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Colomban  (Saint), moine mort à Bobbio le 21 décembre 615. Il quitta, vers la fin du VIe siècle, avec douze compagnons (parmi lesquels se trouvait saint Gall), son couvent de Bangor en Irlande et se fixa en Bourgogne où il fonda les couvents d'Anegray, de Luxeuil et de Fontaines qu'il organisa sur le modèle de ceux de son pays. Il y introduisit les particularités de l'Église caldéenne dont il était un zélé défenseur. Ses religieux partageaient leur temps entre les exercices de piété et les travaux manuels, récitaient un nombre extraordinaire de prières, défrichaient le sol, portaient la tonsure irlandaise, célébraient Pâques à une date différente que dans l'Église franque et observaient la vieille règle irlandaise, d'une rigueur disciplinaire parfois excessive, et non celle de saint Benoît qui se répandait de plus en plus en Occident.

L'austérité des nouveaux moines valut à leurs établissements la faveur des populations; leur influence provoqua dans la société franque un véritable réveil religieux, trop tôt arrêté. L'hostilité du clergé du pays, la haine de Brunehaut, dont il combattait l'ascendant sur son fils Thierry II, décidèrent ce prince à bannir Colomban de ses États et à le renvoyer en Irlande. Arrêté à Nantes par les vents contraires, il obtint de rester sur le continent, se rendit en Austrasie, prêcha quelque temps sur les bords des lacs de Zurich et de Constance; puis, quand l'Austrasie eut été conquise par Thierry II, il se sépara de saint Gall qui resta dans cette partie de l'Alémanie, et passa les Alpes. Favorablement accueilli par Agilulf, roi des Lombards, il fonda le monastère de Bobbio, où il mourut, après avoir travaillé au triomphe de l'orthodoxie sur l'arianisme chez ce peuple. (A. Jundt).

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