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Jeanne
Hersch
est une philosophe née le 13 juillet 1910
à Genève et morte le 5 juin 2000 dans cette même ville. Elle s'est illustrée
par ses contributions à la philosophie existentielle et par ses travaux
sur la liberté, la dignité et les droits humains.
Hersch est issue
d'une famille intellectuelle juive. Son père est médecin et sa mère
pianiste. Elle étudie la philosophie à l'université de Genève, où
elle est influencée par des philosophes comme Léon Brunschvicg et Karl
Jaspers. Elle étudie ensuite en Allemagne, notamment à Heidelberg,
sous la direction de Jaspers, un des fondateurs de la philosophie
existentielle. En 1933, en raison de la montée du nazisme, elle retourne
n Suisse et commence à enseigner la philosophie à Genève.
Dans les années
1940, elle enseigne également dans des écoles secondaires, rendant la
philosophie accessible à un plus large public. Pendant la Seconde
Guerre mondiale, elle est active dans des mouvements de résistance
intellectuelle contre le fascisme et le totalitarisme. Ses travaux durant
cette période se concentrent sur la liberté et la dignité humaine, influencés
par l'existentialisme de Jaspers et Sartre.
La philosophie de
la liberté restera un thème central de son oeuvre. Elle s'intéresse
à la manière dont la liberté est essentielle
pour l'accomplissement humain. Elle s'intéresse aussi pour cela à la
résistance contre l'oppression. Son engagement envers les droits
humains commence à se manifester plus clairement dans ses travaux
et ses activités publiques.
En 1966, Jeanne Hersch
est nommée directrice de la Division de la philosophie à l'Unesco. Elle
travaille à promouvoir les valeurs de la liberté et des droits humains
à travers des projets éducatifs et culturels. Elle dirigé la publication
de la collection Cultural Rights as Human Rights, qui met en avant
l'importance des droits culturels. Elle continue à publier des œuvres
importantes, notamment Le droit d'être un homme-:
Essai sur la dignité (1968) et L'Illusion
philosophique (1971)
• Le
droit d'être un homme : Essai sur la dignité (1968). - Dans cet ouvrage,
Jeanne Hersch analyse la notion de dignité
humaine. Elle affirme que chaque individu a un droit inhérent à la dignité
simplement en tant qu'être humain. Elle examine les implications éthiques
et philosophiques de ce droit et discute de la manière dont la dignité
doit être respectée et protégée dans diverses contextes sociaux et
politiques.
• L'Illusion
philosophique (1971). . - La philosophe aborde ici les dangers de la
pensée philosophique abstraite qui peut parfois éloigner la réflexion
des réalités concrètes de l'existence humaine. Hersch critique
les excès de certaines approches philosophiques qui, selon elle, risquent
de créer des illusions plutôt que d'apporter
une compréhension claire et pragmatique de la vie humaine.
Après son mandat Ã
l'Unesco, Hersch est retournée à l'enseignement à l'université de Genève,
où elle a continué à former des générations d'étudiants par ses cours
et séminaires sur la philosophie existentielle et les droits humains.
Elle a aussi continué à être une voix influente pour les droits humais
et a travaillé avec diverses organisations internationales et nationales
pour promouvoir ces valeurs. Parmi ses derniers travaux publiés, on note
Philosophie de l'histoire (1982), où elle discute des concepts
de l'histoire et du temps, et Eclairer l'obscur (1997), une réflexion
sur les défis contemporains et le rôle de la philosophie pour les comprendre.
• Éclairer
l'obscur (1997). - Dans cet ouvrage, Jeanne Hersch aborde les défis
contemporains abordant les questions souvent obscures de l'époque moderne.
Elle s'efforce de clarifier ces questions par une réflexion philosophique
rigoureuse, en cherchant à apporter une compréhension éclairée des
enjeux éthiques, sociaux et politiques contemporains.
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