Clément XII

Dès son élévation à la papauté, il fit droit aux réclamations du peuple, en abolissant une partie des impôts, en réprimant la dilapidation des finances et en sévissant contre ceux qui s'en étaient rendus coupables sous son prédécesseur, spécialement contre Nicolo Coscia, ancien domestique de Benoît XIII, que celui-ci avait fait cardinal et secrétaire des Mémoriales. Antoine de Farnèse, duc de Parme et de Plaisance, étant mort sans postérité, le 30 janvier 1731, Clément réclama la suzeraineté de ce duché, qui était un ancien fief de l'Eglise. 

On en avait disposé précédemment sans consulter le pape, et tout récemment le congrès de Soissons (1729) l'avait attribué d'avance à don Carlos, fils de Philippe V, roi d'Espagne. Malgré cette convention, l'empereur Charles VI s'empara du duché; mais l'intervention de la France et de l'Angleterre le contraignit promptement à le remettre à don Carlos. Aucune de ces puissances, ni aucun de ces compétiteurs ne tint compte des prétentions de Clément.

Il fut plus heureux en ses revendications honorifiques sur le royaume de Naples. Lorsque le traité de Vienne (3 octobre 1735) eut donné ce royaume à don Carlos, en échange du duché de Parme définitivement concédé à l'Autriche, Don Carlos dut en demander l'investiture au pape, qui la lui conféra, avec le cérémonial de la haquenée. (E.-H. V.).