Au fil des siècles, les populations des Îles Salomon ont développé des cultures distinctes. La société était largement structurée autour des clans et les échanges commerciaux se faisaient entre les îles voisines, notamment pour des coquillages, du taro, du poisson, et d'autres biens essentiels.

Le premier contact documenté avec les Européens a eu lieu en 1564, lorsque Álvaro de Mendaña a découvert l'archipel et l'a nommé Îles Salomon, croyant avoir trouvé la terre biblique d'Ophir, riche en or, et en prit solennellement possession au nom de sa Majesté Catholique. Le pilote Gallego faisait partie de l'expédition et en laissa un compte rendu très intéressant qui n'a été publié qu'en 1887 par le Dr Guppy (Descubrimiento de las Islas Salomon en et Mar del Sur, 1566, par Hernando Galleygo, né à la Corogne). 

On perdit ensuite les traces de cet archipel pendant deux siècles, à tel point qu'on doutait même de son existence, quand il fit de nouveau visité par des navigateurs français et anglais Carteret (1767), Bougainville (1763), Surville (1769), Shortland (1788), D'Entrecasteaux (1792), Dumont d'Urville (1838). Les îles furent également visitées régulièrement par  des baleiniers américains et britanniques jusqu'au début du XIX^e siècle, suivis par des missionnaires dans les années 1850. Cependant, ces contacts ont souvent été violents, notamment en raison du commerce de l'esclavage, où de nombreux insulaires ont été capturés pour travailler dans les plantations de canne à sucre du Queensland en Australie et ailleurs dans le Pacifique.
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Habitants des îles Salomon avec une de leurs pirogues (début du XXe siècle).

Le 17 mai 1885, l'Angleterre et l'Allemagne ont partagé l'archipel sur le papier : l'Allemagne a reçu Bougainville, Choiseul, Isabelle et les îlots voisins, qui furent réunis à l'Archipel Bismarck, qu'elle occupait depuis 1885; le Royaume-Uni prit le reste, c.-à-d. toutes les îles du Sud et du Sud-Est, et y a établi un protectorat en 1893. En 1899, l'Allemagne transféra ses îles Salomon au Royaume-Uni en échange de la renonciation du Royaume-Uni à toutes les créances à Samoa. Les Britanniques ont établi une administration coloniale, mais leur contrôle était généralement limité à des enclaves sur les îles principales et laissait une grande partie des zones rurales et éloignées en dehors de leur influence directe. Le Royaume-Uni a essayé d'encourager les plantations de coprah (produit de la noix de coco), mais peu d'Européens étaient prêts à aller aux îles Salomon et le Royaume-Uni a abandonné la plupart des services (éducation, services médicaux) aux missionnaires qui ont introduit le christianisme dans les îles. Ces changements ont perturbé les structures sociales traditionnelles et ont conduit à des tensions locales.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les îles Salomon, occupées par le Japon en 1942 furent le théâtre de violents combats (bataille de Guadalcanal, notamment). 
La Seconde Guerre mondiale détruisit une grande partie des infrastructures des îles Salomon et un mouvement nationaliste émergea vers la fin du conflit. Quand les Britanniques reprirent pied sur ces îles en 1945, il durent commencer à faire évoluer les institutions locales. Dans les années 1960 et 1970, les pressions pour l'autonomie se sont intensifiées, avec la formation de partis politiques et la tenue d'élections pour un gouvernement local.

La bataille de Guadalcanal, qui s'est déroulée entre le 7 août 1942 et le 9 février 1943, fut une campagne militaire décisive de la guerre du Pacifique. Elle a opposé les forces alliées, principalement américaines, aux forces japonaises pour le contrôle de l'île de Guadalcanal, une île stratégique en raison de sa position, et occupée par les Japonais en juillet 1942, qui y construisirent un aérodrome (plus tard connu sous le nom de Henderson Field). Les Alliés, cherchant à empêcher les Japonais d'utiliser cet aérodrome pour menacer leurs lignes de communication entre les États-Unis, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, décidèrent de lancer une offensive pour reprendre l'île. 

Les premiers débarquements alliés sur Guadalcanal, le 7 août 1942, furent relativement faciles car les forces japonaises étaient peu nombreuses sur l'île. Cependant, les Japonais réagirent rapidement, envoyant des renforts et lançant plusieurs contre-attaques pour reprendre l'aérodrome. Plusieurs batailles  terrestres, navales et aériennes féroces ont marqué ensuite cette campagne. La bataille du Tenaru (21 août 1942) fut lpremière grande bataille terrestre de la campagne, qui se solda par une défaite des forces japonaises. La bataille navale de l'île de Savo (9 août) fut un désastre pour les Alliés, auxquels les forces navales japonaises infligèrent de lourdes pertes. La bataille navale de Guadalcanal (12-15 novembre) fut un engagement décisif où les forces alliées parvinrent finalement à assurer la sécurité de leurs positions sur l'île.

Les Japonais, après avoir subi de lourdes pertes en hommes, en matériel et en navires, furent contraints de se retirer de l'île en février 1943. Cette victoire mit fin à l'expansion japonaise et initia la série d'offensives alliées qui culmineront avec la défaite du Japon en 1945. La bataille de Guadalcanal a également révélé la vulnérabilité des forces japonaises face aux opérations conjointes terrestres, maritimes et aériennes des Alliés. Enfin, cette campagne a renforcé la volonté des Alliés de poursuivre leur stratégie de "saut d'île en île" (Island hopping) pour atteindre le Japon.

Depuis cette époque, des tensions récurrentes existent entre les Îles Salomon et la Papouasie-Nouvelle-Guinée à propos de la souveraineté sur l'île de Bougainville. Mais la période la plus troublée de l'histoire récente des Îles Salomon a commencé en 1998, lorsque des tensions ethniques ont éclaté entre les habitants de l'île de Guadalcanal et ceux de l'île voisine de Malaita. Ces tensions ont dégénéré en violence. Les milices de Guadalcanal, notamment le Guadalcanal Revolutionary Army (GRA), ont attaqué les Malaitans installés sur Guadalcanal, accusés de monopoliser les opportunités économiques. En réponse, les Malaitans ont formé leur propre groupe armé, la Malaita Eagle Force (MEF). Le gouvernement a rapidement perdu le contrôle de la situation. Le pays a été plongé dans l'anarchie. En juin 2000, un coup d'État mené par la MEF a renversé le Premier ministre Bartholomew Ulufa'alu, aggravant encore la crise. Le Premier ministre nouvellement élu Manasseh Sogavare s'est concentré sur les accords de paix et la répartition des ressources entre les groupes, mais ses actions ont ruiné le gouvernement en 2001 et ont conduit à son éviction. 

En 2003, une force multinationale sous commandement australien -  la mission régionale d'aide aux les îles Salomon (RAMSI) -, a été mise en place sur le territoire à la demande du gouvernement salomonien, dans le but de rétablir l'ordre, désarmer les milices et réformer les institutions de l'État.. Cette mission a pris fin en en 2017. Dans l'intervalle, en 2006, des émeutes ont éclaté à Honiara et le quartier chinois de la ville a brûlé à cause d'allégations selon lesquelles le premier ministre aurait pris de l'argent à la Chine. Mais pour l'essentiel, la RAMSI a été efficace pour améliorer la situation sécuritaire.

Lors des élections de 2019, Sogavare a été réélu premier ministre pour la quatrième fois, et la même année, il a annoncé que les Îles Salomon changeraient leurs alliances, en les passant de Taïwan à la Chine. À la fin de novembre 2021, des manifestants, principalement de l'île de Malaita, qui réclamaient le retrait de Sogavare et le développement de Malaita, ont déclenché des émeutes à Honiara.