| Aryabhatta est un auteur indien, né à Patalipoutra en 476 ap. J.-C.; écrivit un ouvrage intitulé : l'Aryabhatiyam, publié par Kern à Leyde en 1874, et dont la seconde partie, Éléments de calcul, a été traduite par Léon Rodet, Paris, 1879. Les autres parties contiennent des tables numériques en vers, dans un très singulier système de numération; un traité de la mesure du temps; un traité de la sphère (astronomie). C'est le plus ancien mathématicien hindou dont on possède les écrits; sa science, au reste dérivée en partie de celle des Grecs, est très avancée sur certains points, presque dans l'enfance sur d'autres. Il ne donne que des règles de calcul, énoncées en vers d'une façon très concise, et que l'on ne comprendrait guère sans son commentateur Paramâdiçvara. Ces règles supposent d'ailleurs la numération de position. Aryabhatta enseigne l'extraction des racines carrée et cubique, la sommation des progressions arithmétiques, des piles de boulets, et la solution de divers problèmes du premier et du second degré. Il donne diverses formules pour des mesures géométriques, indique 3,1416 pour le rapport de la circonférence au diamètre, et la loi de formation d'une table de sinus approchés. Mais ses formules de stéréométrie pour le volume de la pyramide et de la sphère sont absurdement fausses. Les mathématiciens indiens postérieurs appartiennent en général à une autre école qu'Aryabhatta et le raillent d'ordinaire pour avoir cru au mouvement de la Terre. (T.). | |