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La découverte du monde > Le ciel > Jupiter |
Avant le télescope |
Aperçu | Les regards des contemplateurs du ciel suivent depuis bien des siècles cette rayonnante planète dans son cours le long des constellations. Les traditions chinoises, par exemple, s'accordent pour faire remonter au trente-troisième siècle avant notre ère, à l'an 3250 les premières observations astronomiques organisées sous le règne de Shin-Nung, le successeur immédiat de Fo-Hi, fondateur de l'empire. Et des observations de la planète sont conservées dans les archives de toutes les grandes civilisations anciennes. A Babylone, en Égypte, en Inde comme en Grèce, l'astre qui se signale la lenteur de sa course à travers les constellations, et par son éclat assez constant et souvent presque aussi fort que celui de Vénus, semble avoir partout été investi des attributs de la majesté. Ainsi associé à l'aigle, comme le montrera Raphaël dans l'un de ses tableaux, ou au premier des dieux, Jupiter avant même que le télescope n'en révèle les véritables dimensions, et son statut véritable dans le cortège planétaire du Soleil s'est imposée comme la planète royale par excellence. Dates clés :2441 av. J.C. : La planète Jupiter est signalée dans un document chinois. | |
Jalons | A Babylone Dans l'ouvrage "Les observations de Bel", trouvé dans les ruines de Ninive, Jupiter était appelé "la planète de l'écliptique". On avait donc remarqué, Il y a quarante siècles et plus, que son orbite coïncide presque avec l'écliptique. | |
En Chine On rapporte que vers l'an 2441, les planètes Jupiter, Saturne, Mars et Mercure se sont trouvées réunies auprès de la Lune dans la constellation shih, (étendue de 17° près du Verseau). Jupiter, Soui-sing, était nommé la planète de l'année, soit parce que les douze années de sa période rappellent les douze mois de l'année, sont parce qu'elle brille dans le ciel tous les ans, pendant une grande, partie de l'année, ce qui n'arrive ni pour Mercure, ni pour Vénus, ni pour Mars, et ce qui est moins frappant pour Saturne, à cause de son moindre éclat. On l'appelait aussi Chi-ti, le régulateur. Pour les astrologues chinois, Jupiter régissait les destinées des chefs d'État, des princes et des grands hommes; il présidait á la vertu et au bonheur, pronostiquait une longue vie, favorisait les pays au-dessus desquels il brillait et son stationnement promettait le bonheur et la prospérité. Chez les Égyptiens, cette même planète de Jupiter était nommée Hor-Sat et Har-Apé-Schéta (Horus guide de la sphère), comme on le retrouve sur les zodiaques circulaire et, rectangulaire de Dendérah, monuments astronomiques égyptiens du premier siècle de notre ère. | ||
En Inde et en Grèce Chez les Hindous, Jupiter se nommait Wrihaspati et chez les Grecs Phaeton, qualifications qui correspondent comme les précédentes à l'aspect d'astre éclatant, de chef des planètes et des divinités supérieures. Le nom même de Jupiter dérive d'ailleurs du sanscrit (dyu) et pater (père), L'astre éclatant était, admiré, révéré, comme le père du ciel. La première de ces étymologies a donné, les mots Deus (Dieu) et dies (jour). La plus ancienne, mesure précise d'une position de Jupiter dans le ciel qui soit parvenue jusqu'à nous, date du 18 Épiphi, au 3 septembre, de l'an 140 avant Jésus-Christ, jour où Jupiter éclipsa l'étoile delta du Cancer. Jupiter est représenté par un signe dans lequel les uns ont cru voir la première lettre barrée du nom grec, de cette planète (Zeus), et d'autres une image des zigzags, de la foudre. L'aigle, roi des airs, était son symbole, et le dieu puissant tenait à
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