| Antoine-Vincent Arnault est un poète français né à Paris en 1766, mort en 1834, se fit connaître au commencement de la Révolution par des tragédies républicaines, Marius à Minturnes, 1791, Lucrèce, 1792, qui eurent un grand succès, mais il n'en fut pas moins forcé d'émigrer pendant la Terreur. Il s'attacha de bonne heure à Bonaparte, l'accompagna en Égypte, fut chargé par lui du gouvernement des îles Ioniennes, puis devint conseiller de l'Université. Élu pendant les Cent-Jours membre de la chambre des représentants, il fut exilé par les Bourbons (1816), et ne put rentrer en France qu'en 1819. Admis à l'Institut dès 1799, il en fut exclu à la Restauration à cause de son attachement. à l'Empereur, y rentra en 1829 à la faveur d'une nouvelle élection, et devint, en 1833 , secrétaire perpétuel de l'Académie française. - La Feuille, d'Antoine Arnault « De ta tige détachée, Pauvre feuille desséchée, Où vas tu? - Je n'en sais rien. L'orage a frappé le chêne Qui seul était mon soutien. De son inconstante haleine Le zéphyr ou l'aquilon Depuis ce jour me promène De la forêt à la plaine, De la montagne au vallon. Je vais où le vent me mène, Sans résister, sans crier; Je vais où va toute chose, Où va la feuille de rose Et la feuille de laurier. » (A. Arnault). | Ses Oeuvres ont été publiés in-8 vol. in-8, Paris, 1824-1827. Outre Marius et Lucrèce, on y remarque Cincinnatus, 1795; les Vénitiens, 1799; le Roi et le laboureur, 1802; enfin, Germanicus, tragédie jouée en 1817 pendant son exil et qui donna lieu à quelques troubles; des poésies diverses, et des fables fort estimées. On a encore de lui une Vie de Napoléon, 1822, et les Souvenirs d'un sexagénaire, 1833. Son fils (Lucien Émile), 17871863, est auteur de plusieurs tragédies : Pertinax, Régulus, Pierre de Portugal, Le dernier jour de Tibère. etc. | |