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Janvier (Antide), horloger né à Saint-Claude (Jura) le 1er juillet 1751, mort à Paris le 23 septembre 1835. Il montra dès son enfance les plus heureuses dispositions pour la mécanique. A 16 ans il composa une pendule astronomique, d'après un système qui n'était pas le véritable; mais cette machine n'en prouvait pas moins dans le jeune artiste une adresse et une sagacité singulière. Vers le même temps, il exécuta une autre machine destinée à représenter le mouvement vrai de la Lune; elle fut publiée par Ferdinand Berthoud dans son Histoire de la mesure du temps. En 1771 il construisit un grand planétaire.

Il s'était établit d'abord à Besançon, puis à Verdun où il se maria, puis iIl vint à Paris en 1784, apportant deux petites sphères mouvantes, dont la composition étonna Lalande, qui recommanda l'auteur et lui fit obtenir le titre d'horloger du roi, avec logement au Louvre. Une pendule planétaire avec les inégalités, les excentricités, la rétrogradation équinoxiale, etc., qu'il exécuta en 1789 lui mérita les suffrages de l'académie des sciences, et fut acquise par Louis XVI, qui la plaça dans sa petite bibliothèque à Versailles. On lui doit également une petite horloge à équation et à remontoir, une autre à secondes et à poids, une pendule planétaire, d'autres indiquant les heures des marées de quatre-vingts ports, l'heure des chefs-lieux de tous les départements, etc.

Privé de son traitement, il vécut pendant la Révolution du produit de la vente de quelques-uns de ses ouvrages, qui furent achetés par des Anglais. Après la terreur il fut mis à la tête d'une école d'horlogerie, d'où sont sortis un grand nombre d'habiles élèves. En 1802 une médaille d'or lui fut décernée par le jury des arts pour une machine astronomique déclarée la plus savante qui eût été exécutée dans le XVIIIe siècle. Moins occupé de sa fortune que des moyens de faire faire de nouveaux progrès à l'art qu'il cultivait, Janvier devenu vieux se trouva sans ressource aucune. II termina ses jours à l'Hôtel-Dieu au mois de septembre 1835. Vivant, on l'avait laissé manquer de pain; dès qu'il fut mort, une souscription s'ouvrit pour élever un monument à sa mémoire. (A19).



En bibliothèque. - On lui doit plusieurs ouvrages, entre autres : Manuel chronométrique, 1810; 2e édit., 1821, in-12. Essai sur les horloges publiques de la campagne, 1810, in-8; Des révolutions des corps célestes par le mécanisme des rouages, 1812, in-4; Précis des calendriers civil et éclésiastique, 1814, in-12; Recueil des machines composées et exécutées par Ant. Janvier, 1817, in-4, avec pl.; Manuel de l'horloger, en collab. avec Lenormand (coll. Roret, 1831; noue. éd., 1850).

Notice sur A. Janvier; Paris, 1835, in-4. - C.-F. Mirault, id. ; Paris, 1840, in-8. - L.J. Gabriel de Chenier, Antide Janvier ; Poligny, 1862, in-8.

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