| Sous le nom de saints Macaire sont désignés deux ermites qui tiennent une place prééminente dans les récits sur les origines du régime monastique. Tous les deux, disciples de saint Antoine, auraient vécu en Égypte au IVe siècle. Comme il est fort difficile de distinguer ce qui appartient à l'un ou à l'autre dans les rares documents authentiques qui se rapportent à eux, nous nous bornerons à extraire quelques faits et quelques dates parmi les légendes prodigieusement fécondes en miracles qui ont cours sur chacun d'eux. Macaire d'Egypte, dit le Grand et aussi l'Ancien, né en Haute-Egypte vers 301, mort vers 391. En sa première jeunesse, il était gardien de boeufs. En 331, il se retira dans le désert de Scété ou Skété (Scithium) où une multitude de solitaires vinrent se mettre sous sa direction. En 340, on lui conféra la prêtrise, afin qu'il pût leur assurer le secours de ce ministère. En 375, l'empereur Valens, à la sollicitation de Lucius, patriarche arien d'Alexandrie, le relégua dans une île du Nil, dont les habitants, raconte-t-on, se convertirent, à la vue de ses miracles. Le peuple d'Alexandrie prit parti pour lui et força le patriarche de le renvoyer dans son désert. On attribue à saint Macaire d'Egypte cinquante homélies; sept Traités spirituels; un certain nombre d'apophtegmes. Ces écrits expriment an mysticisme ardent. Macaire d'Alexandrie, dit le Jeune, né à Alexandrie vers 306, mort en 394, 395 ou 405. Marchand de petits gâteaux en son enfance, il se fit disciple de saint Antoine, puis se retira dans le désert de Nitrie, où plus de 5000 solitaires vinrent établir leurs cellules auprès de la sienne; comme Macaire d'Egypte, il fut aussi ordonné prêtre, et pareillement persécuté sous Valens, à cause de son attachement à la foi nicéenne. Œuvres (?): Regula sancti Macarii qui habuit sub ordinatione sua quinque millia monachorum; une homélie sur l'Exode de l'âme des justes et des pécheurs. (E.-H. Vollet). | |