| Parthie ou Parthiène, auj. partie du Khorassan et du Kouhistan, en Iran, région de l'ancienne Asie, au Sud-Est de la Mer Caspienne, entre le Taurus et l'Hyrcanie au Nord, la Carmanie déserte au Sud, l'Arie à l'Est, la Médie à l'Ouest, avait pour ville principale Hecatompylos (auj. Châhroud). C'était un pays sauvage, sans eau, en partie formé de steppes arides, en partie montueux, surtout au Nord, vers la frontière de l'Hyrcanie. Ses habitants, les Parthes semblent avoir vécu en petites bandes et sous le régime de la tribu, comme plus tard les habitants des khanats du Turkestan. Ils suivaient la religion de Zoroastre. Les Parthes conquirent leur indépendance en 255 av. J.-C., la conservèrent sous les rois Arsacides jusqu'en 226 ap. J.-C.; luttèrent souvent contre les Romains, qu'il battirent plus d'une fois. Hardis cavaliers et archers habiles, ils employaient dans les combats une tactique qui les rendait très redoutables : feignant de prendre la fuite, ils décochaient par-dessus l'épaule une flèche dessus qui les poursuivaient; aussi leur retraite était-elle plus meurtrière qu'une attaque. Cette tactive a inspiré diverses locutions (décocher la flèche du Parthe, fuir en Parthe). Outre la Parthie propre, qui était le noyau de l'empire des Parthes, on désignait aussi par ce nom la totalité de l'empire : elle était alors bornée à l'Ouest par l'Euphrate, à l'Est Par l'Indus, au Nord par la mer Caspienne, au Sud par la mer Rouge. Rhagès (Téhéran), Ecbatane (Hamadan) et Ctésiphon en furent tour à tour la capitale. | |