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Boulliaud

Ismaël Boulliaud, ou Boulliau est un astronome français, né à Loudun (Vienne) le 28 septembre 1605, mort à Paris le 25 novembre 1696. Fils d'un astronome assez distingué, il abjura la religion de sa famille, le calvinisme, se convertit au catholicisme et fut ordonné prêtre en 1630. Destiné à la magistrature, il avait fait son droit à Poitiers; mais sa prédilection pour les sciences le porta à étudier d'une manière approfondie les mathématiques, l'astronomie, l'histoire, la théologie, et il acquit rapidement une rare érudition. 
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Boulliaud.
Ismaël Boulliaud.

D'abord secrétaire du bibliothécaire Dupuy, il fut ensuite attaché au président de Thou qu'il accompagna en Hollande, parcourut perdant plusieurs années l'Italie, l'Allemagne, la Pologne et l'Orient, et entra en relations écrites avec les plus grands savants de son siècle. Cette correspondance, très intéressante à consulter, forme, avec quelques autres pièces, une collection de 39 vol. in-fol. conservés à la Bibliothèque nationale (nos 969 à 997). 

A quatre-vingts ans, il travaillait encore, et ce n'est qu'en 1689 qu'il se retira à l'abbaye de Saint-Victor, à Paris. 

Boulliaud a été diversement apprécié. Tous ses biographes reconnaissent son érudition et ses talents d'observateur et de calculateur; mais tandis que Lalande et Fontenelle l'appellent « un grand astronome » et le louent sans limites, Delambre lui reproche d'avoir, par ses théories, fait rétrograder la science. Quoi qu'il en soit, il est certain qu'il jouit de son temps d'une réputation universelle. 

Le premier, il a expliqué les variations de lumière de quelques étoiles par une révolution autour de leur axe. La théorie du mouvement de rotation de la terre avait encore des adversaires; il les combattit avec autant d'énergie qu'il en mit à faire revivre le système astronomique des anciens pythagoriciens. Un mot qu'il a créé est encore employé c'est le nom d'évection donné à la seconde inégalité du mouvement de la Lune.

En géométrie, il s'est particulièrement occupé de la théorie des coniques et des spirales. 

Le thermomètre fut inventé par Galilée vers 1603; mais ce ne fut qu'en 1658 que I. Boulliaud commença à Paris des observations thermométriques. Celles-ci ne devinrent précises qu'à partir de 1671, quand D. Cassini vint habiter l'Observatoire de Paris; de 1669 à 1754, elles furent faites successivement par P. de La Hire, par son fils, par F. Maraldi et par de Fouchy
Il était membre de la Société royale de Londres. Ses principaux ouvrages sont : De natura lucis (Paris, 1638, in-8); Philolaüs seu Dissertatio de vero systemate mundi (Amsterdam, 1639, in-4); Theonis Smyrnaei Plalonici expositio, en grec et en latin (Paris, 1644, in-4); Astronomia philolaica (Paris, 1645, in-fol.); Calculus duarum eclipsium (Paris, 1652); Exercitationes geometricae tres de inscriptis et circumscriptis figuris, conicis sectionibus et prismatibus (Paris, 1657); De lineis spiralibus (Paris, 1637, in-4). Opus novum ad arithmeticam infinitorum (Paris, 1682, in-fol.). II a donné en outre une édition de l'Histoire de Ducas (Paris, 1649 in-fol. grec et lat.). (L. Sagnet).

 
 
 

 

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