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L'Océanie

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On entend par Océanie l'ensemble des terres insulaires comprises dans le Pacifique, entre l'Asie et l'Amérique, exception faite de quelques îles regardées par leur situation comme américaines (Aléoutiennes, Revilla Gigedo, Galapagos, Juan Fernandez) ou comme asiatiques (îles Kouriles, archipel japonais, Philippines, Taïwan, Haïnan). L'Océanie comprend ainsi l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les îles du Pacifique sud et ouest. 

Côté asiatique, la délimitation de l'Océanie pose cependant quelques difficultés supplémentaires : la région que l'on appelle l'Insulinde (îles de Bornéo, Célèbes (Sulawesi), Sumatra, Java, Bali, Lombok, Sumbawa, Florès, Timor, des archipels des Moluques et des Philippines) était autrefois entièrement rattachée par les géographes à l'Océanie. On l'en sépare désormais pour l'essentiel. Le partage peut se faire selon divers critères, aucun vraiment satisfaisant; malgré le défaut qu'il a de diviser l'Indonésie en deux, on peut adopter celui de la ligne Wallace, du nom du naturaliste qui a popularisé la nette distinction qui existe entre les faunes que l'on rencontre de part et d'autre de cette limite. Une distinction qui a commencé il y a environ 175 millions d'années, quand la Pangée, le dernier supercontinent, s'est disloquée, et a conduit à séparation de la plaque tectonique autralienne, où les espèces animales ont alors connu une évolution propre. Ainsi les Philippines, Bornéo, Java et toutes les îles à l'Ouest de la ligne Wallace seront considérées comme asiatiques, en revanche, les Célèbes, Bali et toutes les îles situées à l'Est de ces dernières pourront être considérées comme océaniennes. Cela concerne également l'Australie et ses dépendances. On peut aussi décider que toutes les îles appartenant à l'Indonésie doivent être rattachées à l'Asie; dans ce cas, la séparation entre Asie et Océanie coupe la Nouvelle-Guinée en deux. L'Océanie ainsi définie forme un immense polygone irrégulier de presque 180 millions de kilomètres carrés, développé dans les deux hémisphères.

Un archipel d'archipels.
L'Océanie est avant tout un monde d'îles. On le divise habituellement en trois régions : Mélanésie, Micronésie (groupes de petites îles, au Nord Ouest de l'Océanie), Polynésie (toutes les îles restantes, à l'Est des ensembles précédents) :

1° La Mélanésie, dont le nom rappelle la couleur foncée (melana = le noir) de la peau des habitants, contient  la Nouvelle-Guinée et les archipels adjacents (l'archipel Bismarck, les îles Salomon, etc.), lles Nouvelles-Hébrides (Vanuatu), la Nouvelle-Calédonie et ses dépendances (îles Loyalty) et les Fidji, où les Mélanésiens sont fortement métissés de Polynésiens. Ces îles, situées au nord-est de l'Australie, sont relativement importantes. La Nouvelle-Guinée, la plus grande, a environ 2400 km de long et 650 km dans sa plus grande largeur. La partie occidentale de l'île (Irian Jaya) appartient à l'Indonésie, tandis que la partie orientale de l'île correspond à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, un pays indépendant. On peut rattacher à la Mélanésie l'Australie et ses dépendances. La seule Australie compte pour 7,7 millions de km², sutr les 9 millions de km² de terres émergées dans toute l'Océanie. 

2° La Micronésie  comprend des milliers de petites îles (micro = petit), généralement regroupées en archipels, et dispersées dans le Pacifique central et occidental, principalement au nord de l'équateur. Mentionnons, l'archipel des Mariannes (divisé en deux territoires liés aux Etats-Unis : les Mariannes du Nord  et Guam), celui des Carolines (qui réunit les îles Palaos (Palau) et, à l'Est, les  Etats Fédérés de Micronésie) les îles Marshall (composées de deux chaînes insulaires, Ralik et Ratak, et de diverses autres îles, telles que l'atoll de Bikini), et les îles Gilbert et Kingsmill, qui correspondent à la partie occidentale de Kiribati. Enfin, à l'Est des l'îles Gilbert, on a aussi l'île de Nauru. On dénombre plus de 2000 îles en Micronésie.

3° la Polynésie (du grec poly = nombreux) qui forme vaguement un triangle entre la Nouvelle-Zélande, Hawaii et l'île de Pâques, renferme les îles Hawaiiï ou Sandwich, les îles Ellice (Tuvalu), Marquises, Touamotou, Gambier, de la Société, l'archipel Toubouaï (îles Australes), l'archipel de Cook ou Hervey, les îles Samoa, Tonga, île de Pâques. Les pays indépendants de la Polynésie sont la partie orientale de Kiribati (îles Phénix et la plupart des îles de la Ligne), Tuvalu (îles Ellice), Samoa et Tonga. Les possessions d'autres pays en Polynésie comprennent la Polynésie française (îles de la Société, Gambier, Tuamotu, Marquises, Tubuaï), es îles Wallis et Futuna, agalement françaises; Hawaii, Wake et les Samoa américaines; Niue, Tokelau et les îles Cook, sous la tutelle de la Nouvelle-Zélande; l'Ile de Pâques (Rapa Nui), qui appartient au Chili; et les îles britanniques de Pitcairn

Mélanésie
Australie et dépendances
Australie
Iles de la Mer de Corail
Tasmanie
Ile Norfolk
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Autres îles
Nouvelle-Guinée et dépendances
Nouvelle-Guinée
Partie occidentale : Irian Jaya (appartient à l'Indonésie)
Partie orientale : Papouasie-Nouvelle-Guinée
Archipel Bismarck, Nouvelle Bretagne

ÃŽles Salomon
Vanuatu (archipel des Nouvelles-Hébrides)
Fidji
Viti Levu, Vanua Levu
ÃŽles Lau
Rotuma
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Nouvelle-Calédonie
Grande Terre
Ile des Pins
Iles Loyauté
Iles Chesterfield

Micronésie
ÃŽles Mariannes
Mariannes du Nord
Guam
ÃŽlesCarolines
Etats Fédérés de Micronésie
Palau (îles Palaos)
ÃŽles Marshall
Nauru
Kiribati (archipel occidental)
Iles Gilbert
ÃŽles Kingsmill
Polynésie
Nouvelle-Zélande
 
Polynésie occidentale
Iles Samoa
Samoa (Etat indépendant)
Samoa Américaines
Tonga
Niue
Tuvalu (Ellice)
Tokelau
Wallis et Futuna
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Polynésie centrale
Iles Cook
Polynésie française
Iles de la Société (Tahiti, Moorea, Raiatea et Tahaa, Bora-Bora, etc.), Gambier, Tuamotu, Marquises, Tubuaï
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Polynésie orientale
Possessions des Etats-Unis
Hawaii
Wake
Refuges de la vie sauvage dans le Pacifique
ÃŽle Baker; ÃŽle Howland; ÃŽle Jarvis; Atoll Johnston;
Récif Kingman; Îles Midway; Atoll Palmyra
Kiribati (archipels orientaux)
Iles Phoenix
Iles de la Ligne (certaines îles aux Etats-Unis)
Ile de Pâques
Pitcairn
Sala y Gomes

Toutes ces terres forment de grandes rangées parallèles, alignées du Nord-Ouest au Sud-Est. Relativement petites et dispersées dans la Polynésie, minuscules dans la Micronésie, elles sont plus rapprochées, plus vastes, dans la  Mélanésie (Nouvelle-Guinée). Les petites îles ne sont en général que des atolls madréporiques, entourés de brisants. Les grandes terres, excepté l'Australie qui, par son origine comme par ses dimensions, est un continent spécial, sont, en général, volcaniques. Leur relief est, presque partout, constitué par de grandes cordillères, allongées sur les rivages opposés à l'Amérique, tandis que les plateaux et les plaines s'étalent plutôt sur les versants opposés à l'Asie. Cette conformation est aussi celle de l'Australie.

Carte de l'Océanie.
Nature des îles, géologie

Trois types d'îles.
On peut distinguer en Océanie les îles continentales (Nouvelle-Guinée, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande), les îles montagneuses et élevées (Hawaii, îles de la Société),  et les îles basses, comme c'est la plupart du temps le cas en Polynésie. 

Les îles continentales.
L'Australie, île-continent, est la principale masse émergée de la plaque tectonique australienne. Cette plaque supporte aussi plusieurs autres îles, appelées îles continentales, qui sont des fragments détachés du continent australien ou des parties émergées de son plateau continental. Ainsi, à l'Est de l'Australie, rencontre-t-on un grand fragment continental, dont émergent notamment la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie, nommé la Zélandia (Zealandia), qui chevauche la plaque australienne et la plaque pacifique et s'est séparé de l'Australie il y a une soixantaine de  millions d'années. D'autres îles continentales, telles la Nouvelle-Guinée et la Tasmanie, sont pour leur part des parties émergées du plateau continental australien. 

• L'Australie se trouve au milieu de sa propre plaque tectonique, d'où sa stabilité géologiquement. Les volcans sont absent, le séismes rares. Sa position tectonique limite explique aussi que son relief soit généralement plat, à l'exception notable de la grande chaîne qui longe la côte orientale (Cordillère australienne). Ces montagnes affectent le climat de l'Australie en fournissant des précipitations orographiques le long de la côte. L'autre caractéristique géographique clé de l'Australie est son vaste intérieur, l'Outback, pays de pâturages (élevage d'ovins et de bovins), mais menacé de désertification (surpâturage et précipitations faibles). Plusieurs régions du centre et de l'ouest sont d'ailleurs déjàa des déserts (désert de Simpson, grand déser Victoria,  grand désert de Sable).

La Nouvelle-Zélande, contrairement à son voisin géologiquement stable, est située à l'intersection de la plaque du Pacifique et de la plaque australienne. Ses deux grandes îles montagneuses et ses nombreuses petites îles sont sujettes aux tremblements de terre et aux volcans. La Nouvelle-Zélande est plus jeune que l'Australie géologiquement et a une topographie beaucoup plus variée. 

• La Nouvelle-Guinée émerge au Nord du plateau continental de l'Australie, dont elle a été autrefois une partie. Le haute chaîne de montagnes la traverse d'Ouest en Est sur 1600 km. Plusieurs sommets dépassent les  4800 m (4884 m au Puncak Jaya). Cette cordillère est bordée au Nord et au Sud par des plaines côtières (la plus vaste au Sud), couvertes d'une végétation équatoriale dense.

Les îles hautes.
Les îles hautes sont généralement volcaniques à l'image de Hawaii. Cela signifie qu'elles ont été formées à partir de volcans.
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Maupiti.
Un exemple d'île haute : Maupiti (îles de la Société). - Ces îles possèdent généralement un piton central escarpé, avec des vallées rayonnonant jusqu'à la mer. Elles sont entourées par un récif corallien qui enserre un lagon peu profond. (Photo : NASA).

Certaines portent des volcans de la Ceinture de feu du Pacifique (îles Salomon, Bismack, Mariannes, Vanuatu, Tonga, etc). Les volcans de la Nouvelle-Zélande sont aussi à ranger dans cette catégorie. 

D'autres sont des îles de point chaud. On peut citer : les îles Hawaii, Pitcairn et les îles de la Société, les îles Australes et îles Cook, les Samoa, etc. Le glissement de la croûte terrestre au dessus d'un point chaud géologique, fait qu'à chaque épisode de grande activité le magma monte à travers la croûte pour former de nouveaux volcans, de telle sorte que les îles de point chaud forment ordinairement des chapelets, parfois étendus sur de très grandes distances.

Le haut relief et les sols volcaniques permettent à toutes ces îles d'avoir un sol fertile et des précipitations abondantes, d'où, lorsque l'étendue des surfaces cultivables est suffisante, leur agriculture souvent diversifiée et leur population relativement importante. 

Les îles basses.
Les îles basses sont en général d'origine corallienne (le corail est un un matériau composé des squelettes et des corps vivants de petits organismes marins qui peuplent les mers tropicales). La plupart des îles du Pacifique, notamment en Micronésie, sont des îles basses. Ces îles ne s'élèvent que de quelques mètres au-dessus de la mer et leur sol, sec et sablonneux, rend l'agriculture difficile. Dans ces îles, l'eau douce fait souvent défaut si bien qu'elles sont généralement peu peuplées. 

La faible altitude de ces îles les rend vulnérables aux catastrophes naturelles, telles que les cyclones tropicaux, et à la montée du niveau de l'océan, conséquence du réchauffement climatique global. 

Elles se présentent le plus souvent sous la forme d'alignements circulaires, ou même de cercles plus ou moins ébréchés dont l'ensemble a reçu le nom d'atoll, d'après le nom des îles de formation analogue qui composent l'archipel des Maldives dans l'Océan Indien. Quand la mer pénètre à l'intérieur de l'atoll, elle y forme un bassin plus ou moins fermé appelé lagon. Typiquement, le lagon est en fait un cratère volcanique qui s'est érodé sous l'eau.

Darwin avait cru pouvoir expliquer la formation des atolls en supposant un affaissement continu du fond du Pacifique qui faisait disparaître peu à peu l'île centrale; les coraux, qui ne peuvent vivre au delà d'une certaine profondeur, exhausseraient peu à peu leurs constructions qui, à la fin, subsisteraient seules. Cette théorie, longtemps acceptée, a été vivement combattue par Agassiz et par le géologue du Challenger, Murray. Ils ont constaté que des régions signalées par Darwin comme des zones d'affaissements étaient au contraire des zones stables ou même en voie d'élévation. Ils en ont conclu que les atolls étaient simplement dus à des constructions coralliennes édifiées sur le bord de cratères sous-marins. 
Les climats de l'Océanie

L'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Guinée, du fait de leur étendue et de leur topographie présentent une variété de climats plus grande que dans les autres îles, où le climat est essentiellement tropical (climat de forêt tropicale humide en général en Mélanésie, et en Micronésie, plutôt climat de savane tropicale ou de mousson tropicale, avec une saison sèche importante).

L'Australie.
Le climat de l'Australie est désertique au centre, et éminemment tropical, surtout dans le Nord. On n'y connaît que deux saisons : la saison sèche, correspondant à l'hiver et pendant laquelle l'herbe qui recouvre le sol est desséchée par un vent brûlant qui souffle du Nord au Sud, et la saison des pluies diluviennes, de mars à septembre, qui transforme les cours d'eau en marais inabordables. Le sud-ouest connaît un climat méditerranéen typique d'hiver humide et d'été sec; quant à la Nouvelle-Galles du Sud et au Victoria, ils jouissent d'un climat tempéré. 

La Nouvelle-Zélande
Le climat de la Nouvelle-Zélande est tempéré en général, est varié selon la latitude :  un peu moins chaud au Sud qu'au Nord (moyenne d'Auckland : +14°C; de Dunedin : +10°C). Les pluies sont très abondantes, surtout à l'Ouest, où la montagne domine immédiatement la mer. 

La Nouvelle-Guinée.
La Nouvelle Guinée a un climat de mousson, la saison la plus humide s'étendant de décembre à mars. Port-Moresby reçoit des précipitations de 1 m  par an, tandis que l'ouest de la Nouvelle-Guinée enregistre régulièrement plus de 6 m de précipitations par an. Il fait chaud toute l'année, bien que les régions côtières et les régions élevées des montagnes centrales soient plus fraîches. 

Les autres îles.
La plupart des îles de l'Océanie jouissent d'un climat tropical maritime, plutôt que d'un climat équatorial. A la latitude de l'équateur en effet ne se trouvent que l'extrême Nord de la Nouvelle-Guinée et les îlots de l'archipel Gilbert. Au centre même de l'océan, la masse de l'eau régularise les effets de la course du soleil; il y a peu de variations saisonnières de la température; la zone des calmes équatoriaux ne se déplace guère, les vents alizés soufflent toute l'année. Il n'y a donc pas, à proprement parler, de saison sèche et de saison humide dans toute la Polynésie; il pleut toute l'année sur le côté des îles qui est frappé par l'alizé; il ne pleut presque pas sur l'autre côté. Dans la région occidentale, le régime change; les grandes îles ont une étendue assez importante pour modifier les conditions océaniques; sur les petites îles mêmes l'influence continentale de l'Australie et de l'Asie transforme le régime des alizés en régime de moussons; l'écran des hautes montagnes Nouvelle-Calédonie, Fidji) contribue aussi à arrêter les nuages et à produire, sur les côtés Nord et Sud, des alternances de saisons pluvieuse et sèche. Cette différence entre les pluies d'alizés et les pluies de moussons établit une différence sensible dans la végétation : sur les îles frappées par les alizés, la végétation est intense du côté où il pleut : elle est chétive sur le côté où il ne pleut pas. Dans la région des moussons, la végétation est luxuriante sur toute l'étendue des îles. 

Biogéographie et écologie de l'Océanie

La Flore et la faune
La végétation.
La végétation suit le climat et rappelle dans une certaine mesure celle de l'Asie méridionale. Elle est proche de celle de l'Insulinde dans la zone limitrophe, dans la partie Nord de la Nouvelle-Guinée, dans les Nouvelles-Hébrides (Vanuatu), et en général sur toutes les îles basses. 

La végétation de la forêt tropicale humide sur les grandes îles, à commencer par la Nouvelle-Guinée, est assez variée et rappelle celle les forêts tropicales ailleurs dans le monde, où de nombreux arbres d'à peu près la même hauteur poussent si densément que leurs feuilles qui se chevauchent empêchent une grande partie de la lumière du soleil d'atteindre le sol (canopées couvrantes). Le sous-bois y est dominé par des petits arbres dispersés, des fougères et des arbustes.

Sur les îles plus petites, la végétation peut aussi sembler luxuriante, mais les sols de ces îles sont peu fertiles et ne peuvent pas supporter plus d'une poignée d'espèces de végétation tropicale typique (cocotier, pandanus, igname, taro). Sur les îles ayant des climats tropicaux de mousson ou de savane, on trouve des palmiers, des fougères et des broussailles résistantes à la sécheresse. 

Des mangroves se rencontrent autour des rivages protégés du Sud de la Nouvelle-Guinée et peuvent aussi se rencontrer le long des lagons intérieurs des atolls de basse altitude.

L'Australie, dont les plateaux intérieurs ne sont qu'une steppe buissonneuse, se prête, dans ses régions arrosées, à la culture des céréales, de la vigne et à l'élevage du mouton. On trouve en Nouvelle-Guinée des cultures tropicales telles que la cannes à sucre, le café, les épices, le riz, le tabac, le coton. En Nouvelle-Zélande la flore a de nombreux rapports avec la flore de l'Amérique du Sud occidentale. 

Les îles volcaniques, beaucoup plus élevées que îles coralliènes, sont en général des centres de flore endémique. Ce phénomène est particulièrement remarquable aux îles Hawaii où les plantes endémiques couvrent la région forestière, entre 290 et 1810 m. 
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Carte de la Wallacea. La Wallacea. - Le naturaliste Alfred Russell Wallace a donné son nom (adopté en 1868) à la ligne qui sépare les écozones indomalaise et australasienne et qui est fondée principalement sur la composition de la faune. D'autre lignes ont été tracées ensuite : la ligne Weber (1902) correspond à une distinction entre espèces de poissons d'eau douce. La ligne Lydekker (1896) distingue les seuls mammifères. Il n'y a donc pas, sur de telles bases, une délimitation absolue entre l'Asie et l'Océanie : il existe  une zone de transition (en jaune sur la carte) entre les deux. C'est ce qu'on nomme la Walllacea.

La faune.
Le manque d'espace n'a pas permis le développement d'une faune nombreuse. On ne compte qu'une cinquantaine d'espèces de mammifères, dont plus de la moitié en Nouvelle-Guinée. On ne trouve en Océanie ni singes, ni ruminants, mais des chiroptères, des rongeurs, des monotrèmes (ornithorynques, échidnés), un ordre qui n'est représenté nulle part ailleurs sur la planète, et des marsupiaux (le koala, le wombat, le quokka, le diable de Tasmanie, et surtout le kangourou, qui est l'animal indigène caractéristique de l'Australie) . 

Les oiseaux, nombreux dans l'Ouest, deviennent rares dans l'Est. Le casoar, l'apteryx, le kogou, mal protégés contre la destruction par l'insuffisance de leurs ailes, disparaissent rapidement. 

Les reptiles et les insectes ne sont nombreux que dans la région occidentale. Parmi ces animaux certains sont particulièrement dangereux. Il y a plus de serpents mortels en Australie que dans tout autre pays du monde, notamment le taipan, considéré par certains comme le plus venimeux du monde. On trouve aussi des araignées à la morsure mortelle et, au large des côtes australiennes, les méduses-boîtes (Cubozoaires) peuvent tuer simplement par l'intensité de la douleur infligée par leur piqûre.

Des écosystèmes fragiles.
Impact de l'activité humaine.
Le peuplement humain de l'Océanie, depuis les premières migrations jusqu'à la colonisation européenne, a remodelé le paysage physique de cette région. La dégradation de l'environnement, les perturbations des ressources comme l'air, la terre et l'eau, est une préoccupation sérieuse car la croissance économique se fait souvent au détriment de la durabilité environnementale. En Australie, par exemple, de vastes étendues de l'Outback autrefois peu peuplé sont devenues des pâturages. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'exploitation forestière illégale a contribué à une importante déforestation. La pollution due à l'élevage laitier en Nouvelle-Zélande a entraîné des niveaux élevés de pollution de l'eau. Par ailleurs, les humains ont intentionnellement ou accidentellement introduit sur l'île des espèces végétales et animales exotiques qui ont fini souvent par s'attaquer ou dépasser les espèces endémiques, c'est-à-dire que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Sans doute, toutes les régions du monde possède-t-elles leurs espèces endémiques de plantes et d'animaux. Mais ce qui est particulier aux écosystèmes insulaires de la région du Pacifique, c'est que ces espèces se sont longtemps développées en l'absence de prédateurs naturels et qu'elles habitent des zones relativement petites, et cela les rend particulièrement vulnérables aux activités humaines.

Espèces invasives.
Les espèces invasives ont ainsi eu des impacts environnementaux importants en Océanie. Dans certaines régions de la Nouvelle-Zélande, les chats constituent une menace pour les espèces d'oiseaux locales. De son côté, l'Australie a des problèmes avec la pullulation des lapins et avec l'envahissement des terres par de nombreuses plantes non-indigènes. Les rats (apportés par les premiers navires européens) posent aussi un problème important pour de nombreuses îles du Pacifique où ils tuent d'autres plantes et animaux et propagent également des maladies. Des espèces de poissons et d'algues invasives du large ont également endommagé les écosystèmes océaniques fragiles.

Impact humain à grande échelle.
Outre les problèmes de pollution locale, les établissements humains d'autres régions du monde ont contribué à la pollution de l'océan Pacifique. Dans le monde, il existe cinq principaux gyres océaniques (= systèmes de courants marins formant un grand tourbillon à l'échelle d'un bassin océanique). Dans le nord de l'océan Pacifique, un gyre génère de très fortes concentrations de déchets et de plastiques transportés dans la région par les courants océaniques. Il a été appelé la grande zone de déchets du Pacifique (ou GPGP  = Great Pacific Garbage Patch).  Une bouteille de plastique jetée sur la côte ouest de l'Amérique du Nord peur se retrouver dans ce "sixième continent" en six ans environ.

Un problème avec les plastiques est qu'ils ne se biodégradent pas et continuent à se décomposer en plus petits morceaux tout en restant en plastique. Les poissons et autres animaux marins mangent ces minuscules morceaux de plastique, ce qui peut perturber un certain nombre de systèmes biologiques. Certaines de ces espèces de poissons sont ensuite consommées par les humains. Des déchets provenant d'autres régions du monde s'échouent également le long des côtes des îles du Pacifique après avoir transité par la Grande zone de déchets du Pacifique. Ces déchets plastiques qui jonchent de nombreux rivages des îles du Pacifique, présentant un danger pour la vie marine et un défi de gestion et de dépollution.

Changement climatique global.
Reste que la principale menace environnementale qui pèse sur l'Océanie, ce sont les changements climatiques mondiaux. Dans la plupart des régions du monde, les changements climatiques n'ont eu, à ce jour, que peu d'impact direct sur le populations humaines. En Océanie, au contraire, les effets  de l'augmentation de la température globale a déjà des conséquences : augmentation des maladies infectieuses, liées à des températures plus élevées, marées hautes record nécessitant le déplacement permanent de populations. Une montée globale du niveau des océans qui menace de submersion les îles basses aux écosystèmes et aux économies fragiles. 

Au large de l'Australie, la Grande Barrière de Corail  (le plus grand système de récifs coralliens au monde) déjà impactée par la surpêche et le ruissellement de la pollution est également affectée par le changement climatique global. On y a observé déjà plusieurs épisodes massifs de blanchissement des coraux en raison ici encore de l'augmentation des températures des océans. (Ce phénomène, également attesté dans d'autres récifs coralliens, se produit quand les eaux deviennent trop chaudes, les coraux subissent alors un stress et expulsent les organismes colorés ressemblant à des algues qui y vivent). 
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Australie : Poisson de la grande barrière de Corail.
Un poisson de la Grande barrière de corail, au large de l'Australie. Source : The World Factbook.
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