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En mathématiques,
on appelle racine la quantité qui, multipliée par elle-même et
servant ainsi deux ou plusieurs fois de facteur, donne une autre quantité
appelée puissance. Le terme de racine
s'utilise aussi pour désigner la ou les solutions d'une équation
: c'es-à -dire la ou les valeurs que peut prendre l'inconnue d'une équation
pour satisfaire celle-ci. En algèbre, on désigne encore sous le nom de
racine p-ième d'un polynôme
un autre polynôme qui, élevé à la puissance p, reproduit le proposé.
Racine d'un nombre
• Degré d'une racine.
- Nombre indiquant combien de fois la racine est facteur dans la puissance.
• Racine carrée ou Racine
deuxième. - La racine carrée d'un nombre est un nombre qui, multiplié
par lui-même, reproduit le premier. Ainsi 5 est la racine carrée de 25,
car 5 x 5 = 25. Par abréviation, la racine carrée s'indique au moyen
du signe ,
qui s'appelle radical, et sous lequel on écrit le nombre proposé. Ex.
: L'expression ,
se lit : racine carrée de 25.
Si un nombre a un ou deux chiffres, sa
racine carrée a un chiffre, et, d'une façon générale, s'il a (2n-1)
ou 2n chiffres, sa racine aura n chiffres.
• Racine cubique ou Racine
troisième. - Racine prise trois fois pour facteur dans la puissance.
Autrement dit, la racine cubique d'un nombre est un second nombre qui,
élevé au cube, reproduit le premier. On l'indique par le signe,
; 3 est l'indice de la racine. Ex.:
s'énonce : racine cubique de 64. Quand un nombre a 3n, (3n-1) ou (3n-2)
chiffres, sa racine cubique a n chiffres.
• Racine n-ième. - Racine prise
n
fois pour facteur dans la puissance.
Extraction de la
racine carrée d'un nombre.
Pour extraire la racine carrée d'un nombre
entier quelconque 223.416 à une unité près-:
1° on partage ce nombre en tranches
de deux chiffres à partir de la droite (22.34.16; la dernière tranche
à gauche n'a parfois qu'un chiffre;
2° on écrit à la racine le plus fort
chiffre (4) dont le carré (16) soit susceptible de se soustraire de la
tranche de gauche (22);
3° à droite du reste (6), on abaisse
la tranche suivante (34), dont on sépare par un point le chiffre à droite
(63.4); la partie de gauche (63); forme un dividende et l'on prend pour
diviseur le double du nombre déjà écrit à la racine (8);
4° le quotient (7) est le chiffre suivant
de la racine ou un chiffre trop fort; on l'essaye en l'inscrivant à droite
du diviseur et en multipliant le nombre ainsi formé (87) par ce même
chiffre (7); si ce produit (609) peut se retrancher du nombre (634) réalisé
par le dividende et le chiffre séparé, le chiffre essayé est exact;
on l'inscrit à la racine, sinon, on le diminue jusqu'à ce qu'on arrive
à une soustraction possible;
5° on répète les deux dernières opérations
jusqu'à ce qu'on ait obtenu à la racine tous les chiffres cherchés (472).
Extraction
d'une racine carrée.

Dans la pratique, on se dispense d'ordinaire
d'écrire les produits (609, 1884) et lon fait immédiatement la soustraction,
comme dans la division.
Pour extraire la racine carrée d'un nombre
à 1/n près, on multiplie le nombre par le carré n² du dénominateur;
on extrait, à une unité près, la racine carrée du produit et on tienne
à cette racine pour dénominateur le dénominateur n de l'approximation
demandée. D'après cela, pour extraire la racine carrée d'un nombre décimal
avec un chiffre décimal exact, autrement dit à 1/10 près, on multiplie
ce nombre par 100, on prend à une unité près la racine carrée de la
partie entière et l'on sépare par une virgule le dernier chiffre du résultat.
De même, pour extraire la racine carrée d'un nombre avec une approximation
m/n on multiplie le nombre par le carré n²/m² de l'inverse de l'approximation;
on extrait, à une unité près, la racine carrée de la partie entière
du nombre obtenu, et on multiplie cette racine par la fraction m/n.
La racine carrée d'une fraction égale
la racine carrée du numérateur, divisée par celle du dénominateur :
si les deux termes de la fraction sont carrés parfaits, on prend la racine
de chacun d'eux; si le dénominateur seul est carré parfait, on extrait
la racine du numérateur à une unité près et on la divise par celle
du dénominateur; si le dénominateur n'est pas carré parfait, ou le rend
carré parfait en multipliant les deux termes de la fraction par le dénominateur,
et on retombe sur le cas précédent.
Pour extraire le racine cubique d'un nombre
a une unité près :
1° on partage ce nombre en tranches
de trois chiffres à partir de la droite, la dernière tranche à gauche
pouvant n'avoir qu'un ou deux chiffres;
2° on écrit à la racine le plus fort
chiffre dont le cube puisse se soustraire de Ia tranche de gauche;
3° à droite du reste, on abaisse la tranche
suivante, dont on sépare deux chiffres à droite (la partie de gauche
forme un dividende, et l'on prend pour diviseur trois fois le carré du
premier chiffre de la racine);
4° Ie quotient est le chiffre suivant
de la racine ou un chiffre trop fort (on l'essaye, en faisant le cube de
la racine déjà trouvée, et l'on cherche si ce cube peut se retrancher
de la partie du nombre employée précédemment; si la soustraction est
impossible, on diminue successivement ce second chiffre d'une unité jusqu'Ã
ce qu'elle devienne possible).
Enfin, on répète les opérations 3° et
4° jusqu'à obtenir tous les chiffres de la racine.
Extraction
d'une racine cubique

Pour extraire la racine cubique d'un nombre
a 1/n près, on multiplie le nombre par le cube du dénominateur de l'approximation,
ensuite on extrait à une unité près la racine cubique du produit, puis
on donne n pour dénominateur à la racine trouvée. Pour extraire la racine
cubique d'un nombre avec une approximation m/n. on multiplie le nombre
par n3/m3,
on extrait à une unité près la racine cubique de la partie entière
du nombre obtenu, et on multiplie cette racine par m/n.
L'extraction de la racine cubique des fractions
ordinaires ou décimales présente des cas similaires à ceux examinés
pour la racine carrée.
Racines d'une équation
Les valeurs positives ou négatives des lettres
qui rendent égaux les deux membres dune équation s'appellent ses racines.
Toute équation du premier degré à une inconnue admet une seule racine.
D'ordinaire, un système de n équations du premier degré à n inconnues
admet également une solution unique: si le système n'a pas de solution,
on le dit incompatible; quand il en comporte deux ou plus, on le nomme
indéterminé. Les racines d'un système d'équations du premier degré,
en nombre égal à celui des inconnues, sont des fractions avant pour dénominateur
commun le déterminant du système des coefficients des inconnues et pour
numérateurs les déterminants obtenus en remplaçant dans le dénominateur
commun la colonne qui renferme les coefficients de l'inconnue cherchée
par une colonne formée des seconds membres des équations proposées (règle
de Cramer). Des méthodes de complexiés croissantes
existent pour la résolution des équations du deuxième, du troisième
et du quatrimème degré.
Les équations d'un degré supérieur au
quatrième n'ont pas de racines exprimables algébriquement en fonction
des coefticients, et Abel, puis Galois
ont fait voir qu'aucune des méthodes précédentes ne leur est applicable.
Toutefois, pour les équations à coefficients numériques, on peut, sans
connaître la forme algébrique des racines, trouver par des procédés
multiples leurs valeurs numériques avec telle approximation désirée.
Pour obtenir ces valeurs approchées, on sépare les racines, c'est-à -dire
qu'on détermine pour chaque racine deux nombres comprenant cette racine
et pas d'autre. La fixation des limites des racines ou détermination de
deux nombres comprenant entre eux toutes les racines réelles facilite
cette séparation.
(NLI). |
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