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Judith
Butler
est une philosophe née le 24 février 1956
à Cleveland (Ohio). Ses travaux voncenent les études de genre, la théorie
queer et la philosophie politique. Elle joue également n rôle important
dans les débats publics sur les droits humains,
la liberté d'expression et les politiques identitaires.
Butler naît dans
une famille juive d'origine hongroise et russe. Elle fait ses études secondaires
à la Shaker Heights High School et développe déjà un intérêt pour
la philosophie et la politique, notamment en raison de son implication
dans les mouvements sociaux. En 1974, elle entre à l'Université de Bennington,
où elle se spécialise en philosophie. A
partir de 1978, elle continue ses études à l'Université de Yale, où
elle obtient son doctorat en philosophie en 1984. Sa thèse de doctorat,
intitulée Subjects of Desire: Hegelian Reflections in Twentieth-Century
France, sera publiée en 1987. Elle y étudie l'a réception de la
philosophie hégélienne par des philosophes français comme Jean-Paul
Sartre, Maurice Merleau-Ponty et Jacques
Lacan.
Après avoir obtenu
son doctorat, Judith Butler enseigne brièvement à l'Université Wesleyenne.
En 1985, elle part enseigner à l'Université George Washington,
où elle commence à développer ses idées sur le genre et la performativité.
Deux ans plus tard, elle rejoint l'Université Johns Hopkins en tant que
professeure adjointe. C'est à cette période qu'elle commence à travailler
sur les concepts qui deviendront centraux dans son Å“uvre.
En 1990, Butler publie
Gender Trouble: Feminism and the Subversion of Identity, un livre
qui révolutionne les études de genre.
Elle y introduit les concepts de performativité de genre et critique les
notions traditionnelles de sexe et de genre. Elle argue que le genre n'est
pas une essence fixe mais une série d'actes performatifs répétitifs.
Cet ouvrage est rapidement devenu un texte fondateur de la théorie
queer. En 1993, elle publie Bodies That Matter: On the Discursive
Limits of Sex, où elle approfondit les idées introduites dans Gender
Trouble. Elle examine comment les discours sociaux et culturels matérialisent
les corps et consolident les normes de genre,
tout en explorant la performativité et la matérialité des corps. Elle
faît paraître ensuite The Psychic Life of Power: Theories in Subjection
(1997), où elle questionne la manière dont les individus intériorisent
les normes sociales et les pouvoirs qui les subordonnent, en s'appuyant
sur les théories psychanalytiques et de
Michel Foucault.
Judith Butler discute
des mouvements pour les droits des personnes transgenres et intersexuées,
ainsi que des implications politiques de ses théories de la performativité
Undoing Gender (2004), une série d'essais qui élargissent
sa réflexion sur le genre, la sexualité, le droit et la politique. En
2005, elle publie Giving an Account of Oneself, où elle aborde
les dimensions éthiques et sociales de la subjectivité et de la responsabilité.
S'appuyant sur des
événements contemporains comme les guerres en Irak et en Afghanistan,
Butler publie en 2010 Frames of War: When Is Life Grievable?, un
ouvrage où elle analyse les représentations médiatiques de la violence
et les critères de valorisation des vies humaines. Inspirée par
des mouvements sociaux contemporains comme Occupy Wall Street et les Printemps
arabes, elle fait paraître en 2015 Notes Toward a Performative Theory
of Assembly, où elle aborde les dimensions politiques des rassemblements
publics et des manifestations.
Depuis le début
des années 2020, Judith Butler participe activement à des débats sur
la justice sociale, les droits des LGBTQ+ et les questions de genre, et
continue de publier des articles et de donner des conférences à travers
le monde. On lui doit en particulier parmi ses contributions les plus récentes
: The Force of Nonviolence: An Ethico-Political Bind (2020) où
elle plaide pour une éthique de la non-violence et s'intéresse aux liens
entre la violence, la vulnérabilité et l'interdépendance humaine. |
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