| Barthélemy (Pierre). - Prêtre de Marseille, se croisa en 1096, anima l'ardeur des Croisés, au siège d'Antioche, en les persuadant qu'il avait trouvé miraculeusement la lance qui avait percé le flanc du Sauveur et que cette arme divine allait mettre en fuite les infidèles. Sa prétendue découverte ayant rencontré des incrédules, il subit l'épreuve du feu pour la confirmer, mais il succomba peu après, 1099. | |
| Barthélemy (l'abbé J. J.). - Savant archéologue, né en 1716 à Cassis (Bouches-du-Rhône), mort en 1795, vint à Paris en 1744, après avoir étudié, outre les langues classiques, l'hébreu, le syriaque, le chaldéen et l'arabe. Attaché au cabinet des médailles par Gros de Boze, garde de ce cabinet, il le remplaça à sa mort, en 1753. Il enrichit le cabinet de nombreuses acquisitions : dans ce but il parcourut l'Italie et visita les ruines de Pompéies, de Paestum et d'Herculanum. Pendant son séjour à Rome il connut le duc de Choiseul. L'abbé Barthélemy, qui ne s'était d'abord fait connaître que par des travaux d'érudition, publia en 1788 un ouvrage qui lui fit prendre rang dans les lettres, le Voyage du jeune Anacharsis. Au moyen d'un cadre simple et ingénieux, il y présentait, dans un style élégant, le tableau fidèle de la Grèce au siècle de Périclès et de Philippe; il avait employé 30 années à élever ce monument; on estime surtout l'Introduction de l'ouvrage. La Révolution dépouilla Barthélemy de la plupart de ses places; il fut même un instant emprisonné, en 93; cependant on lui rendit bientôt la liberté et sa place de garde du cabinet des médailles. Il la conserva jusqu'à sa mort. Il avait été reçu en 1747 à l'Académie des inscriptions, et en 1789 à l'Académie française. Outre le Voyage d'Anacharsis (souvent réimprimé), Barthélemy a donné un grand nombre de dissertations savantes, insérées dans les Mémoires de l'Académie des inscriptions ou publiées à part. On remarque surtout les Réflexions sur l'alphabet et la langue de Palmyre, 1754; les Réflexions sur quelques monuments phéniciens, 1758; l'Explication de la mosaïque de Palestrine, 1760. Sainte-Croix a donné en 1798 ses Oeuvres diverses. Villeneuve a publié en 1821 la meilleure édition de ses Oeuvres complètes. 4 vol. in-8. Barthélemy avait rédigé en 1792 et 1793 des Mémoires sur sa vie qui se trouvent en tête de plusieurs éditions du Voyage d'Anacharsis. |
| Barthélemy (François, marquis de), né en 1750 à Aubagne, en Provence, mort à Paris en 1830, était neveu de l'auteur du Voyage d'Anacharsis. Il entra, par la protection du duc de Choiseul, ami de son oncle, dans la carrière diplomatique qu'il parcourut avec succès. Il fut nommé ministre plénipotentiaire en Suisse en 1791, et négocia la paix à Bâle avec la Prusse et avec l'Espagne. Il fut élu membre du Directoire en 1797. Au 18 fructidor (4 septembre 1797), il partagea le sort du parti clichyen, et fut déporté à la Guyane. Mais il s'évada et passa en Angleterre. Il rentra en France après le 18 brumaire (9 novembre 1799), devint sénateur en 1800, fut vice-président du sénat et comte de l'empire. Louis XVIII, qui l'avait fait entrer à la Chambre des Paris en 1814, le nomma, à la seconde Restauration, ministre d'Etat et marquis. Il fit constamment preuve de dévouement à la royauté. - François Barthélemy (1750-1830). (Gravure de Bonneville). |
| Barthélemy (Auguste), poète né à Marseille en 1796, mort en 1867; fit en collaboration avec son compatriote Méry-la Villéliade (1826) et Napoléon en Égypte (1827). Le succès de la Villéliade l'engagea à publier depuis quelques satires politiques, dont une, la Némésis, publication périodique, lui valut une sorte de popularité (1831). Il a donné en 1835-38 une traduction en vers de l'Énéide. |