| Jourdan (J. B., comte), né à Limoges en 1762, partit à l'âge de seize ans pour la guerre d'Amérique, et embrassa ensuite avec ardeur les idées de la Révolution. Chef d'un bataillon de volontaires en 1791, il se fit remarquer en Belgique sous Dumouriez, et devint général de brigade et général de division en 1793. Il fut blessé à la bataille de Hondschoote, et reçut le commandement en chef de l'armée du Nord. Quoique vainqueur à Wattignies, il fut destitué, mais il fut placé bientôt après à la tête de l'armée de la Moselle. Jourdan commanda ensuite l'armée de Sambre-et-Meuse, et gagna en 1794 la bataille de Fleurus et celle de la Roër. Il se signala en 1795 en 1796 en exécutant deux fois le passage du Rhin. Il éprouva ensuite un échec, et fut rappelé. Elu membre du conseil des Cinq-Cents, il fit adopter la loi de la conscription. Il commanda en 1799 l'armée du Danube, et fut battu à Stockach. Rentré au conseil des Cinq-Cents, il se montra opposé à la journée du 18 brumaire, et fut exclu du Corps législatif. Toutefois Napoléon le chargea, en 1800, de l'administration du Piémont, l'éleva au rang de sénateur en 1803, et le fit maréchal en 1804. Jourdan fut major général du roi Joseph Bonaparte à Naples et en Espagne. Il fut fait pair par Louis XVIII en 1814, fut employé par Napoléon Ier en 1815, créé comte par Louis XVIII et nommé gouverneur de la septième division militaire en 1816. Il applaudit à la révolution de juillet 1830, et fut chargé pendant quelques jours du ministère des affaires étrangères. Nommé cette même année gouverneur des Invalides, il mourut en 1835. On a de lui : Opérations de l'armée du Danube, in-8°, et Mémoires pour servir à l'histoire de la campagne de 1796. |