fruits et comme paysagiste. (G.C.). |
| Procaccini (Ercole); peintre né à Milan en 1596; mort en 1676; fils de Charles-Antoine Procaccini. Il s'efforça de suivre les traces et d'imiter la manière de son oncle Jules-César: Il eut de la facilité; de la grâce, et fit, dans un style renouvelé du faire corrégesque, quantité de peintures à Milan, à Lodi; à Bergame et à Turin, chez le duc de Savoie. Il travailla aussi pont le marquis de Carracena gouverneur de Milan, Hercule Procaccini le Jeune; qui, avait continué dans cette ville l'enseignement de ses oncles, en ouvrant dans sa maison une académie de dessin, mourut à l'âge de quatre-vingts ans, en laissant deux élèves qui lui ont fait honneur, Carlo Vimercati et Antoine Busca: C'était un homme aimable, et son talent pour la musique, la bonne glace de ses manières et la notoriété de sa famille lui valurent une estime qui surpassait peut-être son mérite. (G.C.). |