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Verdun ou Verdun-sur-Meuse est une commune de la France, dans le département de la Meuse, sur les deux rives de la Meuse qui s'y partage en cinq bras, entourée de collines. Population : 19 700 habitants (2012). La Notre-dame de Verdun. Vers 1380, le choeur oriental, construit en style roman, fut remplacé par le choeur actuel, d'architecture gothique, et plus élevé que l'ancien; l'architecte fut Jean Vautrec. A la même époque, on fit disparaître le toit de la nef, qui reposait sur des poutres travaillées et dorées, et l'on construisit des voûtes : les étroites fenêtres romanes à plein cintre ayant été fermées par la naissance de ces voûtes, on en ouvrit de nouvelles, qui sont également peu étendues, mais de forme ogivale; en sorte qu'il ne subsista de la construction romano-byzantine primitive que les piliers carrés, les arcades semi-circulaires de la nef, et quelques parties des collatéraux. A la suite d'un incendie qui consuma la toiture en 1755, le chapitre entreprit d'embellir la cathédrale. On abattit donc les quatre tours surmontées de flèches, et on construisit, à l'occident, les deux tours lourdes et écrasées que l'on voit aujourd'hui; on enfonça les fenêtres ogivales, avec leurs meneaux et leurs verrières, pour les remplacer par de grandes ouvertures circulaires à vitres blanches : on combla la crypte du choeur oriental et on en fit disparaître les voûtes pour abaisser le sol trop élevé; on détruisit le choeur occidental et sa crypte, et à la place on mit les orgues et les fonts baptismaux; on enleva les mausolées et les pierres funéraires, afin de poser un pavé neuf; on alla jusqu'à dégrossir les piliers romans, à les creuser de cannelures et à les charger d'affreux ornements; des portes exécutées dans le même goût furent placées aux extrémités des transepts. Tel est l'état dans lequel des remaniements inintelligents nous ont laissé la cathédrale de Verdun. L'ancienne sacristie, convertie en chapelle du catéchisme, est une belle salle du XIIIe siècle, dont les voûtes semblent reposer sur un pilier central entouré de légères colonnettes. Sur le côté méridional de l'église est un beau cloître de style flamboyant, dont on a malheureusement badigeonné les murailles et enlevé les dalles funéraires. Les autres monuments. La porte de la Chaussée, à Verdun. Histoire de Verdun. La Meuse à Verdun, vers 1900. La bataille de Verdun. La région fortifiée de Verdun, placée sous les ordres du général Herr, s'étendait de Saint-Mihiel à Avocourt. Pour discrets qu'aient été les préparatifs d'attaque allemands, ils n'échappèrent pas entièrement aux Français. Aussi, dès la mi-janvier 1916, le général Herr obtint-il des renforcements successifs. Au 21 février, il disposait de 138 bataillons (130 000 hommes), 388 pièces de campagne et 244 pièces lourdes pour défendre un front de 112 kilomètres. De son côté, le général en chef, tout en se réservant la possibilité de réagir sur d'autres points du front où se décelaient de sérieux indices d'attaque, et comme des prodromes d'offensive, rapprocha des corps d'armée de la région fortifiée de Verdun. Carte de la bataille de Verdun. Le 21 février, à 7 heures, le temps, affreux pendant les dix jours précédents, s'étant mis à la gelée, un formidable tir d'artillerie allemande se déchaînait sur le front nord-est de Verdun. A 17 heures, 3 corps d'armée passaient à l'attaque sur un front s'étendant de la Meuse, de Consenvoye à Ornes. La première ligne française tenue par 3 divisions était submergée le 22. Le 24, la situation paraissait grave sinon désespérée. Le général de Langle, commandant le groupe d'armées du centre faisait évacuer la Woevre, dont les défenseurs risquaient d'être pris à revers. Mais, sur l'ordre du commandant en chef, le général Castelnau, chef d'état-major général, accourait. D'un premier geste, il interdisait tout repli volontaire, puis il transférait la direction de la bataille au général Pétain, commandant de la IIe armée. Le 25 et le 26, les Allemands s'emparaient de la côte du Poivre, de celle de Talou et du fort de Douaumont. Mais le 27, les défenseurs, sous l'impulsion énergique et lucide de leur nouveau chef arrêtaient l'adversaire. La première phase était terminée. Elle marquait, du côté français, la ferme volonté d'accepter la bataille. A partir de ce moment, la lutte change de caractère. Avec des variations d'intensité, elle va durer quatre mois d'une tragique monotonie. Le commandement allemand (Falkenhayn, von Lochow) qui cherche à user les forces françaises, élargit son attaque sur la rive gauche, et il frappe alternativement sur les deux fronts. Mais, il ne s'use pas sans s'user lui-même. Quant au commandement français, il s'efforce de mener la lutte économiquement. Il marchande les forces au général Pétain parce qu'il prépare sur la Somme la bataille franco-anglaise prévue aux accords de Chantilly. Mais les Allemands dans leurs coups de bélier successifs ont atteint le 22 juin les abords de Souville, la dernière barrière qui défend la ville. Le 23, le général Pétain télégraphie qu'il prévoit l'abandon de la rive droite. Joffre maintient sa décision de continuer la lutte pied à pied, au risque de perdre l'artillerie de la rive droite. Il risque et il gagne. Le 24, la préparation d'artillerie commence sur la Somme. Malgré quelques soubresauts, l'attaque allemande s'arrête peu à peu. Bataille toute en intensité, immobile, qui laisse la France haletante, l'Allemagne atterrée et le monde étonné. Elle se solde pour l'Allemagne par un échec stratégique, puisqu'elle n'a pu empêcher l'armée française de participer à la bataille de la Somme (1er juillet-début octobre). (GE / HGP).
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