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Guillon
(l'abbé). - Evêque de Marrakech,
né à Paris en 1760, mort en 1847, publia
en 1788 des Mélanges de littérature orientale qui le firent remarquer
de Barthélemy, fut introduit par ce savant
chez la princesse de Lamballe, qui le prit pour aumônier, lecteur et bibliothécaire;
combattit la constitution civile du clergé, fut forcé de se cacher sous
la Terreur, et exerça la médecine à Sceaux; reparut en 1801 pour publier
des Recherches sur le Concordat, qui lui valurent quatre mois de
détention au Temple,
fut néanmoins, lors du rétablissement du culte, nommé chanoine de Paris
et bibliothĂ©caire de l'archevĂŞchĂ©, et accompagna le cardinal Fesch Ă
Rome.
Appelé à la Faculté de théologie
de Paris dès sa création (1810), il fit avec distinction le cours d'éloquence
sacrée pendant 30 ans, devint doyen de cette Faculté, puis inspecteur
de l'Académie de Paris. Promu par Louis-Philippe
à l'évêché de Beauvais, il ne put obtenir
ses bulles du pape, parce qu'il avait administré l'abbé
Grégoire, évêque constitutionnel de Blois,
sans avoir observé toutes les règles ecclésiastiques; néanmoins, ayant
reconnu ses torts, il fut nommé en 1832 évêque in partibus de
Marrakech.
Outre quelques ouvrages littéraires ou
philosophiques (Commentaires de La Fontaine, Entretiens sur le suicide,
Histoire de la philosophie, etc.), l'abbé Guillon a publié une Bibliothèque
choisie des Pères grecs et latins, traduits en français (Paris, 1825-1828,
26 vol. in-8). Il a donné en outre en 1838 une traduction complète de
Saint Cyprien. Combattant Ă la fois l'ultramontanisme
et l'incrédulité, il publia en 1835 une Réfutation des ouvrages de
M. de Lamennais et en 1842 un Examen
des doctrines de Gibbon, Strauss et Salvador. |
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