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Germanicus
(Tib. Drusus Nero), fils de Drusus Nero,
né à Rome vers l'an 16 av. J.-C.,
était neveu et fils adoptif de Tibère,
et avait épousé Agrippine, petite-fille
d'Auguste. Dès sa jeunesse, Auguste lui
confia des commandements importants, soit en Dalmatie,
soit en Pannonie;
il l'éleva au consulat l'an 12 de J.-C. A la mort de ce prince,
en 14, il eut à réprimer une révolte terrible des
légions de Germanie, qui voulaient le saluer empereur; il repoussa
ce titre avec indignation et fit rentrer les soldat: dans le devoir; néanmoins
Tibère vit dès ce moment en lui un rival dangereux. Chargé
peu après de la guerre contre les Germains, il battit Arminius,
leur chef (l'an 16 de J.-C.), reprit les aigles de Varus,
et se couvrit de gloire par des exploits qui lui valurent le titre de Germanicus.
Tibère,
jaloux de ses succès, le rappela à Rome, puis l'envoya en
Orient. Après avoir apaisé les troubles de l'Arménie,
et avoir donné un roi à ce pays, il eut une altercation avec
Pison, gouverneur de Syrie et confident intime de Tibère, qui s'était
plu à l'insulter. Il le chassa de sa province, mais, peu après,
il fut emporté par une maladie aiguë, l'an 19 de J.-C.; il
n'avait que 34 ans. Il témoigna en mourant qu'il se croyait empoisonné
et excita ses amis à le venger. Agrippine,
sa veuve, porta ses cendres en Italie, et accusa Pison, qui prévint
le supplice en se donnant la mort.
Germanicus réunissait toutes les
vertus et tous les talents : il était adoré universellement
pour sa bonté, sa générosité et sa,justice.
Possédant les dons de l'esprit comme ceux du coeur, il s'était
livré avec succès à l'étude de l'éloquence
et de la poésie; on a de lui une Traduction des Phénomènes
d'Aratus. Tacite a fait
de Germanicus le héros de ses Annales. On a plusieurs fois
mis sur la scène sa fin tragique.
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En
librairie - Germanicus,
Les Phénomènes d'Aratos, Les Belles Lettres (série
latine), 1975. |
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