| Barbe-Julie de Vietinghoff, baronne de Krüdener est née en 1700 à Riga, d'une famille noble, fut élevée chez son père, le baron de Vietinghoff, à Paris, dans la société de Diderot, de d'Alembert, d'Helvetius, etc. Elle épousa, à l'âge de 14 ans, le baron de Krüdener, qu'elle suivit à Copenhague et à Venise, où il fut successivement ambassadeur de Russie. Mais la légèreté de sa conduite obligea son mari de la renvoyer dans sa famille en 1791. De Riga elle revint à Paris, où elle publia en 1803 le roman de Valérie. Elle s'insinua en 1806 à Berlin dans l'intimité de la reine Louise de Prusse, dont la mort prématurée fit sur elle une vive impression. Dans sa vie errante, elle rencontra en 1813 à Karlsruhe le visionnaire Jung Stilling, qui la jeta dans un faux mysticisme. Elle se crut appelée. à prêcher l'Evangile aux pauvres, et se mit à prophétiser. Revenue à Paris en 1814, elle y fit de son salon une espèce d'oratoire, que fréquenta l'empereur Alexandre. Elle se fit expulser de Bâle, où elle s'était associé un jeune ministre calviniste, nommé Empeytaz, puis de la Suisse et de l'Allemagne, et se retira en Crimée, où elle mourut à Kara-sou-Bazar, en 1824. | |