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Abraham Moivre
est un mathématicien né à Vitry-le-François
en 1667, mort à Londres le 29 novembre 1754.
Né de parents protestants, il montra
de bonne heure un goût marqué pour les mathématiques,
mais n'obtint qu'avec peine de son père la permission de s'y consacrer
sous la direction d'Ozanam.
Après la révocation de l'édit
de Nantes, il se réfugia en Angleterre,
où il vécut comme professeur de mathématiques, se fit remarquer de Newton
et de Halley et fut admis en 1697 Ã la Royal
Society puis à l'Académie des sciences de Paris,
et fut un des commissaires chargés de prononcer entre Leibniz
et Newton au sujet de l'invention du calcul intégral.
Moivre s'est surtout occupé du calcul
des probabilités. Outre de nombreux mémoires insérés dans les Philosophical
Transactions, il a laissé : The Doctrine of chances (1716,
1738, 1756); Annuities on lives (1724, 1742, 1750); Miscellanea
analytica de seriebus et quadraturis (1730, in-4). C'est dans
ce dernier ouvrage que se trouve la formule connue sous son nom.
Théorème
de Moivre. - Si i
représente l'unité imaginaire
on a : (cos a + i=.sin a) (cos b + i.sin b)...
= cos (a + b +...) + i.sin (a+b + ...). C'est
cette identité qui constitue le théorème de Moivre, ou la formule de
Moivre, l'une des plus fécondes propositions de l'analyse. Elle, donne
en particulier, si on suppose a = b = ...
: (cos a + i.sin a)m
= cos ma + i.sin ma,
et c'est surtout cette dernière forme dont on a l'occasion de faire usage.
C'est la formule de Moivre qui a conduit Euler à identifier cos
a + i.sin a avec l'exponentielle
imaginaire eia,
et à donner au cosinus et au sinus les expressions bien connues : cos
a = (eia
+ e-ia)/2, sin
a = (eia - e-ia)/2i.
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