 | Le chevalier Amédée Jaubert est un orientaliste né à Aix (Provence) le 3 juin 1779, mort le 28 janvier 1847. D'abord compositeur à l'imprimerie Didot, pour faire vivre sa famille ruinée et proscrite par la Révolution, il entra à l'École des langues orientales où il se distingua si vite qu'il obtint à l'âge de dix-neuf ans de faire partie en qualité d'interprète de l'expédition d'Égypte . Il fut nommé pendant la campagne interprète en chef du corps d'occupation et gagna la confiance de Bonaparte. Revenu avec lui en France , il fut nommé secrétaire interprète du gouvernement et professeur à l'École des langues orientales (1800-1801). Amédée Jaubert fut chargé de mission dans les États barbaresques (1802) et à Istanbul pour notifier l'avènement de l'empereur (1804). Napoléon lui confia en 1805 la tache de se rendre à Téhéran auprès du shah de Perse pour étudier les moyens d'action de ce pays contre l'Angleterre et la Russie . Il s'acquitta de sa mission avec succès, mais eut pour l'accomplir à courir de grands dangers. Il fut notamment retenu longtemps prisonnier dans un souterrain par l'ordre du pacha de Bayazid ( Le Déclin de l'Empire Ottoman). Il ne rentra en France que dans l'été de 1807. En 1815, il accepta à la veille de la chute de Napoléon d'aller le représenter comme chargé d'affaires à Istanbul, ce qui lui assura la disgrâce du régime suivant. Depuis il se consacra à l'étude des langues orientales et fit en 1818 un nouveau voyage en Asie pour ramener en France des chèvres du Tibet . il entra à l'Institut en 1830 et à la Chambre des pairs en 1841. Il était professeur au Collège de France et directeur de l'École des langues orientales. Parmi ses oeuvres, on peut citer : Voyage en Arménie et en Perse (Paris, 1821); Eléments de la grammaire turque (Paris, 1823-34). On a aussi de Jaubert de nombreux articles dans le Journal asiatique et la Revue encyclopédique. | |