|
|
| . |
|
||||||
|
Solomon Islands |
8 00 S, 159 00 E |
Les
ÃŽles
Salomon forment un archipel étendu de plus de 900 îles situées dans
l'océan Pacifique sud-ouest, entre la Papouasie-Nouvelle-Guinée au nord-ouest
et le Vanuatu au sud-est. Elles s'étendent sur environ 1500 kilomètres
dans une double chaîne insulaire orientée nord-ouest/sud-est. Ces îles
sont d'origine principalement volcanique et font partie de la ceinture
de feu du Pacifique, une zone tectonique très active. La plus grande partie
des îles qui le composent (43 700 km²) forment
l'Etat souverain du même nom (28 450 km², 750 000 habitants en
2025); Bougainville et les autres petites îles du Nord-Ouest sont rattachées
politiquement à la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Ce sont des îles volcaniques flanquées de formations coralliaires, ces
dernières émergeant seules dans plusieurs petites îles.
-
Carte des îles Salomon. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). L'île de Bougainville
(10 000 km² environ) est dominée par le volcan
Balbi (3350 m); de là partent deux rangées d'îles orientées vers le
Sud-Est et distantes d'une centaine de kilomètres; celle du Nord comprend
Choiseul (5 850 km²); Isabel (5 840 km²); Malaita ou Carteret (6 200
km²); celle du Sud, Vella-Lavella (620 km²); Kolombangara, Marovo ou
Nouvelle-Géorgie (2000 km²), Pahouvon ou Russell (400 km²), Guadalcanal
(6500 km²), San Cristobal ou Bauro (3000 km²), etc.
Géographie physique.
La géologie est dominée par une combinaison de roches volcaniques, de sédiments calcaires et de terrains métamorphiques. Certaines îles sont jeunes et volcaniquement actives, comme Savo, tandis que d'autres présentent une morphologie plus ancienne érodée par les intempéries et recouverte de dépôts alluviaux ou marins. Le climat est équatorial chaud et humide toute l'année, avec des températures moyennes autour de 27 °C. Les précipitations sont abondantes, souvent supérieures à 3000 mm par an, avec des variations selon l'exposition aux alizés et l'altitude. La saison des pluies s'étend généralement de novembre à avril, coïncidant avec la période cyclonique. L'humidité constante favorise la croissance de forêts tropicales denses, qui couvrent environ 80 % du territoire. Les cours d'eau sont nombreux sur les grandes îles. Ils sont généralement courts mais puissants. Ces rivières, comme la Lungga sur Guadalcanal ou la Arosi sur Makira, jouent un rôle essentiel dans l'approvisionnement en eau douce et l'érosion des pentes. Elles sont sujettes aux crues soudaines, surtout en période de pluie intense. Les zones littorales
sont variées : on y trouve des plages sableuses, des falaises volcaniques,
des mangroves et des lagunes. Les mangroves sont abondantes dans les baies
peu profondes et les embouchures fluviales, jouant un rôle écologique
crucial dans la protection contre l'érosion côtière et comme nurserie
pour la faune marine. Les récifs coralliens entourent la plupart des îles
basses ou les lagons intérieurs et contribuent à une biodiversité marine
exceptionnelle.
Les sols volcaniques des îles principales sont fertiles mais très sensibles à l'érosion, notamment en cas de déforestation ou de culture sur brûlis. Dans les zones de forte pente, les glissements de terrain sont fréquents. L'hydrographie et la géomorphologie sont fortement influencées par les processus tectoniques, les séismes étant courants dans la région. Le pays est situé à la convergence de la plaque australienne et de la plaque pacifique, ce qui entraîne une forte activité géologique. Les tremblements de terre sont fréquents, et plusieurs volcans sont actifs ou potentiellement actifs. Cette instabilité naturelle influence fortement l'organisation de l'espace, les infrastructures et les modes de vie. La richesse écologique terrestre est importante, avec une diversité d'espèces endémiques, notamment dans les forêts de montagne, mais elle est menacée par la déforestation, les exploitations forestières et les changements climatiques. Les reliefs accidentés et l'isolement insulaire favorisent également des microclimats et des écosystèmes distincts d'une île à l'autre. Géographie humaine.
La capitale, Honiara, située sur la côte nord de Guadalcanal, est le principal centre politique, administratif, économique et éducatif. Elle regroupe une part significative de la population urbaine, bien que l'urbanisation soit globalement faible dans le pays. Honiara connaît une croissance rapide alimentée par l'exode rural, mais elle fait face à des problèmes d'infrastructures, d'accès à l'eau potable, de logement informel et de congestion. La grande majorité de la population vit dans des zones rurales, souvent dans de petits villages côtiers. L'habitat est principalement dispersé, composé de maisons en matériaux locaux comme le bois, le bambou et les feuilles de palmier. L'organisation sociale traditionnelle fondée sur les clans et les chefferies reste très importante dans les dynamiques locales et le contrôle des terres. Le système foncier coutumier, qui couvre plus de 80 % du territoire, joue un rôle essentiel dans l'occupation de l'espace et limite parfois les projets d'aménagement. La structure démographique est jeune, avec un âge médian autour de 20 ans. Le taux de croissance de la population reste élevé, ce qui pose des défis en matière de scolarisation, d'emploi et de développement des services publics. L'éducation s'est étendue, mais l'accès reste difficile dans certaines régions isolées. Le niveau d'alphabétisation est relativement bon, bien qu'il existe des écarts selon les provinces. La population est majoritairement mélanésienne, avec de petites minorités polynésiennes et micronésiennes, notamment sur certaines îles extérieures. Les langues vernaculaires sont nombreuses — plus de 70 langues autochtones sont parlées — mais l'anglais est la langue officielle. Le pijin (ou solomon pidgin) sert de lingua franca dans les échanges quotidiens. L'économie repose fortement sur les ressources naturelles, notamment la pêche, le bois, l'agriculture de subsistance et les produits d'exportation comme l'huile de palme et le coprah. La majorité des ménages pratiquent la pêche artisanale et la culture vivrière sur brûlis. Cette dépendance directe à l'environnement rend la population vulnérable aux effets du changement climatique, à la déforestation et à la surexploitation des ressources. Les infrastructures de transport sont limitées, surtout entre les îles. De nombreuses communautés ne sont accessibles que par bateau, pirogue ou petit avion. Cela complique la fourniture de services publics de base, notamment en santé, éducation et sécurité alimentaire. L'accès à l'électricité est inégal, surtout dans les régions rurales où les panneaux solaires ou les générateurs sont souvent utilisés. La religion chrétienne joue un rôle central dans l'organisation sociale. Le tissu social est structuré autour des valeurs traditionnelles et religieuses, avec une forte cohésion au niveau local mais aussi des tensions interethniques qui ont marqué le pays, notamment lors du conflit civil entre 1998 et 2003, qui a opposé principalement des groupes des îles de Malaita et de Guadalcanal. Les dynamiques migratoires
internes sont actives, notamment vers Honiara ou les zones minières, ce
qui contribue à déséquilibrer les pressions démographiques. Malgré
un potentiel touristique certain, le secteur reste peu développé à cause
de l'éloignement géographique, du manque d'infrastructures et de l'instabilité
politique passée.
Carte des îles Vanikoro. |
| . |
|
|
|
||||||||
|