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| [ L'histoire du commerce ] / [ L'histoire de l'Inde ] |
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Le commerce de l'Inde |
| Antiquité.
Dans l'Inde Les documents égyptiens,
hébraïques et autres nous permettent d'affirmer l'existence d'un commerce
suivi, dès une époque très ancienne. Ce commerce se fait par mer en
profitant du phénomène des moussons qui rapproche singulièrement les
deux rivages asiatique et africain de l'océan Indien Dans ce commerce
dont l'activité ne se ralentit pas jusqu'à la décadence de l'Empire
romain, le rôle des habitants de l'Arabie a toujours été celui d'entrepositaires
plutôt que celui de navigateurs. Il en est encore ainsi à l'âge sur
lequel nous possédons le plus de renseignements positifs, c.-à -d. dans
les environs de l'ère chrétienne. C'est seulement dans le port de Muza
(aujourd'hui Mauschid) que les auteurs anciens signalent la construction
de gros navires capables de faire la traversée de l'Inde. Les bateaux
de cuir qu'Agatharchide et Strabon
attribuent aux Sabéens ne peuvent servir qu'à un cabotage peu étendu
le long des côtes et ne pourraient pas être en état d'affronter la vaste
traversée de l'Oman aux bouches de l'Indus Les ports où les
marchandises précieuses de l'Inde sont apportées sont : au Yémen, Muza
(Mauschid) et surtout Aden, principal foyer
de ce commerce, où les richesses qui y afflluent valurent d'être appelées
spécialement par les Grecs Arabie heureuse, à la frontière du Yémen
et du Hadramaut, Cané (aujourd'hui Hisn-Ghorâb);
dans le pays de Mahrà h, Moscha ou Séfar (Zhafâr). En même temps d'autres
vaisseaux partis de l'Inde, ne voulant pas faire une traversée aussi longue,
se décharge sur la côte de l'Oman dans le port d'une autre Moscha (Mascate).
Il y en a enfin, et ceux-là sont spécialement ceux dont la cargaison
est destinée à Babylone et à la vallée
de l'Euphrate A côté de ces articles on voit s'accumuler dans les entrepôts de l'Asie méridionale ceux qu'un cabotage actif, fait cette fois par les Sabéens, va chercher sur la cote d'Afrique opposée à leur pays et bien peut distante, où Mosyllon (actuellement Ras-Abourgabeh) est le port le plus important ce sont les aromates qui ont ddonné leur nom à cette côte, le bois d'ébène, les plumes d'autruche, puis encore de l'or et de l'ivoire. Ajoutez à cela les produits même du sol de l'Arabie méridionale, qui ne sont guère moins précieux et recherchés, encens, myrrhe, laudanum, pierres dures telles qu'onyx et agates, enfin l'aloès de l'île de Socotora et les perles pêchées dans le golfe d'Ormuz, et vous aurez la liste des articles qui constituaient le commerce de cette contrée. Vous aurez en même temps, par le simple énoncé de cette liste, une idée de ce que devaient être l'importance et l'activité de ce trafic. De la côte méridionale
d'Arabie les marchandises suivent la voie de terre, car la navigation de
la mer Rouge La conquête d'Alexandre
met en contact direct l'Inde et l'hellénisme; le marché international
se déplace au profit de l'Egypte
transformée en royaume grec. Eudoxe de Cyzique,
explorateur aventureux, reconnaît la route de mer entre la mer Rouge Le Périple de
la mer Erythrée Moyen-âge et
Temps modernes.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le commerce indien, qui prend une importance considérable à la fin du siècle, ne consiste pas en un trafic d'échanges; l'exportation y surpasse de beaucoup l'importation. L'Inde fournit une grande abondance de produits au reste du monde et ne lui en achète que fort peu. Une somme considérable en or et en argent entre ainsi chaque année dans l'Inde pour n'en plus sortir. Le cabotage entre à peu près pour 28%, dans ce mouvement; le reste se fait presque tout entier par des navires à long cours. Les cinq ports de Bombay, Calcutta, Madras, Rangoon, Karachi absorbent 94% du commerce étranger; Bombay 43%, Calcutta 35%, Madras moins de 6%. Tuticorin, Cocanada, Mangalore, Calicut font à la capitale de la présidence une concurrence effective. Karachi a vu son chiffre d'affaires avec l'étranger croître de 118% entre 1887-1888 et 1891-1892. Les principales marchandises
d'importation sont : les cotonnades (35% du total des importations), le
coton tressé et filé, la quincaillerie, le fer, l'étain, le cuivre,
le charbon, les pierres précieuses, l'huile minérale, la soie brute,
les soieries, les lainages, le sucre raffiné, le sel, le vin, la bière
et les spiritueux. Les principaux articles d'exportation sont : le
blé, le riz, les graines oléagineuses), le coton brut, l'opium, le jute
brut, le thé Au cours des deux
dernières décennies du XIXe s.,
plupart des pays maritimes participent à ce mouvement commercial. Le Royaume-Uni
vient en tête; avant l'ouverture du canal de Suez, il prenait 63 % du
trafic total; il n'y entre plus que pour 47,5%. La France
suit, mais de loin, avec près de 7%, et Hong Kong
avec 6,5 %. Viennent ensuite les Straits Settlements, 4,35; l'Allemagne,
3,8; la Belgique, 3,8; les Etats-Unis,
2,9; les ports chinois, 3; l'Egypte (comme
simple entrepôt), 4,2; l'Italie, 2;
Ceylan (Sri Lanka), 2; l'Autriche,
1,7; Maurice, 1,7; Perse,
1,6. Le Royaume-Uni importe surtout des cotonnades grises, moitié moins
de cotonnades blanches ou teintes, et compte pour 72,5 °% an total des
importations. Ses exportations sont moins considérables 32 % du total;
elles consistent surtout en blé, en thé, en graines oléagineuses, en
riz, en peaux. La France exporte sept fois plus qu'elle importe: 1,5% d'une
part, 10% de l'autre; elle importe surtout des vêtements, des soieries,
des spiritueux; elle exporte le blé, les graines oléagineuses, le coton
brut.
L'importation consiste surtout en laine, en fruits et noix de toute sorte; l'exportation en cotonnades, thé, indigo, sel. Le Cachemire, le Ladakh, le Tibet, Yarkand et le Kachgar ont pour marchés, dans le Penjab, Amritsar et Jalandar, d'où la route passe par Kangra, Palampour et Leh. Le transport s'y fait surtout à dos de yacks et de chèvres; mais les Anglais ont introduit aussi l'usage des mules. Le commerce avec le Cachemire se monte à 13 millions, avec le Ladakh à 530 000, avec le Tibet à près de 2 millions de roupies. Le Cachemire importe des bois et des lainages; les châles, jadis si fameux, sont moins demandés. Le commerce avec le Népal, qui dépasse 30 millions de roupies, se fait tout le long de la frontière; la route principale part de Patna et va à Katmandou; mais elle n'est pas carrossable sur tout le parcours. Le Népal importe des grains et des graines, du bétail, du bois, des cornes, du musc, du borax, des queues de yack, des fourrures, et achète des cotonnades, du sel, du sucre, des épices. Le commerce intérieur est tout entier aux mains des Indiens. Les banians hindous et les marchands parsis sont connus et appréciés à Mascate, à Aden, à Zanzibar, à Singapour. Chaque communauté villageoise de l'Inde a son fournisseur local, souvent un marvari, à la fois débitant et banquier, détesté et indispensable. Les pèlerinages si nombreux et si fréquentés sont, sous couleur de religion, de vastes foires où des régions entières viennent s'approvisionner. Dans des localités presque inhabitées le reste de l'année s'élève tout à coup une ville improvisée, grouillante de boutiquiers de colporteurs et de chalands. (A.-M. B). Depuis 1900.
Après l'indépendance en 1947, l'Inde adopte une politique économique de planification centralisée avec une forte orientation socialiste. Le gouvernement nationalise plusieurs industries clés et a mis en place des barrières tarifaires élevées pour protéger les industries locales naissantes. L'accent est mis sur l'exportation de produits agricoles et de textiles.Il existe une politique d'importation contrôlée de biens de consommation pour préserver les réserves de devises étrangères. Priorité est donnée aux importations de biens d'équipement et de technologie. Les politiques protectionnistes conduisent à une stagnation économique, et une crise des réserves de devises étrangères culmine en 1991. La nécessité de réformes économiques devvient apparente, conduisant à une libéralisation économique. En 1991, sous la pression de la crise de la balance des paiements, l'Inde adopte des réformes économiques radicales, ouvrant son marché aux investissements étrangers et réduisant les barrières tarifaires. Les contrôles étatiques sont réduits et la privatisation encouragée. On assiste à une diversification des exportations avec une montée en puissance des produits manufacturés, des services informatiques et des produits pharmaceutiques. Les importations de biens de consommation, de technologie et de pétrole brut augmentent. Depuis le début du XXIe siècle, l'Inde signe plusieurs accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux, facilitant l'accès aux marchés mondiaux. La participation active à l'OMC, influence les politiques commerciales mondiales. L'Inde devient un leader mondial dans le secteur des services informatiques et des technologies de l'information. Elle étend ses secteurs manufacturiers comme l'automobile, l'acier, les produits chimiques, et les textiles, mais reste confrontée à la volatilité des marchés mondiaux, à sa dépendance aux importations de pétrole et la nécessité de réformes structurelles continues. Cependant, elle bénéficie de sa croissance démographique qui lui procure un marché intérieur en expansion, ainsi que d'un important potentiel d'innovation technologique. La pandémie de covid-19 perturbe les chaînes d'approvisionnement mondiales et impacte le commerce extérieur de l'Inde. Des initiatives sont prises pour stimuler la production locale et réduire la dépendance aux importations, telles que la campagne Atmanirbhar Bharat (Inde autonome). |
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